La Solitude (Théophile de Viau)

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La Solitude
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Page de titre de l'édition originale

Auteur Théophile de Viau
Pays Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Genre Ode
Date de parution 1621

La Solitude est un poème de Théophile de Viau, publié en 1621.

Présentation[modifier | modifier le code]

Texte[modifier | modifier le code]

La Solitude est composé de 41 quatrains d'octosyllabes :

Je baignerai mes mains folâtres
Dans les ondes de tes cheveux,
Et ta beauté prendra les vœux
De mes œillades idolâtres.

Ne crains rien, Cupidon nous garde,
Mon petit Ange, es-tu pas mien ?
Ha ! je vois que tu m'aimes bien,
Tu rougis quand je te regarde.

Dieux que cette façon timide
Est puissante sur mes esprits !
Renaud ne fut pas mieux épris
Par les charmes de son Armide.

Publication[modifier | modifier le code]

Théophile de Viau publie La Solitude en 1621[1], inspiré par un poème de Saint-Amant publié sous le même titre en 1619, et « dont plusieurs strophes font penser à cette pièce de Théophile[2] ».

Postérité[modifier | modifier le code]

Le Promenoir des deux amants de Tristan L'Hermite réécrit La Solitude de Théophile[3] de manière précise — « même forme : quatrains féminins d'octosyllabes à rimes embrassées, même sujet[4] » — la même rime initiale sombre / ombre est un « hommage évident de Tristan à son illustre prédécesseur[5] » :

Dans ce val solitaire et sombre
Le cerf qui brame au bruit de l'eau,
Penchant ses yeux dans un ruisseau,
S'amuse à regarder son ombre.

Auprès de cette grotte sombre
Où l'on respire un air si doux,
L'onde lutte avec les cailloux
Et la lumière avecque l'ombre.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Anthologies[modifier | modifier le code]

Ouvrages cités[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Chauveau et al., Tristan L'Hermite, Œuvres complètes (tome II) : Poésie I, Paris, Honoré Champion, coll. « Sources classiques » (no 41), , 576 p. (ISBN 978-2-745-30606-7)
  • Jeanne Streicher, Œuvres poétiques de Théophile de Viau : Première partie, t. I, Paris-Genève, Librairie Droz, , XXI-215 p.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Streicher 1951, p. XVI.
  2. Streicher 1951, p. 16.
  3. Chauveau 2000, p. 1473.
  4. Chauveau 2000, p. 1502.
  5. Chauveau 2002, p. 105.