Mamine Pirotte

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Mamine Pirotte
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
LiègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie-Madeleine BissotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Mamine Pirotte, de son vrai nom Marie-Madeleine Bissot est une journaliste et animatrice de télévision et radio belge, née en captivité à Bruxelles, le et décédée à Liège le .

Biographie[modifier | modifier le code]

À sa naissance, elle fut confiée à ses grands-parents jusqu’à la libération de sa mère du camp de concentration de Ravensbrück, elle a alors 2 ans et lorsque sa maman lui demande comment s’appelle cette petite fille elle lui répond, insouciante, « Mamine », prénom qu’elle adoptera tout au long de sa vie. Elle décide de continuer à porter le nom de famille de son époux, le comédien et metteur en scène Henri Pirotte, même lorsque leur union prend fin un an seulement après leur mariage. De cette union naîtra sa fille unique, Valérie[1].

Elle fit toute sa carrière à la RTBF, occupant tour à tour les fonctions de présentatrice, de directrice de la première radio, de directrice du centre de production de Liège et de directrice des ressources humaines jusqu’à sa retraite en 2009. Elle ne quitte pas totalement l’entreprise par la suite, présentant de petites séquences dans diverses émissions de la RTBF, en télé et en radio[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Sans avoir réussi des études universitaire en histoire à l'ULiège, elle fut repérée par Robert Stéphane en 1967 dans un débat radiophonique où elle intervenait en tant qu’étudiante[2]. N’ayant pas encore terminé ses études, elle intégra la RTB en tant que coordinatrice sur des émissions radio. Elle prit ensuite en charge le Magazine F, consacré aux femmes et où elle sera la première à parler féminisme en radio tout d’abord puis en télévision[3]. À partir de mars 1972, elle anime aux côtés de Jean-Marie Delmée le magazine V comme la vie où ils traitent de différents sujets de société puis vint ensuite l’émission qui va la révéler comme "Madame consommation" aux yeux du grand public : Minute Papillon[4]. Nous sommes en 1977, la société consumériste en est à ses débuts et Mamine Pirotte se fait la défenseure des personnes lésées. Elle n'hésite pas à pointer du doigt devant des milliers de téléspectateurs les « arnaques » dont sont victimes les consommateurs, elle ne sera fera pas que des amis au sein des diverses sociétés et entreprises concernées. Elle animera l'émission jusqu’en 1985[5].

Précurseuse, elle le sera encore en devenant la première femme à participer à une émission consacrée aux sports dans les années 1980 : Vendredi sports[3].

En 1985, elle succède à André François aux commandes d’une émission phare de la RTBF,  L’écran témoin, où elle officiera, en alternance avec Joseph Buron jusqu’en 1988[6]. Notons que c’est lors de cette émission qu’elle lancera la carrière d’un jeune dessinateur liégeois, Pierre Kroll[2].

Directrice de Radio Une[modifier | modifier le code]

En 1987, elle quitte la présentation pour prendre les rênes de Radio Une, l'ancêtre de La Première. Elle y restera directrice jusqu’en 1991. Outre la modernisation de la grille des programmes, c’est à elle que l’on doit le lancement en quotidienne du Jeu des dictionnaires[2].

Directrice du Centre de Production Liège[modifier | modifier le code]

Le 1er juillet 1993, après un intermède de deux ans au sein du cabinet de l’administrateur général Stéphane Robert[2], ce dernier lui propose de devenir directrice de la RTBF-Liège, seul centre de production radio et télévision, avec Bruxelles, à l’époque[7]. Elle devra y gérer un moment difficile, la mise en place du Plan Magellan, plan de restructuration qui verra le nombre d’employés diminuer de manière drastique et qui annoncera la fin des centres de production. Nous sommes au début des années 2000 et un choix s’impose alors à Mamine Pirotte : quitter la RTBF ou endosser un costume de Directrice au siège central à Bruxelles[8].

Directrice des Ressources humaines[modifier | modifier le code]

En 2003, elle accepte le poste de Directrice des ressources humaines et de la Communication interne. Bien que n’ayant pas d’affinités en la matière, elle relève le défi proposé, forte de son expérience au centre de production de Liège où elle gérait plus de 300 collaborateurs[8]. Elle y terminera une carrière de plus de 40 ans dans le service public en février 2009, date où elle prendra sa retraite sans toutefois quitter définitivement la RTBF.

Diverses apparitions[modifier | modifier le code]

Après cette longue carrière, elle ne quitte pas totalement le giron de la radio-télévision. Elle possède en effet durant quelques années une rubrique dans l’émission Sans chichis à la télévision jusqu’en 2011, où elle sera « Madame Expressions »[9]. Elle interviendra également dans l’émission Liège aller-retour sur la radio Vivacité[3] jusqu’à ce que la maladie ne l’affaiblisse trop et qu’elle décide alors de cesser toute activité sur les ondes.

Elle meurt le 7 février 2017 à l'âge de 72 ans des suites d'une longue maladie[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2016 : Citoyenne d'honneur de la ville de Liège[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Karin Tshidimba, « Quelques minutes avec Mamine Pirotte », La Libre Belgique,‎ .
  2. a b c et d Pierre Martin, « Je me suis bien amusée ! », Sud Presse,‎ .
  3. a b et c « Mamine Pirotte, une grande dame de la RTBF, s'est éteinte », sur RTBF, .
  4. a et b « Mamine Pirotte "était une pionnière" ! », DHNet, (consulté le ).
  5. « Minute papillon, prototype des émissions conso, au début des années 70 », dans Le Soir. Vu à la télé, [date absente].
  6. « Mamine Pirotte quitte l’écran : le public va devoir se trouver une nouvelle cible !  », Vers l'Avenir,‎
  7. Philippe Vandenbergh, « Je suis peut-être allée trop loin », La Libre Belgique,‎ .
  8. a et b Martine Maelschlack, « Nostalgique de Liège », Tendances,‎ .
  9. a et b « Mamine Pirotte est décédée à l'âge de 72 ans », La Libre Belgique, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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