María Luisa Segoviano

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María Luisa Segoviano
Illustration.
Fonctions
Magistrate du Tribunal constitutionnel espagnol
En fonction depuis le
(1 an, 3 mois et 20 jours)
Élection
Président Cándido Conde-Pumpido
Biographie
Nom de naissance María Luisa Segoviano Astaburuaga
Date de naissance (73-74 ans)
Lieu de naissance Valladolid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Diplômée de Université de Valladolid
Profession Greffière
Magistrate

María Luisa Segoviano Astaburuaga (/maˈɾia ˈlwisa seɣoˈβjano astaβuˈɾwaɣa/[a]), née en à Valladolid, est une magistrate espagnole. Elle est magistrate du Tribunal constitutionnel depuis 2022.

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

María Luisa Segoviano Astaburuaga naît en en à Valladolid[1]. Son père est juge et sa mère titulaire d'une licence en droit de l'université de Valladolid[2]. María Luisa Segoviano obtient, à la suite de ses études supérieures, le même diplôme dans la même université[3].

Débuts dans le monde judiciaire[modifier | modifier le code]

La carrière professionnelle de María Luisa Segoviano commence en 1974, après qu'elle a passé avec succès le concours de greffière, en spécialité droit du travail. Elle est d'abord affectée à Barcelone, puis Palencia et enfin, Valladolid[4].

En 1987, elle devient magistrate en qualité de juriste aux qualités professionnelles reconnues[1]. Elle obtient, cette même année, son premier poste à Bilbao, au tribunal de première instance et d'instruction[4]. Elle est mutée, deux ans plus tard, à Valladolid, comme juge au tribunal social[4].

Juge de haute cour[modifier | modifier le code]

María Luisa Segoviano accède en 1996 au tribunal supérieur de justice de Castille-et-León, qui siège à Burgos, rejoignant la chambre sociale en qualité de présidente[2]. Elle conserve cette responsabilité pendant une décennie, puis intègre en 2006 du Tribunal suprême[1]. Entre 2012 et 2017, elle siège à la commission électorale centrale (JEC), où elle revient à partir de 2020[4].

En 2020, elle est élue présidente de la chambre sociale par 19 voix sur 21 au Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), devenant la première femme dans l'histoire à présider une chambre du Tribunal suprême[5]. Elle prend sa retraite en [6].

Juge constitutionnelle[modifier | modifier le code]

À la fin de l'été 2022, alors que le CGPJ ne parvient pas, en raison du blocage d'une minorité de ses membres issus du secteur conservateur, à désigner les deux juges constitutionnels qui lui reviennent dans le cadre du renouvellement triennal du Tribunal constitutionnel, María Luisa Segoviano écrit au président du Conseil, Carlos Lesmes, pour lui faire part de sa disponibilité. Le secteur progressiste l'inclut alors dans une liste de pré-candidats, mais il défend finalement la candidature de José Manuel Bandrés[7].

Après que le CGPJ a échoué à nommer ses deux juges, faute pour les candidats proposés d'avoir atteint la majorité qualifiée requise, le [8], les conservateurs proposent le nom de María Luisa Segoviano en complément de leur propre candidat, César Tolosa[9]. Dans un premier temps, les progressistes insistent sur la candidature de Bandrés, avant de soutenir celle de Segoviano, permettant les deux nominations à l'unanimité le [10].

Le Tribunal constitutionnel se réunit le et confirme à l'unanimité qu'ils remplissent les conditions requises pour y siéger, à savoir être de nationalité espagnole et juriste aux compétences reconnues avec une carrière d'au moins quinze ans[11]. Trois jours plus tard, les quatre nouveaux juges prêtent serment au palais de la Zarzuela devant le roi, Felipe VI, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, la présidente du Congrès des députés, Meritxell Batet, le président du Sénat, Ander Gil, le président du Tribunal constitutionnel, Pedro González-Trevijano, et le président suppléant du Conseil du pouvoir judiciaire, Rafael Mozo[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (es) Carmen Lucas-Torres, « Segoviano, una jueza feminista que mamó la Justicia en el seno familiar », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (ca) Quim Bertomeu, « María Luisa Segoviano: una jutge pionera a qui han estroncat la jubilació », Ara,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) M.CORBAL, « María Luisa Segoviano: su marido psiquiatra lacaniano que cree que los diagnósticos causan estigmas », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c et d (es) María Jamardo, « María Luisa Segoviano: magistrada veterana, entrevistada novata y llave para la Presidencia del TC », El Debate,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) EFE, « María Luisa Segoviano, primera presidenta de la Sala del Tribunal Supremo en 200 años », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Europa Press, « Se jubila la presidenta de lo Social del Supremo y ya son 17 vacantes en un tribunal colapsado », Nius Diario,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Reyes Rincón, « María Luisa Segoviano, la primera mujer en presidir una sala del Supremo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Beatriz Parera, « El CGPJ fracasa en su única opción para desbloquear la crisis », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Gema Huesca, « Los conservadores del CGPJ proponen ahora a Tolosa y Segoviano para renovar ya el TC », Vozpópuli,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Pedro Gómez, « El CGPJ renueva el Constitucional por unanimidad: nombra magistrados a César Tolosa y María Luisa Segoviano », La Sexta,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Europa Press, « El Constitucional da el visto bueno a los magistrados propuestos por el Gobierno y el CGPJ », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Los cuatro nuevos magistrados del Tribunal Constitucional prometen el cargo ante el Rey », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]