Le Bernica

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La ravine Bernica en 1889.

Le Bernica est un lieu-dit de l'ouest de l'île de La Réunion constituant aujourd'hui un quartier à part entière de la commune de Saint-Paul, dont il occupe les hauteurs en amont de Fleurimont et de Saint-Gilles-les-Hauts. Traversé par un cours d'eau qui a creusé une profonde ravine, la ravine Bernica. En 1680, Germain de Fleurimont Moulinier, le gouverneur de la colonie y fut retrouvé mort. Durant la première partie du XIXe siècle, par ailleurs, il fut l'une des propriétés de Madame Desbassayns et de théâtre pour les luttes d'influence que cette propriétaire entretint afin d'asseoir le pouvoir de sa famille à la tête de la société bourbonnaise[réf. souhaitée]. Il s'ancra définitivement dans l'histoire littéraire française en laissant sa beauté romantique inspirer à George Sand le dénouement de son roman Indiana en 1832 puis, en 1858, à Leconte de Lisle un poème éponyme resté célèbre .

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Mimusops balata le long de la ravine Bernica.

Le lieu-dit aujourd'hui appelé Le Bernica est situé dans les Hauts de l'ouest de La Réunion sur la rive gauche du cours d'eau qui porte le même nom, la ravine Bernica. Groupées autour d'une mairie annexe de la commune de Saint-Paul les habitations se trouvent presque toutes entre 420 et 500 mètres d'altitude dans un paysage clairement dominé par la culture de la canne à sucre. Le Bernica a longtemps accueilli une des seules auberges de jeunesse du département de La Réunion,

On y accède par une route départementale pentue qui grimpe depuis le lieu-dit baptisé Fleurimont en l'honneur du gouverneur Germain de Fleurimont Moulinier. Depuis le centre-ville historique, ce bourg est lui-même accessible par une autre voie départementale qui trouve son origine près de l'endroit où la ravine susmentionnée se jette dans l'étang de Saint-Paul : elle fait d'abord quelques lacets le long d'une paroi rocheuse puis contourne Plateau Caillou avant d'atteindre la bifurcation qui nous intéresse. De là, elle continue quant à elle jusqu'à Saint-Gilles-les-Hauts, un autre lieu-dit que le Bernica domine et duquel il peut être atteint par une rue moins circulante.

Toponymie[modifier | modifier le code]

À l'origine, le terme Bernica ne désignait pas que le petit bourg que l'on appelle ainsi aujourd'hui. Outre le fait qu'il proviendrait d'un métis portugais du nom de Berniqua[1],[2], il servait autrefois à décrire une zone bien plus vaste que celle que l'on vient de décrire — cette dernière s'étendait davantage en aval et englobait par ailleurs la rive droite de la ravine. C'est ainsi qu'on le retrouve dans certains toponymes encore en usage aujourd'hui sur d'autres sites de cette petite partie du vaste territoire saint-paulois.

Sur la rive gauche, surplombant le centre-ville et la baie de Saint-Paul, les Coteaux du Bernica sont un ensemble d'habitations de Plateau Caillou situé à environ 170 mètres d'altitude seulement. De l'autre côté, en contrebas du Guillaume, le Petit Bernica est un autre lot de maisons quant à lui installé à environ 375 mètres d'altitude. La route qui le traverse est l'autre axe permettant d'atteindre le village homonyme que l'on a décrit plus haut depuis le centre-ville de Saint-Paul : très tortueuse, elle traverse d'abord Grande Fontaine puis se sépare en deux branches qui franchissent le cours d'eau grâce à autant de radiers avant de rejoindre qui Fleurimont, qui le Bernica lui-même.

Histoire[modifier | modifier le code]

Aux premières heures de la colonisation[modifier | modifier le code]

Depuis le début du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Représentation dans la littérature[modifier | modifier le code]

Chez Leconte de Lisle[modifier | modifier le code]

Leconte de Lisle a écrit le poème Le Bernica, en souvenir de son enfance passée sur l'île Bourbon. Publié la première fois dans La Revue contemporaine le , il figure dans le recueil Poèmes barbares.

Chez George Sand[modifier | modifier le code]

Indiana

Références[modifier | modifier le code]

  1. Conseil général de l'île de la Réunion, Dossier de candidature des pitons, cirques et remparts de l'île de La Réunion au patrimoine mondial de l'UNESCO, p. 254
  2. Patrick Goyet, Un Eden nommé la Réunion: guide touristique, AGM, 1984, p. 241