Prisons de Mount Eden

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Mount Eden Prisons

Les prisons de Mount Eden (en anglais : Mount Eden Prisons) sont deux établissements pénitentiaires néo-zélandais distincts mais construits sur un même situé situés à Mount Eden, dans la banlieue d'Auckland, dans la région du même nom. Les deux établissement constituant les prisons sont la prison de Mount Eden (en anglais : Mount Eden Prison ou parfois Mount Eden Gaol[1]) et l'établissement correctionnel de Mount Eden (en anglais : Mount Eden Corrections Facility).

La première prison « historique »[modifier | modifier le code]

Prison de Mount Eden
(en) Mount Eden Prison
(en) Mount Eden Gaol
(en) « Rock College »
Image de l'établissement
L'extérieur de l'ancienne prison de Mt Eden.
Localisation
Pays Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Île Île du Nord
Région Auckland
Localité Auckland
Quartier Mount Eden
Coordonnées 36° 52′ 02″ sud, 174° 46′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Auckland
(Voir situation sur carte : Auckland)
Prison de Mount Eden
Géolocalisation sur la carte : île du Nord
(Voir situation sur carte : île du Nord)
Prison de Mount Eden
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Zélande
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Zélande)
Prison de Mount Eden
Architecture et patrimoine
Architecte(s) Pierre Finch Martineau Burrows (d)
Construction -
Statut patrimonial Inscrite Heritage New Zealand
Installations
Type Prison
Capacité 220 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la Nouvelle-Zélande Département des services correctionnels (en)

Origines et construction[modifier | modifier le code]

La première prison du Mont Eden était à l'origine une prison militaire (en) (En anglais : stockade (en) - litt. « une enceinte de palissades ») construite en .

L'établissement devient la prison principale d'Auckland lorsque l'ancienne prison de la ville située au coin des rues Queen et Victoria est démolie en . Le mur de pierre et les fondations sont achevés en , la construction proprement dite débute en et s'achève en .

La prison est conçue par l'architecte Pierre Finch Martineau Burrows et ressemble à la prison de Dartmoor en Angleterre. Destinée à accueillir 220 prisonniers, la prison comporte des ailes qui rayonnent depuis le centre comme les rayons d'une roue. Cette architecture, basées sur les théories de conception des prisons panoptiques formalisées par Jeremy Bentham, assure un contrôle depuis le centre et « un nouveau mode d'obtention du pouvoir de l'esprit sur l'esprit »[2].

Les premiers prisonniers sont utilisés comme ouvriers afin d'extraire des pierres destinées à la construction de routes autour d'Auckland, ces pierres étant issues de carrières situées près du volcan Maungawhau/Mount Eden de l'Auckland Grammar School[3], et c'est ainsi que la prison a obtenu le surnom familier de « Rock College ». Certaines légendes racontent également que les premiers prisonniers et/ou les détenus de longue date de la prison se faisaient tatouer des murs de briques sur le dos, une brique pour chacune des années d'incarcération.

Histoire[modifier | modifier le code]

Vue extérieure de l'ancienne prison.

La prison fut un lieu d'exéction et ce fut le site de la dernière exécution ayant eu lie en Nouvelle-Zélande, en , lorsque Walter James Bolton (en) fut pendu pour avoir empoisonné sa femme Beatrice[4],[5].

Il y eut peu d'évasions, mais une chanson fut néanmoins écrite sur un évadé célèbre nommé George Wilder (en), qui parvient à s'évader en ,et resta en liberté pendant 172 jours au cours desquels il a parcouru 2 610 km et commis pas moins de 40 crimes. La chanson « Speedy Gonzales » de Pat Boone fut ainsi réécrite par le Howard Morrison Quartet (en) pour retracer cet événement et est devenue « George The Wilder Colonial Boy »[6].

Une émeute majeure eut lieu les 20 et durant laquelle les prisonniers se sont révoltés pendant 33 heures après qu'un gardien ait pu intercepter deux prisonniers qui tentaient de s'évader. La situation a nécessité l'intervention de soldats issus du Special Air Service néo-zélandais et d'artilleurs de l'armée néo-zélandaise afin d'aider à apaiser le chaos et renforcer le personnel des services correctionnels et les officiers de police néo-zélandais[7],[8],[9]. Le chaos s'est ensuivi lorsque les prisonniers ont brûlé une grande partie de la prison, y compris les registres de la prison[10]. L'émeute a été un événement marquant pour les élèves et le personnel des deux écoles secondaires de garçons voisines, le St Peter's College[11] et l'Auckland Grammar School[12].

L'ancienne prison a été classée « Catégorie I » par Heritage New Zealand.

L'établissement correctionnel de Mount Eden[modifier | modifier le code]

Établissement correctionnel de Mount Eden
(en) Mount Eden Corrections Facility
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Île Île du Nord
Région Auckland
Localité Auckland
Quartier Mount Eden
Coordonnées 36° 52′ 02″ sud, 174° 46′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Auckland
(Voir situation sur carte : Auckland)
Établissement correctionnel de Mount Eden
Géolocalisation sur la carte : île du Nord
(Voir situation sur carte : île du Nord)
Établissement correctionnel de Mount Eden
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Zélande
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Zélande)
Établissement correctionnel de Mount Eden
Installations
Type Prison
Capacité 966 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la Nouvelle-Zélande Département des services correctionnels (en)

En , l'ancienne prison reste placée sous la responsabilité du département des services correctionnels de Nouvelle-Zélande (en) tandis qu'un nouveau bâtiment est construit et confié en gestion à la société Australasian Correctional Management (en) (qui sera connu plus tard sous le nom de Global Expertise in Outsourcing NZ Ltd).

Cette nouvelle prison devient ainsi la première prison privée de Nouvelle-Zélande sous le nom de centre de détention provisoire d'Auckland Central (en anglais : Auckland Central Remand Prison).

Mais le Parti travailliste revient sur le principe de la privatisation des prisons et, en , replace la prison sous la responsabilité du département des services correctionnels de Nouvelle-Zélande (en)[13].

Les prisons ont été le théâtre de plusieurs manifestations. Sur la photo, une manifestation qui a eu lieu en octobre 2007 à la suite des récentes descentes de police.

En , il a été annoncé qu'un nouveau bâtiment pénitentiaire de six étages et un bloc d'hébergement de quatre étages seraient construits sur le côté sud de du centre de détention provisoire d'ici , augmentant sa capacité d'accueil de 45 places. À la suite de ces nouveaux travaux de construction, le centre de détention provisoire d'Auckland Central et ces nouveaux bâtiments fusionnent en un nouvel établissement nommé établissement correctionnel de Mount Eden (en anglais : Mount Eden Corrections Facility). Il était prévu que l'ancienne prison de Mount Eden soit transformée en bâtiment administratif du fait de son classement patrimonial mais ce projet est pour l'instant resté en sommeil[4].

Les travaux du nouveau établissement correctionnel comprenait l'ajout d'une guérite sécurisée, d'un centre d'accueil et d'un parking à plusieurs niveaux. Des tunnels relient les différentes sections. Les barbelés placés autour du complexe ont disparu et ont été remplacés par des murs hauts et sécurisés[4]. Il y eut quelques critiques concernant la hauteur du nouveau bâtiment de la prison qui, avec sa hauteur de 30 m, est visible depuis le viaduc autoroutier voisin et domine les environs car la hauteur des bâtiments est normalement limitée à 15 m. Parmi les opposants virulents à ce projet figuraient l'ancien maire d'Auckland (en) John Banks (en)[14].

En , le gouvernement national (en) décide que la gestion du centre de détention provisoire d'Auckland Central serait à nouveau confiée à une société privée. Le contrat est attribué à la société Serco, une société britannique qui gère des prisons dans plusieurs pays[15].

Le , des images de « fight clubs » au sein de la prison sont mises en ligne et sont rapportées par TVNZ. Serco est alors fortement critiqué pour n'avoir enquêté qu'après la projection des images[16]. Le , le contrat de gestion de la prison de Mount Eden avec la société Serco est révoqué et l'exploitation a été confiée au [[département des services correctionnels|département des services correctionnels de Nouvelle-Zélande (en)]][17]. Serco a été condamné à payer 8 millions de dollars au gouvernement néo-zélandais à la suite des incidents survenus à la prison de Mount Eden[18].

Détenus notables[modifier | modifier le code]

Membre du personnel notable[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. NEW ZEALAND HERALD, « EXECUTION AT MOUNT EDEN GAOL », sur paperspast.natlib.govt.nz, (consulté le )
  2. Bentham, Jeremy. Panopticon (Preface). In Miran Bozovic (ed.), The Panopticon Writings, London: Verso, 1995, 29-95.
  3. Bryan Bartley, Evolving Auckland: The City's Engineering Heritage, Wily Publications, , 105–109 p. (ISBN 9781927167038), « Roads »
  4. a b et c (en) « Six-storey jail for Mt Eden (+photos) », sur NZ Herald, (consulté le )
  5. (en) « Capital punishment in New Zealand », sur nzhistory.govt.nz (consulté le )
  6. « NZ Folk Song * Battle of the Waikato », sur folksong.org.nz (consulté le )
  7. The Auckland Prison Riot, 1965 (from the Te Ara: The Encyclopedia of New Zealand. Retrieved 2007-11-10.)
  8. (en) « Riots rock Mt Eden prison », sur nzhistory.govt.nz (consulté le )
  9. (en) « Mount Eden Prison Keys », sur New Zealand Police (consulté le )
  10. (en) « Auckland Council Libraries: Heritage and Auckland Council Archives databases unavailable », sur Auckland Council Libraries (consulté le )
  11. Matt Elliott, Upon This Rock: 75 years of St Peter's College, Mountain Road, pp. 57 and 313.
  12. Fifty Years at Grammar or Tales Out of School - Nicholls, C. N. ("Streak"), ESA Books, 1987, Page 218
  13. (en) « Privately-run prisons not an option, says Swain », sur NZ Herald, (consulté le )
  14. (en) « Mayor incensed at high-rise jail plan », sur NZ Herald, (consulté le )
  15. « Controversial private prison opens », The New Zealand Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Luke Appleby, « Exclusive: Secret gang fight club at Mt Eden Prison revealed », TVNZ,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  17. « Serco admits 'fight club' reports came months ago », NZME,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Serco to pay $8m to Corrections », Radio New Zealand,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Te Ara, « Story: Wallath, Robert Herman »
  20. (en) « The fall of Kim Dotcom », sur NZ Herald, (consulté le )
  21. (en) Newshub, « Brian Tamaki says 10-day stay in Mt Eden Prison was 'shocking', 'horrible' », Newshub,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Dominique Prieur alias Sophie Turenge », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. (en) « Auckland's most infamous inmates », sur NZ Herald, (consulté le )
  24. (en-GB) Trevor Auger, « The cricketer who dazzled on her Test debut but was never picked again », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Prison historique de Mount Eden[modifier | modifier le code]

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Etablissement correctionnel de Mount Eden[modifier | modifier le code]