Minerve (Q185)

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Minerve
illustration de Minerve (Q185)
Schéma de la classe.

Type Sous-marin d'attaque
Classe Minerve
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Pavillon des forces navales françaises libres Forces navales françaises libres
Chantier naval Arsenal de Cherbourg
Quille posée [1]
Lancement
Commission
Statut Endommagé le
Coulé le
Équipage
Équipage 4 officiers et 38 hommes du rang[2]
Caractéristiques techniques
Longueur 68,1 m
Maître-bau 5,32 m
Tirant d'eau 4,3 m
Déplacement 662 tonnes (en surface)
856 tonnes (immergé)
Propulsion 2 moteurs Diesel Vickers-Normand
2 moteurs électriques
Puissance 1 800 ch / 1 230 ch
Vitesse 14,2 nœuds (26 km/h) (en surface)
9 nœuds (immergé)
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 TLT de 550 mm
3 TLT de 400 mm
1 canon de 75 mm (en)
2 mit. de 13,2 mm AA
Rayon d'action Surface :
2 000 milles marins (3 700 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Plongée :
85 milles marins (200 km) à 5 nœuds (9 km/h)
Carrière
Propriétaire Marine nationale

La Minerve (Q185 / P26) est un sous-marin de la Marine nationale française. Lancée le , et mis en service le , elle est la tête de série de la classe à laquelle elle a donné son nom. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle sert dans les Forces navales françaises libres ; accidentellement endommagée par un avion britannique en 1943, elle est démolie après la fin de la guerre.

Conception[modifier | modifier le code]

La classe Minerve est basée sur celle de la classe 630 tonnes, avec pour objectif de standardiser la construction des sous-marins dans la Marine française. Sa construction est autorisée en 1930, à part les Pallas et Cérès dont la mise en chantier se fait en 1936. Les tubes lance-torpilles sont disposés comme suit : 4 tubes de 550 mm à l'avant et 2 à l'arrière, et 3 tubes de 400 mm dans le kiosque ; ces sous-marins n'embarquent pas d'autres torpilles que celles dans les tubes. Le rayon d'action en surface est de 2 000 milles marins (3 700 km) à 10 nœuds (19 km/h) et de 85 milles marins (200 km) à 5 nœuds (9 km/h) en plongée[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction de la Minerve commence à l'arsenal de Cherbourg le . Lancé le et mis en service le , la Minerve est basée à Brest au sein de la 2e Escadrille de sous-marins. En elle est à Oran, puis au Maroc en novembre de la même année, affectée à la surveillance des Canaries. En carénage à Cherbourg lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle est remorquée à Plymouth, où elle est saisie par les Britanniques le . En elle est restituée aux Forces navales françaises libres. Elle patrouille au large de la Norvège, coulant un pétrolier le . L'année suivante, sous le commandement de Henri Simon-Dubuisson, elle participe à l'escorte des convois de l'Arctique, parmi lesquels le convoi PQ 15. En août, alors qu'elle a pour mission de débarquer un agent allié à Berefjord (no) en Norvège, elle est avariée par un grenadage ennemi[1].

Le , alors qu'elle fait surface au large de Plymouth, la Minerve est bombardée par méprise par la RAF. Elle réussit à regagner Plymouth malgré de graves avaries[4]. Après la fin de la guerre, le , lors de son remorquage vers la France, le sous-marin coule. Il est finalement renfloué puis démoli le [1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)
  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915379-07-5 et 2-915-37907-6, OCLC 55595422)
  • Commandant Vincent-Bréchignac et Henri Le Masson, Les flottes de combat : 1940-1942, Paris, Société d'Ed. Géographiques, Maritimes et Coloniales, (OCLC 407069294, BNF 32370575)
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]