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Moolaadé

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Moolaadé

Réalisation Ousmane Sembène
Scénario Ousmane Sembène
Acteurs principaux

Fatoumata Coulibaly

Pays de production Drapeau du Sénégal Sénégal
Drapeau de la France France
Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
Drapeau du Cameroun Cameroun
Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau de la Tunisie Tunisie
Durée 120 min
Sortie 2004

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Moolaadé est un film sénégalais, en coproduction avec la France, le Burkina Faso, le Cameroun, le Maroc et la Tunisie, réalisé par Ousmane Sembène, sorti en 2004.

Le film traite des mutilations génitales féminines, pratiquées dans certains pays africains : il montre la confrontation du « moolaadé », le droit à la protection, et de la « salindé », l'excision traditionnelle.

Synopsis

Dans un village sénégalais, Collé Ardo, seconde femme d'un prospère paysan, prépare le mariage de sa fille Amsatou avec Konaté, le fils du « dugutigi » (chef du village), mariage qui aura lieu dès son retour de France où visiblement il s'est enrichi. Bientôt, quatre fillettes viennent demander la protection de Collé Ardo : six d'entre elles ont fui le rituel du salindé (purification par excision). En effet, il se dit dans le village que la future mariée, Amsatou, est une bilakoro car sa mère aurait refusé l'excision de sa fille unique il y a sept ans. Collé Ardo finit par leur accorder le moolaadé, un droit d'asile sacré qu'elle seule peut révoquer. Elle s'attire aussitôt les foudres des prêtresses-exciseuses et des mères des fillettes. Bientôt on apprend que les deux fillettes manquantes ont préféré se jeter dans le puits du village.

Konaté arrive enfin mais l'union doit être annulée : le dugutigi, son père, ayant appris qu'Amsatou n'a pas été purifiée. On lui propose une jeune cousine âgée de seulement 11 ans au grand dam de « Mercenaire », un ancien soldat de l'ONU reconverti en marchand ambulant coureur de jupons, qui le traite de pédophile.

Face au suicide des deux enfants, le conseil des ancêtres décide la confiscation de toutes les radios du village, la mauvaise influence de ce média étant pour eux la cause de tous ces maux. Konaté qui vient de ramener la première télévision au village s'oppose à son père. De même, Hadjatou, la puissante première épouse de son mari, rejoint Collé Ardo dans son combat alors qu'Amsatou reproche à sa mère de l'avoir soustraite au salindé. Collé Ardo lui explique qu'après avoir perdu ses deux premiers enfants, mort-nés, et avoir dû subir une césarienne, il était hors de question pour elle de prendre le risque de la perdre.

Malheureusement, sous l'influence de son aîné, son mari est contraint d'infliger à Collé Ardo, sa femme préférée, une séance de flagellation publique afin de lui faire renoncer au moolaadé. Elle résiste jusqu'à ce que Mercenaire intervienne, au prix de sa vie. Profitant de l'agitation, la mère de la petite Diatou parvient à la soustraire au moolaadé et la livre aux exciseuses. La petite succombera à sa blessure. Alors que le conseil des ancêtres s'est réuni pour l'« autodafé » des radios du village, les femmes du village se dressent contre les exciseuses au cri de « Wasa ! Wasa ! » et confisquent leurs couteaux. Courageusement, le mari de Collé Ardo prend cette fois-ci le parti de sa femme (« Ce n'est pas au pantalon que l'on juge l'homme »), bientôt rejoint par Konaté qui retourne à sa promise, Amsatou.

Fiche technique

Distribution

Récompenses et distinctions

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Roger Ebert, « Moolaadé », in The Great Movies III, University of Chicago Press, 2010, p. 260-263 (ISBN 9780226182117)
  • Jean-Michel Frodon, « L'Afrique quand même », in Cahiers du cinéma, no 628,
  • Valérie Ganne, « Couleurs africaines », in Synopsis, no 35, mars-
  • Elisabeth Lequeret, « Une femme et des couteaux », in Cahiers du cinéma, no 599,
  • Brigitte Pätzold, « Mooladé : Africaines contre l'excision », in Le Monde diplomatique, [1]

Liens externes