Lynne Yamamoto

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Lynne Yamamoto
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
École de peinture et de sculpture Skowhegan (en) ()
Université de New York
The Evergreen State College
Université d'HawaïVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Membre de
Godzilla Asian American Arts Network (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Lynne Yamamoto, née en à Hawaï, est une artiste américaine[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Lynne Yamamoto nait en à Hawaï[2],[3].

Après des études à l'université d'Hawaï en 1981, elle obtient un Bachelor of Arts à l'Evergreen State College en 1983[4]. Elle étudie à l'Inter-University Center for Film and Critical Studies à Paris en 1985[5] et obtient un Master of Arts à l'université de New York en 1991[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

D' à , le MoMA à New York lui consacre une exposition[6].

En 2017, elle participe à l'inauguration de la biennale d'Honolulu (en)[7]. Son œuvre Borrowed Time, recréation d'un porche colonial à la peinture écaillée, parle de l'époque des plantations à Hawaï[7].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Elle enseigne le design et l'installation au Smith College[8].

Elle est employée à la bibliothèque centrale de Seattle[8].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Son travail d'artiste engage les notions de lieu et de mémoire[8], « de son histoire familiale, et se penche sur des thématiques universelles comme la race, le genre ou le colonialisme[1] ». Elle s'intéresse à la façon dont les histoires de gens ordinaires peuvent soulever de larges problématique historiques et géographiques[8].

Elle s'est notamment penchée sur l'image de la fleur de cerisier, utilisé comme symbole de la guerre au Japon (Resplendant, 2001) ; sur l'histoire de l'ananas, fruit exotique issu des plantations (Smooth Cayenne, 2003) ; ou sur l'immigration à Hawaï au début du xxe siècle (Genteel, 2010)[8].

En 2008, elle se penche sur la valeur symbolique des cheminées. Elle photographie 100 cheminées à Honolulu, depuis l'installation de Protestants sur l'île au xixe siècle à la période contemporaine. Certaines maisons avec cheminées se trouvent dans des zones plutôt froides et humides, où elles ont une utilité ; certaines sont dans des zones chaudes et servent principalement à marquer un statut social. Yamamoto auto-édite un livre regroupant ces photographies[9].

Resplendant[modifier | modifier le code]

des fleurs rose pâle sur une branche
Fleurs du cerisier du Japon 'Hisakura'

Avec Resplendant, Lynne Yamamoto aborde l'histoire américano-japonaise après la Seconde Guerre mondiale[10]. Elle est notamment inspirée par des déclarations controversées de Hitoshi Motoshima (en), maire de Nagasaki de 1979 à 1995, qui demandait à l'empereur Hirohito d'accepter une part de responsabilité dans la Seconde Guerre mondiale[10].

L'installation, qui joue avec les symboles de la vie, de la mort et de la renaissance[3], se concentre sur les fleurs de cerisier, un symbole japonais ambigu, évoquant la beauté éphémère mais également la guerre[10].

L'installation consiste en des fleurs punaisées au mur, avec des visages d'hommes asiatiques au centre des fleurs. Au sol se trouvent neuf bombonnes en verre avec des fleurs stylisées[3]. Dans le fond de la galerie, on trouve trois images qui éclairent sur les sources que Yamamoto a utilisées : une gravure sur bois du xixe siècle représentant l'entourage d'un souverain japonais regardant des cerisiers en fleurs pour célébrer le hanami ; des fleurs stylisées ornant un avion kamikaze de la Seconde Guerre mondiale ; et enfin les pages du livre d'où proviennent les visages, publié dans un village japonais pour commémorer les jeunes hommes morts à la guerre[3].

Resplendant a été conçu au cours d'une résidence du programme artistique États-Unis-Japon et grâce à une bourse de la fondation Creative Capital (en)[11],[12]. Elle est installée en 2001 à la P.P.O.W. Gallery à New York[3], et en 2003 au Munson-Williams-Proctor Arts Institute[12].

Dans des collections[modifier | modifier le code]

Son travail est présent dans les collections du Whitney Museum of American Art[2], du Musée d'Art contemporain de Los Angeles[13], du Museum of Modern Art[14] ou du Munson-Williams-Proctor Arts Institute[15].

Pris et récompenses[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Lynne Yamamoto, Chimneys, Lynne Yamamoto, , 100 p..

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Kara Kelley Hallmark, Encyclopedia of Asian American Artists, Greenwood Publishing Group, coll. « Artists of the American mosaic », , 281 p. (ISBN 9780313334511, lire en ligne), p. 250-251.
  2. a et b (en) « Lynne Yamamoto », sur whitney.org (consulté le ).
  3. a b c d et e (en) Kirby Gookin, « Lynne Yamamoto: P.P.O.W - New York », Artforum,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (en) « Lynne Yamamoto Resume », Greg Kucera Gallery, (consulté le ).
  5. a b et c (en) « Lynne Yamamoto », sur artnet.com (consulté le ).
  6. (en) « Lynne Yamamoto: Selected Works », sur moma.org (consulté le ).
  7. a et b (en) Noe Tanigawa, « Urban Eden: Honolulu Biennial at Foster Garden », sur hawaiipublicradio.org, (consulté le ).
  8. a b c d et e (en) « Lynne Yamamoto », sur smith.edu (consulté le ).
  9. (en) « Lynne Yamamoto, Chimneys », sur theagyuisoutthere.org (consulté le ).
  10. a b et c (en) « Resplendent », Creative Capital (en) (consulté le ).
  11. a et b (en) « Award Year 2001 », sur creative-capital.org, (consulté le ).
  12. a et b (en) Lynne Yamamoto, « Resplendant », sur lynneyamamoto.com (consulté le ).
  13. (en) « Lynne Yamamoto », sur moca.org (consulté le ).
  14. (en) « Lynne Yamamoto », sur moma.org (consulté le ).
  15. (en) « Lynne Yamamoto », sur mwpai.org (consulté le ).
  16. (en) « Recipients to Date, in Alphabetical Order », sur anonymouswasawoman.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]