Marseille d'Altouvitis

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Marseille d’Altouvitis
Biographie
Naissance
Décès
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MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marseille d'AltovitiVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mère

Marseille d'Altouvitis (ou Marseille d'Altoviti), née le à Aix-en-Provence, morte le à Marseille[1], est une poétesse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle était la fille de Philippe d'Altouvitis premier consul à Marseille et de Renée de Rieux. Elle doit son prénom au fait que les édiles de la ville l'ont tenue sur les fonts baptismaux. Elle reçut une excellente éducation, apprenant à danser, chanter et composer de la musique et écrire des poèmes[2]. À 18 ans, elle devint la maîtresse de Charles de Lorraine, duc de Guise, gouverneur de Provence[1], puis lorsque celui-ci l'eut abandonnée, devint l'amie de Ronsard[à vérifier][réf. nécessaire].

Décédée dans la misère, elle est inhumée à l'église des Grands Carmes de Marseille selon Claude-François Achard[3], dans l’abbaye de Saint-Victor selon Tallemant des Réaux[2]. Jean de Bermond a composé son épitaphe[4],[5].

Son histoire est relatée par Chateaubriand au livre I de la Vie de Rancé[6], sous le nom Marcelle de Castellane.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Elle écrivait des poèmes en italien et en français. Il reste d'elle une Ode[7] composée pour Louis Bellaud de la Bellaudière et Pierre Paul de Marseille, restaurateurs de la poésie provençale[8].

«  Nul n’aura dans le ciel partage,
S’il n’a chanté par l’univers
Le rare phénix de notre âge,
Paul et Bellaud unis en vers.

Mercuriens, diserts poëtes,
Enfants des neuf Muses chéris,
Je sacre aux lauriers de vos têtes
Deux fleurons de myrte choisis.

Atropos a voulu dissoudre
Un couple d’amis si très beau,
Ayant mis Louis Bellaud en poudre
Sous le froid marbre du tombeau.

Mais de quoi lui sert son envie ?
L’amour a dompté son effort ;
Car Paul lui redonne la vie
Malgré le destin et le sort.  »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Maurice Pezet, La Provence et l'amour, Fernand Lanore, coll. « Reflets de l'histoire », (ISBN 978-7630005162, lire en ligne), p. 110-114, « La belle d’Altovitis »
  2. a et b Louis Jean Nicolas Monmerqué, Hippolyte de Châteaugiron, Jules-Antoine Taschereau, Les historiettes de Tallemant Des Réaux : mémoires pour servir à l'histoire du XVIIe siècle, Paris, A. Levavasseur, 1834-1835 (lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 226
  3. Claude-François Achard, Histoire des hommes illustres de la Provence, ancienne et moderne, Jean Mossy, (lire en ligne), p. 18
  4. Philippe Busoni, Chefs-d'œuvre poétiques des dames françaises, (lire sur Wikisource, lire en ligne)
  5. Bibliothèque française de l'abbé Goujet, p. 440
  6. François-René de Chateaubriand, Vie de Rancé, Paris, H.-L. Delloye, (lire sur Wikisource), p. 45-48
  7. Léon Feugère, Les Femmes Poëtes au XVIe siècle, (lire sur Wikisource), « Marseille d'Altouvitis », p. 79-80
  8. Pierre René Auguis, Les poètes françois depuis le XIIe siècle jusqu'à Malherbe : avec une notice historique et littéraire sur chaque poète, Crapelet, (lire en ligne), « Marseille d'Altouvitis », p. 455-457

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre René Auguis, « Marseille d'Altouvitis », in Les poètes françois depuis le XIIe siècle jusqu'à Malherbe: avec une notice historique et littéraire sur chaque poète, Crapelet, 1824, p. 455-457
  • André Bromberger, Marseille d'Altovitis (1577-1606) : une poétesse oubliée, Marseille, 1922 (BNF 31876690)

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