Malheurs des Pharisiens

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James Tissot, Malheur à Vous, Scribes et Pharisiens, Brooklyn Museum

Les Malheurs des Pharisiens sont une série de critiques émises par Jésus contre les scribes et les Pharisiens rapportée dans Luc 11:37-54 et Matthieu 23:1-39. Marc 12:35-40 et Luc 20:45-47 incluent aussi des avertissements aux scribes[1].

Huit sont listés dans Matthieu, et d'où est connu la version de Matthieu comme les huit malheurs. Ils se trouvent dans Matthieu 23 aux versets 13-16, 23,25, 27 et 29. Seuls six sont délivrés dans Luc, à qui la version est ainsi connu comme les six malheurs : trois sont adressés aux Pharisiens, et trois aux scribes[2].

Les malheurs critiquent surtout les Pharisiens en raison de leur hypocrisie et leur parjure. Ils illustrent les différences entre états moraux intérieurs et extérieurs[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Les malheurs sont mentionnés deux fois dans les récits dans les Évangiles de Matthieu et Luc. Dans Matthieu ils sont mentionnés après l'entrée de Jésus à Jérusalem, où il enseigne dans le Temple, tandis que dans Luc ils sont mentionnés après que le Notre Père soit délivré et les disciples sont d'abord envoyés à travers le pays. Avant de présenter les malheurs en eux-mêmes, Matthieu déclare que Jésus les critiqua puisqu'ils prennent la place d'honneur aux banquets, puisqu'ils portent des vêtements extravagants, puisqu'ils encouragent les gens à les appeler rabbi.

Les malheurs sont tous des malheurs de l'hypocrisie et illustrent les différences entre les états moraux intérieurs et extérieurs[1]. Jésus décrit les Pharisiens comme impatient avec l'extérieur, une observation rituelle des menus détails qui les ont rendu acceptables et vertueux extérieurement mais laissait la personne intérieure non réformée.

Les huit malheurs[modifier | modifier le code]

Les huit malheurs sont :

  1. Ils ont parlé de Dieu, mais n'ont pas aimé Dieu - ils ne sont pas entrés dans le royaume des cieux eux-mêmes, ils n'ont pas laissé les autres y entrer.
  2. Ils se sont enrichis par les biens de veuves utilisant l'apparence de pieux.
  3. Ils prêchaient Dieu, mais convertissaient les gens à abandonner la religion.
  4. Ils enseignaient qu'un serment fait par le temple ou l'autel était nul, mais que s'il était fait par l'ornementation doré du temple, ou par un don du sacrifice sur l'autel, il était lié. L'or et les dons, cependant, n'étaient pas sacrés en eux-mêmes comme le temple et l'autel l'étaient, mais dérivé une mesure de moindre caractère sacré en étant connecté au temple ou à l'autel. Les enseignants et les Pharisiens louaient au temple et offraient des sacrifices à l'autel puisqu'ils savaient que le temple et l'autel étaient sacrés. Comment alors pourraient-ils nier la valeur contraignante du serment à ce qui était vraiment sacré et l’accorder à des objets d’un caractère sacré insignifiant et dérivé ?
  5. Ils ont enseigné la loi, mais n'ont pas pratiqué certains des plus importantes parties de la loi - justice, miséricorde, fidélité à Dieu. Ils ont obéi aux menus détails de la loi tel que les relevés d'impôts, mais non aux choses les plus importantes de la loi.
  6. Ils se sont présentés comme "purs" (maîtrise de soi, non impliqués dans des affaires charnelles), mais ils étaient impurs à l'intérieur : ils bouillonnaient de désirs mondains cachés, sensualité. Ils étaient plein de cupidité et d’intempérance.
  7. Ils se sont montrés justes parce qu'ils étaient des gardiens scrupuleux de la loi mais étaient, en fait, insensés : leur masque de justice cachait un monde intérieur secret de pensées et sentiments impies. Ils étaient plein de cruauté. Ils ressemblaient à des sépulcres blanchis à la chaux, à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements.
  8. Ils ont témoigné une grande estime pour les prophètes morts et ont déclaré qu'ils n'auraient jamais persécuté ni tué des prophètes lorsque, en fait, ils étaient coupés du même habit que les persécuteurs et les assassins : ils avaient trop de sang meurtrier dans leurs veines.

Voir également[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) The Passion Story: From Visual Representation to Social Drama, Pennsylvanie, (ISBN 978-0-271-03307-5), p. 223-224
  2. (en) Stucker, A. C., « Leading Cultural Change in the Established Church through Preaching: Select Discourses from the Teaching Ministry of Jesus in the Gospel of Luke » Accès libre [PDF], sur sbts.edu, , p. 52