Marius Topin

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Marius Topin
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Marius Jean François Topin, né le à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et mort le à Paris 13e, est un écrivain et journaliste français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Marius Topin est le fils de Jean François Toussaint Topin, recteur d'académie d'Aix-en-Provence et de Marie Félicie Louise Reynaud. Il fait ses études à Aix-en-Provence puis à Gap et s'intéresse à la littérature. Encore jeune étudiant, il collabore à divers journaux de province jusqu'en 1865. En 1870, il participe à la guerre franco-allemande en tant que chef du 193e bataillon de la Garde nationale qui lui vaut la Légion d'honneur. Il collabore ensuite au Courrier de France (1872) puis à La Presse en 1875 dont il soutient fermement la politique conservatrice[2].
Le 1er juillet , il est nommé inspecteur général des bibliothèques populaires, inspecteur général des bibliothèques populaires et scolaires, le 31 janvier 1879[3]. Il est le premier, à obtenir ce poste, qui disparaitra en 1884, alors que l'Inspection générale des bibliothèques fusionne avec l'Inspection générale des archives.

Il est le neveu d'Auguste Mignet.

Il meurt à son domicile au no 51 boulevard Arago à Paris.

Polémique[modifier | modifier le code]

Pendant ses tournées d'inspection des bibliothèques populaires et scolaires en France, Marius Topin organise, avec l'aval de Jules Ferry, alors ministre de l'Instruction publique, des conférences, afin de promouvoir la laïcité, l'importance de l'école, mais également la création de bibliothèques. Partout, le conférencier est applaudi par les républicains, et salué par les maires et les préfets. Il participe de ce fait au développement de nombreuses bibliothèques populaires et scolaires sur le territoire français.

Pourtant, certains propos outranciers contre le Clergé et le projet d'épurer les bibliothèques des ouvrages imposés aux écoles sous le Second Empire alarment la presse catholique[4]. Le journal catholique L'Univers pose la question : comment « cet ancien collaborateur du Correspondant, ce protégé de M. de Falloux, cet admirateur de Mgr Dupanloup »[5] peut-il se fourvoyer ainsi ? corruption de l'esprit ? opportunisme ? la presse conservatrice et la presse républicaine s'affronte.
Lors d'une tournée dans le département des Landes, on apprend la disparition subite du conférencier. Marius Topin serait parti précipitamment pour l'Espagne. Un peu plus tard, la presse révèle une affaire de moeurs. Topin aurait été surpris en compagnie d'un élève dans le cabinet du préfet des Landes. Le coupable se serait « réfugié en Suisse avec l'aide du gouvernement » accuse les opposants aux républicains[6],[7]. Le fait divers finit par être oublié.
Le , Marius Topin est finalement révoqué de ses fonctions d'inspecteur général des bibliothèques populaires et scolaires pour immoralité, puis radié de la Légion d'honneur le [8].

Prix et Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. « Acte de décès n°1533 p. 5 », sur Archives de Paris (consulté le )
  2. Isabelle Havelange, Françoise Huguet et Bernadette Lebedeff, « :Les inspecteurs généraux de l'Instruction publique. Dictionnaire biographique 1802-1914 », sur Persée (consulté le )
  3. Bulletin administratif de l'instruction publique. Tome 21 n°431, « :Personnel de l'inspection des Bibliothèques populaires », sur Persée, (consulté le )
  4. « Départements : Tarn, Castres », La Dépêche, vol. 14e année, no 4249,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  5. « Nous lisons dans Le Courrier de Bayonne », L'Univers, no 5690,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  6. « Marius Topin », La Gazette de France, vol. 234e année,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  7. « Chronique locale », L'Espérance, vol. 50e année, no 38,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  8. a et b « Marius Jean François Topin », sur Base Léonore (consulté le )
  9. « Marius Topin », sur Académie française (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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