La Quatrième théorie politique
| La Quatrième théorie politique | |
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| Auteur | Aleksandr Douguine |
|---|---|
| Genre | philosophie politique |
| Date de parution | 2009 |
| Nombre de pages | 351 (édition russe) |
| ISBN | 978-5-367-01089-3 |
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La Quatrième Théorie Politique (russe : Четвертая политическая теория) est un livre du philosophe et analyste politique russe Aleksandr Douguine, publié en 2009. Dans le livre, Douguine déclare qu'il revendique les fondements d'une idéologie politique entièrement nouvelle, la quatrième théorie politique, qui intègre et remplace la démocratie libérale, le marxisme et le fascisme[1]. Dans cette théorie, le sujet principal de la politique n'est pas l'individualisme, la lutte des classes ou la nation, mais plutôt le Dasein (l'existence elle-même)[2].
Thèse[modifier | modifier le code]
Dans le livre, Douguine déclare qu'il souhaite concevoir une théorie politique entièrement nouvelle pour remplacer ce qu'il identifie comme les trois théories politiques dominantes précédentes : le libéralisme, le fascisme et le communisme. Selon Douguine, son objectif est de prendre des éléments de ces trois éléments, de « neutraliser et décontaminer » les aspects négatifs tels que le racisme et de les intégrer dans cette nouvelle idéologie. Il qualifie cette idéologie de « théorie intemporelle et non moderne » valable pour toujours.
Douguine considère le libéralisme comme ayant « vaincu tous ses concurrents ». Il évoque la dérision du passé par les libéraux et le concept moderne de « progrès » comme étant gravement défectueux, allant jusqu'à le décrire comme du racisme et même un « génocide moral contre le passé »[1].
Parmi les trois autres théories politiques, il écarte les aspects qui lui paraissent inacceptables et met en avant ce qu’il considère comme les qualités positives. Il les combine pour former une nouvelle théorie politique basée sur « l'ethnos », la décrivant comme « la plus grande valeur de la Quatrième Théorie politique en tant que phénomène culturel ; en tant que communauté de langue, de croyance religieuse, de vie quotidienne et de partage de ressources et d'efforts ; en tant qu'entité organique »[1].
Réception[modifier | modifier le code]
Le chroniqueur du Globe and Mail, Doug Sanders, a cité le livre comme une source d'inspiration possible pour la politique russe lors d'événements tels que la guerre dans le Donbass[3].
La publication Commonweal a défini l'œuvre comme un « mélange schizoïde d'ontologie de Martin Heidegger et de Gilles Deleuze, de relativisme postmoderne, de critique du libéralisme et de mégalomanie géopolitique »[4].
Ramón González Férriz, dans El Confidencial, exprime son inquiétude quant à l'influence du contenu de cet ouvrage dans les cercles d'extrême gauche et d'extrême droite ainsi que dans la politique russe[5].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- Alexander Dugin, The Fourth Political Theory, Arktos Media, , 1–50 p.
- « Dugin's 'Fourth Political Theory' and Postmodern Rage »,
- Doug Saunders, « Has Putin bought into these dangerous ideas? », The Globe and Mail, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Just Call It Fascism | Commonweal Magazine », sur www.commonwealmagazine.org, (consulté le )
- (es) Ramón González F, « Tenebroso Dugin, el cerebro que inspira a la extrema derecha mundial », sur elconfidencial.com, (consulté le )
