Wanda Kosakiewicz

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Wanda Kosakiewicz
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Jacques-Laurent Bost (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata

Wanda Kosakiewicz (ukrainien : Ванда Козакевич) dite Marie Olivier au théâtre, est une personnalité d’origine ukrainienne-polonaise, née en 1917 à Kiev[1] et morte en 1989.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et éducation[modifier | modifier le code]

Wanda Kosakiewicz est la fille de Marie Marthe Dangosse et de Victor Kosakiewicz, ingénieur et marchand de bois[2], domiciliés à L'Aigle dans les années 1930[3].

Elle fait sa scolarité au collège d'Angoulême[4].

Membre de la « famille »[modifier | modifier le code]

Wanda Kosakiewicz arrive a Paris en 1937[5].

Elle est mentionnée en tant que Wanda dans les Lettres à Sartre, de Simone de Beauvoir, et en tant que Tania dans les Lettres au Castor et à quelques autres.

Elle faisait partie de la « famille », cercle intellectuel composé essentiellement d'anciens étudiants et centré sur le couple Sartre / Beauvoir.

Tout comme sa sœur Olga Kosakiewicz, elle est la maîtresse de Jean-Paul Sartre, qui faillit l’épouser[5]. Leur relation démarre en 1939 après un an de poursuite de Sartre[6].

Beauvoir fera mention de la « légère jalousie »[7] de Sartre envers Albert Camus, qui aurait séduit Wanda Kosakiewicz : cette aventure aurait été l'un des événements qui auraient détérioré l'amitié entre les deux hommes[8].

Sartre écrivit ainsi à Beauvoir pendant l'hiver 1944 : « À quoi pensait Wanda en courant après Camus ? Que voulait-elle de lui ? Est-ce que je n'étais pas beaucoup mieux ? Et si gentil ? Elle devrait faire attention[5],[9]. »

Carrière au théâtre[modifier | modifier le code]

Wanda Kosakiewicz joue comme actrice de théâtre dans Morts sans sépulture, Les Mains sales, Le Diable et le Bon Dieu, Kean, Nekrassov, Les Séquestrés d'Altona.

Sartre lui donne un petit rôle dans Les Mouches en 1943 et dans Huis clos qu'il écrit pour elle[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de l'Orne, recensements de l'Aigle de 1926 et 1931.
  2. Née le à Bordeaux.
  3. Archives départementales de l'Orne, recensements de L'Aigle de 1926, 1931 et 1936.
  4. « Angoulême. Les prix du collège de jeunes filles », La Charente,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  5. a b c et d (en) « Sartre, Camus and a woman called Wanda », sur The Telegraph, (consulté le )
  6. (en) Warren Ward, Lovers of Philosophy: How the Intimate Lives of Seven Philosophers Shaped Modern Thought, Ockham Publishing Group, (ISBN 978-1-83919-153-4, lire en ligne)
  7. John Gerassi, Sartre : conscience haïe de son siècle, Rocher, 1992 : cité d'après Ronald Aronson, Camus et Sartre, amitié et combat, Éd. Alvik, 2005.
  8. (en) Ronald Aronson, Camus and Sartre: The Story of a Friendship and the Quarrel that Ended It, University of Chicago Press, (ISBN 978-0-226-02796-8, lire en ligne)
  9. Sartre, Quiet Moments in a War: The Letters of Jean-Paul Sartre to Simone de Beauvoir, 1940-1963, p. 263 : cité d'après Ronald Aronson, Camus et Sartre, amitié et combat, éd. Alvik, 2005.

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