Moses Blackman

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Moses Blackman

Naissance
Le Cap (Afrique du Sud)
Décès (à 74 ans)
Putney (Royaume-Uni)
Domaines Cristallographie
Institutions University of Göttingen, University of Cambridge, Imperial College London
Diplôme Rhodes University
Directeur de thèse Max Born

Moses Blackman (membre de la Royal Society de Londres)[1], né le 6 décembre 1908 au Cap (Afrique du Sud) et mort le 3 juin 1983 à Putney (Angleterre), était un cristallographe britannique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Moses Blackman (connu sous le nom de Morris) est né au Cap le 6 décembre 1908. Il est le fils d'Esther (née Oshry)[2] et de Rabbi Joseph Blackman[1].

Il passa ses premières années d'école à Upington. À la suite du déménagement de sa famille à Grahamstown en 1921, il fréquenta le Victoria Boys High School. Lors de son inscription à l'Université de Rhodes, toute proche, en 1925, Blackman obtint la seule bourse disponible. C'est là qu'il se concentra sur la physique, les mathématiques, les mathématiques appliquées et l'allemand. Il termina premier en mathématiques, en physique et en allemand. Il poursuivit ensuite un master en physique, obtenant à nouveau la première place. Il passa ensuite un an comme démonstrateur, accumulant des fonds, avant de suivre les conseils de ses professeurs et de s'installer à l'Université de Göttingen, en mars 1931, où Max Born l'engagea comme étudiant-chercheur. Deux ans plus tard, il rédigeait son travail sur le spectre Raman du sel gemme, juste au moment où Hitler arrivait au pouvoir, et reçut le diplôme de docteur en philosophie de son examinateur externe, Werner Heisenberg.

Backman retourna en Angleterre en 1933, après avoir obtenu une bourse à l'Imperial College, où il joignit le département de mathématiques de Sydney Chapman. Là, il travailla sur la théorie des treillis pendant deux ans, après quoi il obtint son deuxième doctorat. Blackman réussit alors à obtenir une bourse de recherche senior en recherche industrielle du Département britannique de la recherche scientifique et industrielle (en anglais : Department of Scientific and Industrial Research ou DSIR), ce qui lui permit d'entreprendre des recherches à Cambridge et de s'inscrire pour un troisième doctorat. Il travailla alors sur les détails du réseau cristallin de Born-von Kármán[3], aboutissant à une troisième thèse. Il fut très vite réinvité à l'Imperial College par George Thomson, où il rejoignit le Département de physique en tant que chargé de cours adjoint en 1937, et où il devint rapidement considéré comme le physicien théoricien du Département[1].

Vers la fin des années 1930, Thomson étudiait la fission de l'uranium, et plus particulièrement la possibilité de maintenir une réaction en chaîne par les neutrons. Blackman était l'une des nombreuses personnes impliquées sur le sujet. Il contribua en effectuant des calculs théoriques sur la diffusion des neutrons. À la suite de son travail, il fut nommé pour siéger au Comité britannique à l'énergie atomique en 1940 et 1941. Plus tard, de 1942 à 1945, il effectua des travaux scientifiques pour le ministère britannique de la Sécurité intérieure, qui portaient principalement sur les propriétés des mousses utilisées pour la lutte contre les incendies. Certains de ses travaux ont été publiés après la guerre[4].

Après la Seconde Guerre mondiale, Blackman s'est tourné vers la diffraction des électrons. « Sous la direction de Blackman, le groupe de diffraction des électrons a prospéré pendant de nombreuses années, et un total d'environ 20 étudiants-chercheurs ont terminé leur doctorat entre 1949 et 1977[1]. » Il fut nommé à une chaire personnelle de physique des électrons à l'Imperial College en 1959 et élu membre de la Royal Society de Londres en 1962. Il prit finalement sa retraite en 1976, mais a été nommé charger de recherche principal. Cela lui donnait la liberté de s'intéresser à un autre sujet : les propriétés magnétiques de la pierre d'aimant. Ses dernières publications portaient sur ce sujet[5],[6].

Au cours de sa carrière, Blackman a été membre de la Commission internationale sur la diffraction des électrons, de 1957 à 1966, ainsi que du Conseil consultatif de la recherche sur la sécurité dans les mines, pour le compte du ministère de l'Énergie britannique, de 1963 à 1974[7].

Famille[modifier | modifier le code]

Moses Blackman a épousé Anne Olivia Warburton (née Court), une ancienne sténographe de Sydney, en 1959. L'union n'a duré que quelques années.

À sa mort, le 3 juin 1983, il vivait au 48, Garden Royal, Kersfield Road, à Putney dans la banlieue de Londres.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Moses Blackman » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d Pashley, « Moses Blackman. 6 December 1908-3 June 1983 », Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society, vol. 33,‎ , p. 48–64 (DOI 10.1098/rsbm.1987.0003, JSTOR 769946)
  2. Who's Who (en), A & C Black (en) (lire en ligne Accès payant), « Blackman, Prof. Moses »
  3. M Born et K Huang, Dynamical Theory of Crystal Lattices, Oxford, Clarendon Press, , viii+420
  4. For example Clark et Blackman, « The degree of dispersion of the gas phase in foam », Trans. Faraday Soc., vol. 44,‎ , p. 1–7 (DOI 10.1039/tf9484400001)
  5. Blackman et Lisgarten, « On the intensity of magnetization of lodestones », Journal of Magnetism and Magnetic Materials, vol. 20, no 2,‎ , p. 269 (DOI 10.1016/0304-8853(82)90208-6, Bibcode 1982JMMM...30..269B)
  6. Blackman, « The Lodestone: A survey of the history and the physics », Contemporary Physics, vol. 24, no 4,‎ , p. 319–331 (DOI 10.1080/00107518308210689, Bibcode 1983ConPh..24..319B)
  7. « Moses Blackman: Crystallographer who helped develop lattice theory », Jewish Lives Project (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]