La Seybouse

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La Seybouse
Pays Algérie
Zone de diffusion Bône
Langue Français
Périodicité bimensuel
Fondateur Jean-François Dagand
Date de fondation 4 juillet 1843
Date du dernier numéro 1887
Éditeur Imprimerie de Dagand
Ville d’édition Bône

La Seybouse est un ancien journal bimensuel créé par Jean-François Dagand le à Bône, qui est maintenant connu sous le nom de Annaba en Algérie. Publié par l'Imprimerie de Dagand, il est considéré comme l'un des premiers journaux à avoir été publié en Algérie. Le journal a cessé de paraître en .

Histoire[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Le journal La Seybouse est un ancien journal bimensuel créé par Jean-François Dagand, né à Chambéry le . À l'âge de 37 ans, en 1842, il s'établit à Bône (aujourd'hui Annaba) en Algérie, où il crée une imprimerie nommée "Imprimerie de Dagand" en 1842[1] qui édite ensuite le journal[2].

L'année suivante, le , il publie le premier numéro de La Seybouse, un titre choisi en référence à la rivière qui traverse la ville de Bône. Le journal traite de l'actualité de l'est de l'Algérie, notamment de la ville où il est édité. D'après l'historien David Prochaska, le journal est l'un des premiers à voir le jour en Algérie, étant notamment le deuxième à être fondé[3].

Contenu et format[modifier | modifier le code]

Le journal La Seybouse.

Le journal est imprimé sur quatre pages au format M. 32 (32 cm x 24 cm), avec chaque page divisée en trois colonnes[4].

Le journal est publié deux fois par mois, avec des dates variables, incluant le 4, le 14 et le 24 de chaque mois. Le coût de l'abonnement annuel était de 14 francs[4].

La quatrième page du journal sert exclusivement aux annonces légales, judiciaires, administratives et commerciales, ainsi qu'aux bulletins d'état civil. Elle sert également à publier les listes des arrivées et départs des passagers, les mercuriales et les mouvements des navires[4].

Direction et disparition[modifier | modifier le code]

Dagand, le propriétaire et imprimeur du journal, dirige[5] celui-ci jusqu'à sa mort[1] le . Après son décès, son neveu, Emile Thomas, lui succède à la tête de l'imprimerie et journal[6].

Le journal La Seybouse voit la collaboration d'Albert Fournier, cousin d'Eugène Spuller, de 1872 à 1886. Après cette période, en 1886, il est nommé rédacteur en chef du journal La Démocratie Algérienne, avant qu'il décède en 1890[7].

L'imprimerie Degard, dirigée par Emile Thomas, effectue néanmoins chaque année religieusement, et pendant longtemps, le dépôt au parquet de Bône, d'un numéro occasionnel pour ne pas perdre les droits de propriété du titre, avant que le journal ne disparaisse définitivement en 1887[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Auguste Dufour, L'imprimerie, les imprimeurs et les libraires en Savoie du xve au xixe siècle, par A. Dufour et F. Rabut, imp. D'Albert Bottero, (lire en ligne)
  2. Bibliothèque nationale (France) Département des imprimés, Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale: Auteurs..., Imprimerie nationale., (lire en ligne)
  3. (en) David Prochaska, Making Algeria French: Colonialism in Bône, 1870-1920, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-53128-3, lire en ligne)
  4. a b c et d LOUIS ARNAUD, « LA SEYBOUSE (le Journal) » Accès libre, sur piednoir.fr (consulté le )
  5. Annuaire et almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration: ou almanach des 500,000 adresses de Paris, des départementes & des pays étrangers. 1859, Didot et Bottin, (lire en ligne)
  6. Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Imprimerie Ménard [puis] Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, (lire en ligne)
  7. Montoy, Louis, « Un journal algérien au XIXe siècle : La Démocratie Algérienne de Bône (1886-1913) » Accès libre [PDF], sur www.persee.fr, p. 119

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]