Matthieu de Lorraine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 février 2020 à 12:49 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Matthieu de Lorraine
Fonction
Évêque de Toul
Diocèse de Toul
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
Ludmilla Piast (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Blason

Mathieu de Lorraine, né en 1170, mort en 1217, est un ecclésiastique français, évêque de Toul de 1198 à 1206.

Biographie

Mathieu de Lorraine est le fils de Ferry Ier, seigneur de Bitche, puis duc de Lorraine, et de Ludmilla de Pologne.

Dès 1178, il était chanoine de l'église-collégiale, aujourd'hui cathédrale Saint-Dié de Saint-Dié-des-Vosges. En 1188, il devient archidiacre à Toul et grand-prévôt du chapitre de Saint-Dié.

En , il règle les droits du grand-prévôt et des chanoines de Saint-Dié[1].

Le , de passage dans les Vosges à Bruyères, l'empereur Henri VI prend sous sa protection l'église de Saint-Dié, tout en confirmant ses privilèges et précisant les droits et obligations de son avoué. Simon II, duc de Lorraine, le frère de son père Ferry de Bitche, figurait comme témoin dans l'acte. Ces deux derniers étaient les cousins-germains maternels d'Henri VI.

Sceau de Mathieu de Lorraine comme prévôt de Saint-Dié

Le , de Palerme, l'empereur Henri VI relève son église de Saint-Dié du servitium qu'il lui devait.

En 1198, il est élu évêque de Toul, mais il dissipe rapidement les biens de son diocèse et il est déposé en 1206 sur la demande des chanoines.

Il se retire à Saint-Dié-des-Vosges et utilise les revenus de sa charge pour mener une vie scandaleuse avec sa fille, née d'une liaison avec un religieuse de l'abbaye d'Épinal. Il entretient également une troupe de brigands, jusqu'à ce que son frère Ferry II, excédé, le chasse du duché et fasse raser sa demeure. Il erre alors en Alsace avec ses compagnons de brigandage.

En 1203, il fait construire un château au Clermont, sur les hauteurs de Saint-Dié et de La Bolle sur la roche au lieu-dit la chaise du roi dans la montagne de La Madeleine. En 1206, attaqué par son père, son frère et d'autres seigneurs lorrains, il se réfugie dans un ermitage dédié à sainte Marie-Madeleine, au sommet de la montagne de Clermont (La Madeleine), à proximité de la fontaine de La Solitude.

En 1217, Renaud de Senlis, également appelé Reinald de Chantilly, l'évêque qui lui avait succédé à Toul, se rendit dans les Vosges, à Saint Dié puis Senones À son retour, passant par l'abbaye d'Etival, et se dirigeant vers l'abbaye d' Autrey, Mathieu de Lorraine le surprit dans une embuscade et le tua le à La Bourgonce au lieu dit passée du Renard (passe de Renaud). Son neveu, le duc Thiébaud Ier de Lorraine, partit à sa recherche, le retrouva sur le chemin de Void de Parupt à Saint-Michel-sur-Meurthe et le tua d'un coup de lance le 3 (ou le 10) , mardi après la Pentecôte. Une croix commémorative a été érigée à cet endroit.

Croix Maherus, Void de Parupt, Saint-Michel-sur-Meurthe.

Voir aussi

Sources

Notes et références

  1. Archives départementales des Vosges, Épinal, G269.