Mary Burns
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Mary Byrne |
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Lydia « Lizzie » Burns (sœur) |
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Mary Burns, née le et morte le , est une ouvrière irlandaise qui immigre en Angleterre à la fin de la première moitié du XIXe siècle.
Elle est connue pour avoir introduit son compagnon, Friedrich Engels, dans le milieu ouvrier anglais pour ses premières enquêtes, alors même qu'il appartenait à la bourgeoisie étrangère.
Biographie
[modifier | modifier le code]Mary Burns naît le [1]. Elle est la fille de Michael Burns, un teinturier au sein d'une usine de coton, et de Mary Conroy. Elle a également une plus jeune sœur, Lydia Burns (1827-1878), dite « Lizzie », et une nièce, Mary Ellen Burns, dite « Pumps ».
Alors qu'elle a environ vingt ans, Burns émigre avec sa famille de Deansgate, en Irlande, à Salford, en Angleterre, pour travailler dans les usines émergentes de la banlieue de Manchester[2]. C'est là qu'elle rencontre Engels, sûrement vers 1843. C'est elle qui l'introduit au cœur des quartiers les plus miséreux de Salford et du grand Manchester, alors que ces endroits lui sont normalement largement inaccessibles du fait de sa condition de bourgeois et de patron d'entreprise[3],[4]. Mary Burns joue le rôle d'intermédiaire de confiance entre lui et les ouvriers, qu'il entreprend d'interroger pour son enquête La Situation de la classe ouvrière en Angleterre. Elle est publiée en 1845[5] et est considérée comme une des œuvres fondatrices de la sociologie[6].
Après leur rencontre dans les années 1840, le couple déménage à Ardwick. Burns et Engels forment un couple jusqu'à la mort soudaine de Burns à 41 ans, le , du fait de son alcoolisme[5],[7],[2]. Bien que leur relation était exclusive, ils se sont toujours opposés à l'idée de mariage, considéré comme une institution bourgeoise[8]. Après la mort de Mary, Engels vit avec sa sœur, Lizzie, qu'il épouse le , quelques heures avant la mort de cette dernière[9].
Peu de sources documentent la vie de Mary Burns de son vivant. Les seules références directes à Burns à nous être parvenues sont deux lettres écrites juste après sa mort. Dans la première, Marx, après avoir appris la mort de Mary, écrit à Engels pour lui témoigner son affection et dit d'elle qu'elle était d'un « très bon caractère » et « pleine d'esprit ». Dans l'autre, Eleanor Marx, la fille de Marx, dit d'elle qu'elle était « très jolie, pleine d'esprit et tout à fait charmante, mais qu'elle buvait à l'excès dans les dernières années »[10].
Références
[modifier | modifier le code]- Roy Whitfield, Nachrichten aus dem Engels-Haus, Wuppertal, , « Die Wohnorte Friedrich Engels' in Manchester von 1850–1869 », p. 80.
- Roy Whitfield, Frederick Engels in Manchester : the search for a shadow, Working Class Movement Library, (ISBN 0-906932-21-1 et 978-0-906932-21-6, OCLC 24953987, lire en ligne).
- (en) Danny Crosby, « Engels in Manchester », sur bbc.co.uk (consulté le ).
- Harald Wessel, Hausbesuch bei Friedrich Engels : Certified Copy of an Entry of death (1863-52), Berlin, Dietz, , p. 110.
- (en) Sarah Irving, « Frederick Engels and Mary and Lizzy Burns », sur Manchester's Radical History, (consulté le ).
- Xavier Cairn.info, La sociologie, Editions SciencesHumaines, (ISBN 978-2-36106-179-1, 2-36106-179-1 et 978-2-912601-85-8, OCLC 1225107732, présentation en ligne).
- (en) Karl Marx et Friedrich Engels, Collected Works of Karl Marx and Friedrich Engels, vol. 41, Engels to Marx. 7 January 1863, p. 441.
- (en) « The Origin of the Family, Private Property and the State », sur marxists.org (consulté le ).
- (en) W. O. Henderson, The life of Friedrich Engels, Cass, (ISBN 0-7146-1320-7, 978-0-7146-1320-8 et 0-7146-4002-6, OCLC 2126228, lire en ligne), p. 567.
- (en) « MARY BURNS SUPERSTAR », sur salfordstar.com, (consulté le ).