Le Chien jaune de Mongolie

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Le Chien jaune de Mongolie

Réalisation Byambasuren Davaa
Scénario Byambasuren Davaa
Pays de production Drapeau de la Mongolie Mongolie
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Durée 92 min
Sortie 2005

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Chien jaune de Mongolie (mongol cyrillique : Шар нохойн там / Shar nokhoïn tam, littéralement Chien jaune de l'enfer, allemand Die Höhle des gelben Hundes) est un film germano-mongol réalisé par Byambasuren Davaa, sorti en 2005.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Dans une famille nomade du Nord de la Mongolie, Nansal, enfant de six ans, trouve un chien perdu caché dans une grotte et le ramène chez elle. Elle veut le garder, mais le père s'y oppose par peur qu'il ait été avec des loups dans la grotte, loups qui le rechercheraient ensuite et qui pourraient dès lors attaquer le troupeau familial. Il pense qu'il va leur porter malheur et pousse sa fille à s'en débarrasser. Mais lorsque les nomades partent dans la steppe l'enfant s'enfuit d'un chariot en marche pour aller caresser le chien retenu par une ficelle à un piquet, puis part voir des busards qui peuvent l'attaquer. Le chien aboie, se détache du piquet et fait fuir les rapaces en sauvant l'enfant. Le chien est ensuite accepté par le père et caressé par l'enfant dans un des chariots.

Commentaires[modifier | modifier le code]

Le film est inspiré d’un conte mongol La cave du chien jaune de Gantuya Lahgva. Il n'y a pas de mort. Chacun se réincarne débute le film qui se termine par la petite fille aînée qui dit Quand je veux te caresser petit chien tu dors. Tu a dû être fainéant dans une vie antérieure. Cette réflexion de tradition bouddhiste est un hymne à la vie simple, qui se situe à la lisière du documentaire et de la fiction, elle nous montre une vision du monde philosophique. Beau, poétique et authentique sont les adjectifs qui nous viennent alors à l’esprit. Comme le dit la réalisatrice ce film nous incite « à voir la vie au-delà de ses valeurs linéaires et matérielles ».

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • La réalisatrice s'est inspirée d'un conte traditionnel mongol, La Cave du chien jaune, pour écrire son histoire. Dans ce dernier, un chien jaune permettait la guérison d'une fille atteinte d'un mal incurable. Une vieille femme narre ce conte à la petite Nassal alors qu'elle l'avait recueillie pendant un orage. Le maître du chien, dont la fille était gravement malade, va consulter un guérisseur qui lui demande de sacrifier le chien pour que sa fille guérisse. Le père décide d'enfermer en secret le chien dans une cave où il lui apportera de la nourriture pendant longtemps, jusqu'au jour où il disparait. La fille guérit de son affection. L'explication est simple : la jeune fille voyait en secret son amoureux, mais les aboiements du chien les trahissait. Se débarrasser du chien guérissait en effet la jeune fille de son affection.
  • Plusieurs principes bouddhistes sont aussi évoqués, dont celui de la réincarnation. La jeune Nassal demande à la vieille femme qui l'a recueillie si elle pouvait se réincarner en humain. La vieille lui demande alors de faire couler une poignée de riz sur le pointu d'une aiguille à coudre et de compter le nombre de grain qui s'empalent sur l'aiguille. « Mais c'est impossible ! » s'écrie la fillette. « C'est tout aussi difficile de se réincarner en humain, c'est pour cette raison que tu dois apprécier la vie actuelle », lui répond la vieille.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]