Mu Pegasi

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μ Pégasi
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 22h 50m 00,19s
Déclinaison 24° 36′ 05,7″
Constellation Pégase
Magnitude apparente +3,5

Localisation dans la constellation : Pégase

(Voir situation dans la constellation : Pégase)
Caractéristiques
Type spectral G8III
Astrométrie
Distance 108 al
(35 pc)

Désignations

Sadalbari, μ Peg, 48 Peg, HR 8684, HD 216131, BD+23°4615, FK5 862, HIP 112748, SAO 90816, GJ 4298[1]

Mu Pegasi (μ Peg / μ Pegasi) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de Pégase. Sadalbari est le nom approuvé pour elle par l’Union astronomique internationale (UAI)[2].

Etoile jaune de type spectral G8III, elle possède une magnitude apparente de 3,5. Mu Pegasi se situe à environ 108 années-lumière de la Terre.

Nomenclature et histoire[modifier | modifier le code]

Du ciel des Arabes à l’UAI[modifier | modifier le code]

السعود al-Suᶜūd, « les Propices », et الدلوal-Dalw, « le Dalou », les figures correspondant à l'espace de Pégase dans le ciel arabe traditionnel.

Sadalbari, soit le nom retenu par l’UAI, est, au départ, l’arabe سعد البارع Saᶜd al-Bāriᶜ, « la Propice de l’Excellent », nom affecté au couple λμ Peg dans le ciel arabe traditionnel, c’est-à-dire le ciel formé sur la base des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[3]. L’arabe al-bāriᶜ signifie « celui qui surpasse les autres en beauté, en mérite, en bravoure », et le fait que Bāriᶜ soit un nom de personne toujours porté de nos jours conforte l’hypothèse qu’il fut, dans l’Antiquité arabe, comme tous les noms propres de la série des Suᶜūd, les « Propices », un nom de divinité[4]. Le nom est transcrit ‘Sa’d Bâri’ par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[5]. Puis, par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796) qui retranscrit ’sa’d barih’[6], nous lisons le nom Sa’d Barih pour le couple λμ Peg dans l’Uranographia de Johann Elert Bode (1801)[7], nom encore une fois transcrit Sa’d al-Bāri’ par Richard Allen (1899) [8]. C’est à George A. Davis Jr (1944) que l’on doit la simplication du nom en Sadalbari appliqué à la seule étoile μ Peg[9], dès lors repris par les catalogues[10],[11].

En chine[modifier | modifier le code]

μ Peg est '離宮二, soit « la 2e étoile » de l'astérisme 離宮 (pinyin : Lígōng), « Partir (?) du Palais »[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) * mu. Peg -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  3. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 101.
  4. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 41 et 126.
  5. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 27. »
  6. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 443. »
  7. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. X.
  8. (en) Richard Hinkley Allen, « Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 328. »
  9. (en) George A. Davis Jr, « The pronunciations, derivations, and meanings of a selected list of star names », in Popular Astronomy, vol. VII, n° 1., Janv. 1944, p. 24. »
  10. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 200.
  11. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 194.
  12. (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, pp. 105 et 219.

Liens externes[modifier | modifier le code]