Lac Dukan

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Lac Dukan
(ar) بحيرة دوكان
Image illustrative de l’article Lac Dukan
Vue sur le lac Dukan
Administration
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Subdivision Kurdistan irakien
Statut Zone importante pour la conservation des oiseauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Coordonnées 36° 08′ 00″ N, 44° 55′ 00″ E
Type Lac d'eau douce
Origine Artificielle
Superficie 270 km2
Altitude 515 m
Volume 6,8 km3
Hydrographie
Bassin versant 11 700 km2
Alimentation Petit ZabVoir et modifier les données sur Wikidata
Émissaire(s) Petit Zab
Géolocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Lac Dukan (ar) بحيرة دوكان
Géolocalisation sur la carte : Kurdistan irakien
(Voir situation sur carte : Kurdistan irakien)
Lac Dukan (ar) بحيرة دوكان

Le lac Dukan (aussi orthographié lac Dokan, بحيرة دوكان en arabe) est le plus grand lac du Kurdistan irakien. Il se situe à proximité de la ville de Ranya au nord de l'Irak. C'est un lac de réservoir artificiel sur le Petit Zab, mis en eau lors de la construction du barrage hydroélectrique de Dukan. Ce barrage a été construit entre 1954 et 1959, dans un but de rétention d'eau, d'irrigation et de production d'hydroélectricité[1]. La mise en eau du lac a provoqué le déplacement de 50 villages, soit 1000 à 1200 familles, qui ont été relogées à l'ouest du lac[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

La superficie du lac atteint 270 km2. À son utilisation normale, le lac présente un volume de 6,8 km3, et la surface atteint l'altitude de 515 m. Le barrage hydroélectrique ne peut fonctionner que lorsque l'altitude de la surface du lac se situe entre 469 m et 511 m[2],[3]. Le bassin-versant du lac Dukan s'étend sur près de 11 700 km2 [4].

Archéologie[modifier | modifier le code]

Avant la mise en eau, des fouilles archéologiques ont été menées dans différents sites d'intérêts. Une étude archéologique menée dans la plaine de Ranya a mis en évidence près de 40 sites présentant des traces d'occupations humaines s'étalant du VIe millénaire avant notre ère à nos jours. Cinq de ces sites ont été fouillés : Tell Bazmusian, ed-Dem, Kamarian, Qarashina and Tell Shemshara. Les fouilles sur le site de Tell Bazmusian ont permis de mettre en évidence un temple datant du IIe millénaire avant notre ère[5]. Sur celui de Tell Shemshara, c'est un village remontant au début du VIe millénaire avant notre ère qui a été découvert. Un palais du IIe millénaire avant notre ère renfermant une archive de quelques tablettes d'argile[6],[7] y a également été mise au jour.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Nurit Kliot, Water Resources and Conflict in the Middle East, Milton Park, Routledge, , 309 p. (ISBN 0-415-09752-5).
  2. a et b (en) Albertine Juwaideh, Reeva S. Simon, Philip Mattar et Richard W. Bulliet, Encyclopedia of the modern Middle East, New York, Macmillan Reference, , 2182 p. (ISBN 0-02-896011-4), « Dukan Dam », p. 587–588.
  3. A.K. Fink et I.D. Ostrizhnov, « Dokan hydroelectric station in Iraq », Power Technology and Engineering, vol. 17, no 10,‎ , p. 519–522 (DOI 10.1007/BF01425181)
  4. Iraqi Ministries of Environment, Water Resources and Municipalities and Public Works, New Eden Master Plan for integrated water resources management in the marshlands areas, New Eden Group, , « Annex III: Main water control structures (dams and water diversions) and reservoirs ».
  5. Behnam Abu Al-Soof, « Mounds in the Rania Plain and excavations at Tell Bazmusian (1956) », Sumer, vol. 26,‎ , p. 65–104 (ISSN 0081-9271)
  6. Jesper Eidem et Jørgen Læssøe, The Shemshara archives 1. The letters, vol. 23, Copenhague, Kongelige Danske videnskabernes selskab, , 185 p. (ISBN 87-7876-245-6, lire en ligne)
  7. Peder Mortensen, Tell Shimshara. The Hassuna period, vol. 5, 2, Copenhague, Kongelige Danske videnskabernes selskab, (OCLC 562453801).