Manuel Francisco Pavón Aycinena

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Manuel Francisco Pavón Aycinena
Manuel Francisco Pavón Aycinena
Biographie
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Manuel Francisco Pavón Aycinena, né le à Nueva Guatemala de la Asunción et mort dans la même ville le , est un homme politique conservateur guatémaltèque durant le régime du président et général Rafael Carrera. Il est influent dans la branche exécutive du gouvernement et occupe plusieurs postes dans le cabinet durant sa carrière[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Capitaine-général Rafael Carrera, président à vie du Guatemala.

Pavón Aycinena, membre de l'influente et aristocratique famille Aycinena, fréquente l'université pontificale San Carlos Borromeo et participe à la première guerre civile centraméricaine (en) (1826-1829) aux côtés des forces conservatrices contre les forces libérales menées par le caudillo hondurien Francisco Morazán qui avait pour objectif de faire chuter le gouvernement mené par Mariano de Aycinena y Piñol. Après la défaite de Aycinena, Morazán expulse l'ensemble de la famille Aycinena qui s'installe d'abord au Panama avant de s'établir aux États-Unis. Il revient au Guatemala en 1837 avec l'arrivée au pouvoir de Rafael Carrera[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Théâtre Carrera[modifier | modifier le code]

Théâtre Carrera[3].

Le , le gouverneur guatémaltèque, Mariano Gálvez, signe un décret ayant pour but la construction d'un théâtre au milieu de la Plaza Vieja. Cependant, malgré la volonté de Gálvez, des troubles politiques l'empêchent de voir la construction survenir sous son règne[4].

En 1852, Juan Matheu et Pavón Aycinena présentent les plans du futur théâtre qui sera nommé Théâtre Carrera.

Président à vie[modifier | modifier le code]

Copie du décret nommant président à vie, initiative de Pavón Aycinena

Peu après la prise de fonction de Carrera en 1851, Pavón Aycinena commence à souffrir de problèmes intestinaux[5]. Le , il est si malade qu'il doit être envoyé à l'hospice où il retrouve finalement la santé[5]. Le , sur une initiative de Pavón Aycinena, Carrera est déclaré « chef suprême et perpétuel de la nation » avec le pouvoir de choisir son successeur. Carrera dirige alors comme président à vie jusqu'à son décès, le [5].

Mort[modifier | modifier le code]

En février 1855, alors que Pavón Aycinena est en vacances à Escuintla, il voit sa santé décliner rapidement. De retour à Guatemala le 17 mars, un prêtre lui prodige l'extrême-onction le 15 avril[5]. Pavón Aycinena nomme ses cousins Pedro de Aycinena y Piñol et Luis Batres Juarros comme exécuteurs testamentaires[5].

Pavón Aycinena meurt le , entouré de ses proches et de personnalités ecclésiastiques importantes. Ses funérailles prennent place dans la Cathédrale Saint-Jacques de Guatemala et il est inhumé dans l'église de La Merced (en) à Antigua Guatemala[5].

Le , Carrera commande un portrait de Pavón Aycinena et le place dans la chambre principale du Palais présidentiel. Carrera donne également une pension qui équivaut à la moitié de son salaire à sa veuve[5], la plus généreuse pension remise au Guatemala à cette époque[6].

Famille[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ralph Lee, Jr. Woodward, Rafael Carrera and the Emergence of the Republic of Guatemala, 1821-1871, Athens, Georgia EE.UU., University of Georgia Press, , Online edition (ISBN 9780820343600, lire en ligne)
  2. (es) Fernando González Davison, La montaña infinita;Carrera, caudillo de Guatemala, Guatemala, Artemis y Edinter, (ISBN 978-84-89452-81-7)
  3. Alfred R. Conkling, Appleton's guide to Mexico, including a chapter on Guatemala, and a complete English-Spanish vocabulary, Nueva York, D. Appleton and Company, (lire en ligne)
  4. Guateantaño, « Parques y plazas antiguas de Guatemala » [archive du ], sur Guatepalabras Blogspot, Guatemala,
  5. a b c d e f et g (es) La Gaceta de Guatemala, « Noticia biográfica del señor D. Manuel Francisco Pavón, Consejero de Estado y Ministro de lo Interior del gobierno de la República de Guatemala », Imprenta La Paz, Palacio de Gobierno de Guatemala, Guatemala, vol. VII, nos 58–62,‎ (lire en ligne)
  6. (es) Gobierno de Guatemala, Nota fúnebre de Manuel Francisco Pavón Aycinena, Guatemala, (lire en ligne)