La Pierreuse (peinture)

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La Pierreuse est une œuvre de Edmond Aman-Jean représentant La Pierreuse et exposée au musée Baron-Martin.

Contexte[modifier | modifier le code]

Edmond Aman-Jean est un peintre, graveur, lithographe, né à Chevry-Cossigny et mort à Paris. Élève de Lehman, d'Hébert, de Mersan à Paris, il s’est lié avec Seurat et Ernest Laurent. Il exposa régulièrement au Salon de la Nationale[1].

Edmond Aman-Jean a déménagé à Paris pour vivre avec son oncle après la mort de ses parents. Après avoir travaillé brièvement dans l’atelier de Justin Lequien, il s’inscrit à l’École des Beaux-arts, où il étudie avec Georges Seurat sous la direction d’Henri Lehmann. Edmond Aman-Jean et George Seurat ont décidé de quitter l’école, se rendant compte de leurs intérêts communs[2].

Description[modifier | modifier le code]

Ce tableau représente le portrait d’une jeune prostituée renfrognée assise et accoudée à une table au bord de l’eau, Aman-Jean oppose de façon appuyée et singulièrement moderne la silhouette massive et butée à la carrure et aux mains grossies et déformées. Le paysage est traité à la manière des impressionnistes dans des valeurs claires et par une touche fluente et fragmenté. Derrière la prostituée se trouve un lac puis un petit village qu’on peut considérer comme le sien. Le lac a une couleur bleu assez foncé alors que le village a des couleurs vives. Elle porte, une jupe marron foncé tirant sur le noir et elle porte aussi une chemise blanche avec des taches de couleurs. Sur ces cheveux, on voit un nœud papillon de couleur bleu clair et elle a attaché ses cheveux avec un ruban de couleur rose.

Analyse[modifier | modifier le code]

Dans ce portait de jeune prostituée renfrognée assise et accoudée à une table au bord de l'eau, Edmond Aman-Jean oppose de façon appuyée et singulièrement moderne la silhouette massive et butée à la carrure et aux mains grossies et déformées au paysage traité à la manière des impressionnistes dans des valeurs claires et une touche fluente et fragmentée. La robustesse de la silhouette, son retranchement à l'intérieur d'elle-même et son ancrage dans l'espace ne sont pas sans évoquer les recherches de son ami et longtemps compagnon d'atelier Georges Seurat, comme la connaissance et l'assimilation des apports des estampes japonaises[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Edmond Aman-Jean (510) | Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le )
  2. usman, « Edmond Francois Aman-Jean – Œuvre, Bio & Analyse de l’artiste français – Artlex » (consulté le )
  3. Corps et âme d'Aman-Jean à Erro 1er juillet - 31 octobre 2018,