Lina Khalifeh
| Naissance | |
|---|---|
| Nationalité | |
| Activités |
Sportive, activiste, entraîneuse |
| Sport | |
|---|---|
| Distinction |
100 Women () |
Lina Khalifeh est une championne de taekwondo jordanienne, directrice d'un centre de self-défense réservé aux femmes à Amman.
Biographie
[modifier | modifier le code]Adolescente, Lina Khalifeh découvre les arts martiaux. Ceinture noire de taekwondo, elle est détentrice de vingt médailles d'or avec la sélection jordanienne[1].
En 2010, elle commence à donner des cours de self-défense chez elle après avoir découvert qu'une de ses amies avait été battue par son père et son frère[2]. Elle ouvre sa salle d'arts martiaux SheFighter exclusivement réservée aux femmes en 2012 à Amman[3]. Le problème du harcèlement sexuel en Jordanie étant tabou, elle veut offrir aux femmes un moyen de se défendre[1]. Le centre organise des sessions de formation de deux à trois mois à raison de trois séances par semaine où est enseigné un mélange de boxe et de taekwondo[2].
Selon ses estimations, environ 14 000 femmes de 5 à 75 ans auraient participé à ses cours[3] dont des réfugiées et des femmes de ménage étrangères grâce à l'aide de certaines ONG[4],[2].
En plus de ses cours d'arts martiaux, elle donne des séminaires sur l'auto-défense, visitant des écoles et des orphelinats pour sensibiliser la population féminine au harcèlement sexuel[5].
En 2014, elle est sélectionnée par le programme suédois She Entrepreneur et présente son projet à la famille royale de Suède. Elle est vue comme l'une des meilleures entreprises à vocation sociale du Moyen-Orient[5].
Elle est reçue par Barack Obama à la Maison-Blanche avec d'autres « leaders du changement social » au Moyen-Orient en [6],[2].
Lors de la venue de la conférence TED dans le cadre des conférences TEDWomen à Prague en 2016, Lina Khalifeh est invitée à parler de son action et à faire une démonstration[7].
Sa marque SheFighter devient une franchise en avec l'ouverture d'un second studio à Ramallah en Palestine et celle prévue d'un troisième studio à Hong Kong en 2018[4].
Elle est sur la liste des 100 Women de la BBC en 2017, dans la catégorie « Sexisme dans le sport »[8].
En 2018, elle reçoit le Economic Empowerment Award aux Global Leadership Award 2018 lors de la cérémonie annuelle à Washington pour son travail dans l'autonomisation (empowerment) des femmes[9]. La même année, le , elle lance en Jordanie le programme SheFighter Empowering Women through self-defence avec l'appui de la ministre de l'égalité des genres[10].
Références
[modifier | modifier le code]- « Jordanie : victimes de harcèlement, les femmes répliquent à coups de self-defense », Terrafemina, (lire en ligne, consulté le )
- « A Amman, des cours d'autodéfense pour "donner de la force aux femmes" », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Lina, la boxeuse qui met KO les frotteurs », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Pamella de Leon, « Fighting The Status Quo: Lina Khalifeh Sets Out To End Violence Against Women With Her SheFighter Academy », Entrepreneur, (lire en ligne, consulté le )
- « En Jordanie, Lina Khalifeh enseigne aux femmes l'auto-défense contre les violences sexuelles », TV5MONDE, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « President Obama Remarks on Entrepreneurship », sur C-SPAN.org (consulté le ).
- (en) « TEDWomen Prague 2016 ».
- (en-GB) « BBC 100 Women: Who is on the list? », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Jordanian Lina Khalifeh Honored At 2018 Global Leadership Awards In Washington, DC »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur jordanembassyus.org (consulté le ).
- Joëlle Elix, « Roubina Jadoo-Jaunbocus: «Les femmes doivent pouvoir se défendre» », lexpress.mu, (lire en ligne, consulté le )
