Lumière (revue)
Lumière | |
Langue | Français |
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Périodicité | Mensuelle |
Date de fondation | 1919 |
Date du dernier numéro | 1923 |
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Lumière est une revue d'avant-garde belge, parue de 1919 à 1923 et dont le directeur était Roger Avermaete.
Histoire
[modifier | modifier le code]Fondée en à Anvers[1], Lumière est une revue à parution mensuelle, rédigée en français. Elle traite des avant-gardes littéraires et artistiques. Elle propose également des sujets politiques, dans la mouvance Internationaliste et humaniste[1].
La revue Lumière s'inscrit dans la suite du cercle Le Cénacle qui éditait la revue Momus, animé par Roger Avermaete, René Vaes, Georges Marlier, Alice Frey et Bob Claessens, qui contribueront également au nouveau titre[2].
Le titre de la publication a été choisi en référence à la revue Clarté de Henri Barbusse, publiée à Paris à la même époque. Henri Barbusse et Romain Rolland vont encourager la diffusion de Lumière.
Plus de deux cents artistes et écrivains ont collaboré à la revue, qui développe un important réseau international. La rédaction est localisée au 160 avenue d'Amérique, à Anvers.
Le dernier numéro parait le [1]. La revue n'a jamais trouvé d'équilibre financier, mais a tenu tout de même près de quatre ans.
Le comité de rédaction de Lumière, associé à celui de la revue Ça ira (disparue en 1922-1923) s'associent en 1928 pour créer le journal hebdomadaire Le Rat, à l'existence éphémère (-)[3].
Contributeurs à la revue Lumière
[modifier | modifier le code]- Roger Avermaete
- Jan-Frans Cantré
- Jozef Cantré
- Paul-Émile Colin
- Victor Cyril
- Renée Dunan
- Alice Frey
- Marceline Hecquet
- Lucien Jacques
- Fokko Mees
- Jozef Peeters
- Raymond Thiollière
- Edmond Van Dooren
- Henri Van Straten
Lumière et le renouveau de la gravure belge
[modifier | modifier le code]Les numéros sont illustrés de gravures sur bois et de linogravures. À ce titre, la revue Lumière a fortement contribué à revivifier l'art de la gravure en relief en Belgique et a notamment participé à l'introduction de l'expressionnisme dans le pays. Les graveurs Frans Masereel, Joris Minne, Jan-Frans Cantré, Jozef Cantré et Henri Van Straten y participent : de cette contribution à la revue, et des échanges artistiques qu'elles engendrent, ils seront désignés sous le nom informel de « groupe des Cinq » (« De Vijf »)[2].
La revue organisa des expositions de gravure, auxquels participent des artistes européens (français, belges, allemands, suédois, russes).
Maison d'édition
[modifier | modifier le code]Lumière édite également des livres[3], dont certains sont illustrés. Cette maison d'édition survit à la fin de la revue.
- Louis Émié, L'Abdication des pauvres et le couronnement des cadavres, illustré de 8 bois gravés de Jan Cantré, Anvers, Lumière, 1922.
- Élie Richard, Les guerriers clandestins, bois de Raymond Thiollière, Anvers, Lumière, 1922-1923.
- Raymond Thiollière, Ô Ville d'oppression et de meurtre, album de six bois gravés originaux, Anvers, Lumière & Paris, André Delpeuch, 1925 — tiré à 225 ex.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Daphné de Marneffe, « La Grande Guerre des revues », Textyles, nos 32-33, , p. 54–71 (ISSN 0776-0116 et 2295-2667, DOI 10.4000/textyles.294, lire en ligne, consulté le )
- Francis Mus, « Internationalisme et identité littéraire dans la revue anversoise "Lumière" (1919-1923) » in Bainbrigge, S, Charnley, J, Verdier, C (dir), Francographies - identité et altérité dans les espaces francophones européens, Modèle:S. l., Peter Lang, 2010, pp. 115-128. [En ligne : http://hdl.handle.net/2268/210833]
- Daphné de Marneffe, « Le réseau des petites revues littéraires belges, modernistes et d’avant-garde, du début des années 1920 : construction d’un modèle et proposition de schématisation », COnTEXTES, no 4, (ISSN 1783-094X, DOI 10.4000/contextes.3493, lire en ligne, consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Paul Aron, Pierre-Yves Soucy, Les Revues littéraires belges de langue française de 1830 à nos jours, Bruxelles, Labor, 1993.
- Roger Avermaete, L’Aventure de Lumière, Bruxelles, Arcade, 1969.
- Daphné de Marneffe, « La Grande Guerre des revues », in Textyles [En ligne], 32-33 | 2007, mis en ligne le , consulté le . URL : http://journals.openedition.org/textyles/294 ; DOI : 10.4000/textyles.294
- Daphné de Marneffe, Approche sociologique de la revue littéraire. Étude des revues anversoises modernistes et d’avant-garde Lumière (1919-1923) et Ça Ira(1920-1923), mémoire de DEA, Liège, Ulg, 2004.
- Daphné de Marneffe, « Le réseau des petites revues littéraires belges, modernistes et d’avant-garde, du début des années 1920 : construction d’un modèle et proposition de schématisation », COnTEXTES [En ligne], 4 | 2008, mis en ligne le , consulté le . URL : http://journals.openedition.org/contextes/3493 ; DOI : 10.4000/contextes.3493
- Francis Mus, « Internationalisme et identité littéraire dans la revue anversoise "Lumière" (1919-1923) », in Bainbrigge, S, Charnley, J, Verdier, C (dir), Francographies - identité et altérité dans les espaces francophones européens, s. l., Peter Lang, 2010, pp. 115-128. [En ligne : http://hdl.handle.net/2268/210833]