Mehis Heinsaar

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Mehis Heinsaar
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Mehis Heinsaar en 2011
Naissance (50 ans)
Tallinn, Drapeau de l'Estonie Estonie
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Estonien
Genres

Œuvres principales

Mehis Heinsaar, né en en Estonie, est un romancier et nouvelliste estonien. Il est un des rares auteurs à avoir obtenu trois fois le prix Tuglas de la meilleure nouvelle (seuls Kross, Traat et Madis Kõiv le surpassent) [1]

Biographie[modifier | modifier le code]

Mehis Heinsaar est né à Tallinn en 1973. Il habite à Tartu depuis 1991, il a étudié la littérature estonienne à l'université de Tartu.

En 1996, il fonde à Tartu avec, entre autres, Kalju Kruusa, Kristiina Ehin et Timo Maran le groupe Erakkond[2] qui réfute être un groupe littéraire.

Son œuvre[modifier | modifier le code]

Auteur de d'une centaine[3] de nouvelles, publiées en revues ou dans les journaux, réunies en 5 livres, Heinsaar s'est aussi essayé au roman L'Histoire d'Artur Sandman ou le voyage à l'autre bout de soi-même, à la poésie et au théâtre.

Son recueil de poèmes paru en 2009 Le Profond Crépuscule de la vie réunit des œuvres écrites de 1992 à 2008.

Son roman L'Histoire d'Artur Sandman ou le voyage à l'autre bout de soi-même a connu un accueil mitigé, il dira lui-même en 2008 qu'il était « peut-être trop jeune pour écrire ce roman (...) mais il fallait l'écrire à ce moment-là »[4].

Ses pièces ont été créées au théâtre étudiant de Tartu (2002,2003, 2009).

L’œuvre d'Heinsaar est souvent qualifiée de réalisme magique. Sans le renier, il se rattache plus facilement aux Russes Daniil Harms, Tcheckov ou Dostoievski, à Cioran et Beckett : « Ce qui m’inspire avant tout, ce sont les textes visionnaires caractérisés par un haut niveau de style et de pensée, que ce soient des ouvrages philosophiques, littéraires ou de vulgarisation scientifique. C’est de là que vient ma conception du réalisme magique : pour moi, n’importe quel texte peut relever du réalisme magique, dès lors qu’il pénètre directement dans l’âme du lecteur et y met en route une sorte de processus alchimique. S’il y a un endroit où l’alchimie est possible, c’est justement au centre de ce labyrinthe sensitif de l’homme qu’on appelle l’âme. En ce sens, je considère par exemple comme du réalisme magique Les âmes mortes de Gogol, les nouvelles de Tchekhov et de Borges, L’évolution créatrice de Bergson, l’Histoire de la folie de Foucault, Les frères Karamazov de Dostoïevski, Le château de Kafka et Sur la route de Kerouac, parce que la lecture de ces œuvres m’a transformé intérieurement. Je suis ressorti de ces livres purifié, chargé d’énergie, changé en tant qu’être humain. Et de quoi s’agit-il, sinon d’alchimie, de magie ? »[5].

Considéré comme un artisan du renouveau de la nouvelle en Estonie, Heinssar a "la particularité de combiner un succès critique quasi complet et un succès public considérable" [6]. Il se consacre entièrement à l'écriture et à la promenade.

Il appartient au groupe littéraire Erakkond, groupe créé à l'Université de Tartu en 1996 avec d'autres étudiants de plusieurs disciplines.

Bibliographie en estonien[modifier | modifier le code]

Nouvelles[modifier | modifier le code]

Roman[modifier | modifier le code]

  • Artur Sandmani lugu ehk Teekond iseenda teise otsa, 2005 (ISBN 9985802845) [L'Histoire d'Artur Sandman ou Voyage à l'autre bout de soi-même]

Poèmes[modifier | modifier le code]

  • Sügaval elu hämaras (poèmes 1992-2008), 2009 (ISBN 9789985994856) [Le Profond Crépuscule de la vie]

Bibliographie en français[modifier | modifier le code]

Les œuvres de Mehis Heinssar ont été traduites en allemand, finnois, anglais, hongrois, italien, roumain, russe et suédois[7].

Ses traductions françaises sont principalement dues à Antoine Chalvin.

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Martin Carayol. La formation du canon de la nouvelle en Finlande et en Estonie. Literature. Institut National des Langues et Civilisations Orientales- INALCO PARIS - LANGUES O’, 2013. French. NNT : 2013INAL0015 http://www.theses.fr/2013INAL0015/document
  2. « Homepage of Timo Maran », sur ut.ee (consulté le ).
  3. « Mehis Heinsaar », sur ilukirjandus.ee (consulté le )
  4. Postimees, 12 avril 2008, http://www.postimees.ee/1781475/mehis-heinsaare-sisemine-muusika-ehk-maamees-lendab-linnas
  5. Revue Brèves, Vol. 103, entretien avec Georges-Olivier Châteaureynaud
  6. Thèse de Martin Carayol, p. 179
  7. (en) « Estonian Literature », sur estlit.ee (consulté le ).

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]