Masques César

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Étiquette présente sur chaque masque César commercialisé.
Cesar
Création 14 mars 1991
Forme juridique SA à conseil d'administration
Siège social Saumur
Direction Luc Velasco
Activité Activités des sociétés holding
Sociétés sœurs Luca 97 Saint Paul[1]
Effectif 24 au 31 mars 2019
SIREN 381 178 797

Fonds propres -2 296 500 € au 31 mars 2019 (négatifs)
Chiffre d'affaires 1 791 300 € au 31 mars 2019
Résultat net 311 500 € au 31 mars 2019[2]

Les masques César sont des masques fabriqués en plastique (ouate de cellulose extrudée) peints à la main et manufacturés en France entre 1960 et 2000, connus principalement pour représenter des personnages de séries et de dessins animés. Ils sont créés par le Groupe César, duquel ils tiennent leur nom. La marque est exploitée par la société César.

Produits[modifier | modifier le code]

  • Déguisements ;
  • Cotillons : serpentins, guirlandes.
  • Accessoires : masques, épées, baguettes magiques, bijoux.
  • Divers : jouets, peluches, cartables, sacs à dos, tentes et maisons en textile non tissé.

Histoire[modifier | modifier le code]

La société César prend sa source au XIXe siècle avec la famille Barthélémy qui possède une manufacture de plumes pour écriture. L'entreprise souhaite se développer mais l'affaire décline en 1842[3]. La famille décide de changer de voie et utilise les plumes restantes pour orner des loups et des masques.

La société est ensuite vendue plusieurs fois jusqu'à appartenir à M. César en 1885. La société prend le nom de Maison Jules César et s'installe à Saumur[4] en Maine-et-Loire. Cette manufacture propose alors des masques en papier mâché de personnages et d'animaux, sur catalogue.

Le fils de Jules César, Guy, reprend les rênes de l'entreprise dans les années 30. Ce dernier négocie un contrat de licence avec Disney en 1938. L'entreprise commercialise alors des masques en carton plat de Mickey, Minnie et des trois petits cochons.

Le carton plat est remplacé une année plus tard par du carton embouti : le matériau est pressé contre un moule pour lui donner la forme souhaitée. Pour attirer une clientèle adulte, la société fabrique des masques à l'effigie de personnalités historiques et politiques telles que Léon Blum, Winston Churchill, Joseph Staline, etc.

Les partenariats avec Disney continuent avec la sortie d'une série Blanche-Neige et les Sept Nains.

En 1948, l'entreprise se diversifie et propose des pantins articulés en papier mâché, toujours à l'effigie de personnages de l'univers Disney.

L'année 1954 marque un tournant dans l'histoire de l'entreprise grâce à l'arrivée du plastique et de la technique du thermoformage. Des plaques de plastique PVC chauffées sont posées sur des moules, et sont retirées à froid. Dès lors, les masques en papier mâché disparaissent de leur catalogue progressivement jusqu'à leur arrêt total de production en 1958.

La Maison César devient prospère en s'associant avec les fabricants de déguisements et en multipliant les contrats de licence, mais aussi en produisant des masques à l'effigie de célébrités du moment (Johnny Hallyday, Dalida, Brigitte Bardot).

En 1971, l'entreprise commercialise un nouveau type de masques : un masque intégral en vinyle fabriqué à base de billes de latex coulées à chaud dans un masque inversé. Au cours de cette décennie, César s'exporte notamment aux États-Unis : l'entreprise réalise 50% de son chiffre d'affaires sur le territoire américain[4] .

L'entreprise familiale est vendue à la société Masport [4], dirigée à l'époque par Richard Roizen, en 1992. La Maison césar devient alors le Groupe César. S'ensuit une vague de rachat d'entreprise entre 1994 et 2000 :

Au cours des années 2000, le groupe mise sur l'importation de la fête d'Halloween en France, qui ne rapporte pas autant de succès qu'en Amérique. César connait alors des difficultés financières[6]. La production de masques à Saumur s'arrête en 2004. En 2011, le groupe cesse d'acheter des licences, est placé en redressement judiciaire et met en place un grand plan de licenciement.

Le , un des actionnaires, le holding Skylar France est placé en liquidation judiciaire[7].

Principaux actionnaires[modifier | modifier le code]

Au [8]:

Skylar France 11,0%
Meeschaert Asset Management 0,74%
Ecofi Investissements 0,70%
La Mondiale SAM 0,025%
Dimensional Fund Advisors 0,018%

Actualités[modifier | modifier le code]

La société entre en bourse en 2011[9] et est toujours active actuellement. Elle compte 24 employés, et ne vend que des déguisements.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Le groupe César fait l'objet d'une rétrospective au Marché Dauphine, du au [10]. L'expert en design Benoit Ramognino et Frédéric R., un collectionneur privé, ont regroupé leurs collections pour créer cette exposition[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « LUCA », sur verif.com (consulté le ).
  2. « CESAR », sur verif.com (consulté le ).
  3. « Le Groupe CESAR – Groupe César – Le plaisir de se déguiser » (consulté le )
  4. a b et c « Le saviez-vous ? L'empereur du masque est à Saumur », sur www.saumur-kiosque.com (consulté le )
  5. « MANUFAC ARTICLES FETES FRANCE COTILLON (BELLEVIGNE-LES-CHATEAUX) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 915520837 », sur www.societe.com (consulté le )
  6. « César, le leader du déguisement, tombe le masque », sur La Tribune (consulté le )
  7. « SKYLAR FRANCE (PARIS 8) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 385304035 », sur www.societe.com (consulté le )
  8. Zone Bourse, « CÉSAR : Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  9. « Cesar : bas les masques ! », sur Boursier.com (consulté le )
  10. Concierge Masqué et Condé Nast Digital France, « Faut-il vraiment sortir masqué ? », sur Vanity Fair, (consulté le )
  11. « Carnaval version pop !! », sur Marché Dauphine (consulté le )