Les Confessions d'un Italien

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Les Confessions d'un Italien
Titre original
(it) Le confessioni d'un italianoVoir et modifier les données sur Wikidata
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Genre
Date de parution
Lieu de publication
Pays
Éditeur
Le Monnier (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Les Confessions d’un Italien d'Ippolito Nievo (Le confessioni d’un italiano, en italien) est un roman historique écrit entre et le mois d', mais publié en 1867 (avec le titre Confessioni di un ottuagenario, choisi par l'éditeur Le Monnier), après la mort de l'auteur, en 1861. À l'âge de 26 ans, Ippolito Nievo se place dans la peau d'un octogénaire, pour récrire son enfance et toute sa vie de façon fabuleuse, depuis la fin du XVIIIe siècle, jusqu'en 1855. Le but de l'auteur était de reconstruire, à travers les événements et la maturation du protagoniste Carlo Altoviti, le processus de formation de l'unité italienne.

La trame de l'histoire[modifier | modifier le code]

À travers les amours de Carlo Altoviti et de La Pisana, cette épopée décrit la montée des idées nouvelles issues de la Révolution française, les invasions napoléoniennes, la fin de la République de Venise, la trahison de Napoléon et la domination de l'Autriche sur une partie de l'Italie du Nord. Les batailles de Napoléon en Italie et de ses partisans italiens, la naissance de la République parthénopéenne et des autres Républiques sœurs en Italie.

Carlino Altoviti, orphelin, passe son enfance chez un riche oncle, le comte de Fratta, dans un château en Frioul. Amoureux d'une cousine de son âge, La Pisana, belle, séduisante et bizarre, Carlo s'enflamme ensuite d'ardeurs patriotiques et libérales. À Venise, il retrouve son père, qui croyait mort. La Pisana épouse un vieux comte, très riche. Volage et pourtant généreuse, elle rejoint à Naples Carlo, qui lutte pour la survie de la République parthénopéenne. À Bologne, assiégée, La Pisana abandonne Carlo, mais elle le revoit ensuite à Venise et le soigne avec amour. Pendant les mouvements libéraux de 1821, Carlo est arrêté, condamné aux travaux forcés et en prison il est frappé de cécité. Exilé, il se rend à Londres, où un ami médecin lui fait retrouver la vue. La Pisana meurt de maladie.

Analyse[modifier | modifier le code]

Ce roman possède des inégalités et des déséquilibres dans la conception et le développement du texte. Dans le récit, des idées ironiques alternent des moments d'oratoire, mais les personnages sont décrits avec vivacité et franchise. Sur le langage utilisé dans Les Confessions, Arnaldo Di Benedetto a écrit : « L'ironie ou le sarcasme président à des choix lexicales (ici Nievo donne en général ses meilleures preuves stylistiques) de forte expressivité : il s'agit des métaphores, des hyperboles, ou des dissonances obtenues. Et encore les suffixes jouent un rôle primaire. Venezianesco, dit d'une façon de gouverner, équivaut à permissif, faible »[1].

Sergio Romagnoli a écrit : « C'est une prose lente, maintenant très vivante, maintenant maladroite [...] L'autographe des "Confessions d'un italien" qui est resté a un ductus minute, posé, dans lequel les erreurs purement mécaniques, c'est-à-dire les évidentes glissements de la plume, sont peu nombreux et non pertinents. L'autographe est certainement une transcription d'une rédaction antérieure perdue et, de plus, étant donné l'uniformité de cet très claire ductus, il se présente comme la transcription définitive ou presque définitive »[2].

Éditions[modifier | modifier le code]

  • (it) Le confessioni di un ottuagenario, Florence, Le Monnier, . (Publié en plusieurs éditions)
  • (it) Le confessioni d'un ottuagenario ; nuova ed. riveduta sull'autografo e corretta / con prefazione di Dino Mantovani, Milan, Treves, . (Publié en plusieurs éditions)
  • (it) Le confessioni di un italiano : (Le confessioni di un ottuagenario) prima edizione critica collazionata sul manoscritto a cura di Fernando Palazzi ; con 232 illustrazioni e 22 tavole fuori testo di Gustavino, Milan, Treves-Treccani-Tumminelli, .
  • (it) Le Confessioni d'un italiano ; prefazione di Emilio Cecchi, Turin, Giulio Einaudi, . (Publié en plusieurs éditions)
  • (it) Le confessioni d'un italiano ; a cura di Marcella Gorra, Milan, A. Mondadori, . (Publié en plusieurs éditions, jusqu'au 2011)
  • (it) Le confessioni d'un italiano ; introduzione e cura di Sergio Romagnoli; presentazione di Stanislao Nievo ; illustrazioni di Giuseppe Zigaina, Venise, Marsilio, (ISBN 88-317-5331-2).
  • (it) Le confessioni d'un italiano ; a cura di Sergio Romagnoli, Venise, Marsilio, (ISBN 88-317-7026-8). (Publié en plusieurs éditions)
  • (it) Le confessioni d'un italiano ; a cura di Simone Casini, Milan-Parme, Fondazione Pietro Bembo-Guanda, (ISBN 88-8246-135-1).
  • (it) Le confessioni d'un italiano ; introduzione e note di Claudio Milanini, Milan, Fabbri, . (Publié en plusieurs éditions)

Traductions en français[modifier | modifier le code]

Traductions en anglais[modifier | modifier le code]

  • (en) Confessions of an Italian ; translated by Frederika Randall ; with an introduction by Lucy Riall, London, Penguin Books, (ISBN 9780141391663).

Traductions en allemand[modifier | modifier le code]

  • (de) Bekenntnisse eines Italieners ; aus dem Italienischen übersetzt von Barbara Kleiner, Zürich, Manesse Verlag, .

Adaptations[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « L'ironia o il sarcasmo presiedono a scelte lessicali (qui dà in genere le sue prove stilistiche migliori il Nievo) di forte espressività : si tratta di metafore, iperboli, o procurate dissonanze. E ancora i suffissi giocano un ruolo primario. Venezianesco, detto di un modo di governare, equivale a permissivo, debole ». Arnaldo Di Benedetto 1996, p. 172.
  2. « È una prosa ora lenta, ora vivacissima, ora impacciata [...] L'autografo rimastoci delle "Confessioni d'un italiano" ha un ductus minuto, posato, nel quale gli errori puramente meccanici, cioè gli evidenti trascorsi della penna, sono pochi e irrilevanti. L'autografo è sicuramente una trascrizione tratta da una precedente stesura andata perduta e, per di più, data l'uniformità del chiarissimo ductus, si presenta come la trascrizione definitiva o pressoché definitiva ». Sergio Romagnoli 1998, p. XIII et XXVI.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Marcella Gorra, « La donna nel Nievo : ideologia e poesia », Belfagor : rassegna di varia umanità, Florence, Leo S. Olschki,‎ , p. 269-285.
  • (it) Erminia Fuà Fusinato, La pubblicazione del romazo "Le confessioni di un ottuagenario" ; a cura di Andreina Ciceri, Udine, Società Filologica Friulana, .
  • Norbert Jonard, « Le confessioni d'un italiano et les problèmes de l'autobiographie : nota presentata dal m. e. Prof. Vittore Branca, nell'adunanza ordinaria del 24 ottobre 1976 », Atti dell'Istituto veneto di scienze, lettere ed arti, a. acc. 1976-1977, Venise, Istituto veneto di scienze, lettere ed arti,‎ , p. 288-304.
  • (it) Maria Antonietta Cortini, L'autore, il narratore, l'eroe: proposte per una rilettura delle «Confessioni d'un italiano», Rome, Bulzoni, .
  • (it) Pier Vincenzo Mengaldo, « Appunti di lettura sulle "Confessioni" di Nievo », Rivista di letteratura italiana, vol. II, no 3,‎ , p. 468-517.
  • (it) Arnaldo Di Benedetto, Ippolito Nievo e altro Ottocento, Naples, Liguori, , 97-181 p. (ISBN 88 207 2603 3).
  • (it) Elsa Chaarani-Lesourd, « L'altra Sand di Nievo », Ippolito Nievo tra letteratura e storia, a cura di Simone Casini, Enrico Ghidetti, Roberta Turchi, Rome, Bulzoni,‎ .
  • (it) Stefania Segatori, Forme, temi e motivi nella narrativa di Ippolito Nievo, Florence, Olchki, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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