LSQ2012fuk

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LSQ2012fuk
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lièvre
Ascension droite (α) 04h 58m 15,89s
Déclinaison (δ) −16° 17′ 57,8″
Magnitude apparente (V) ~15.00
Décalage vers le rouge 0.2

Localisation dans la constellation : Lièvre

(Voir situation dans la constellation : Lièvre)
Astrométrie
Distance ∼ 2,7 milliards d'a.l. (∼ 828 Mpc)
Caractéristiques physiques
Type d'objet Supernova
Découverte
Découvreur(s) Télescope de 88 pouces (2,2 mètres) de l'Université d'Hawaï
Date 2012
Désignation(s) LSQ2012fuk
Liste des supernovas

LSQ12fuk est une supernova, observée pour la première fois le par une équipe universitaire avec le télescope de 2,2 mètres de l'université d'Hawaï, située à ∼ 2,7 milliards d'a.l. (∼ 828 Mpc) dans la direction de la constellation du Lièvre. Sa distance a été mesurée par spectroscopie à l'aide du télescope qui a servi à sa découverte, et conclut à un décalage vers le rouge de 0,2 ainsi qu'un type Ia.

Son progéniteur est identifié à une naine blanche[1] dont la masse a dépassé le stade de masse critique (au delà de 1,4 masse solaire). Lorsque la masse critique est dépassée, les réactions de fusion nucléaire se déclenchent au centre de la naine blanche et s'emballent au point de conduire à une supernova, que l'on dit thermonucléaire[2].

Elle fut l'une des premières supernovæ à être observées par le La Silla QUEST Variability Survey (abrégé en LSQ) et contribua à l’étalonnage des instruments photométriques du ce programme[3].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La galaxie hôte de cette supernova est identifiée à GALEXASC J045815.88-161800.7, une galaxie spirale en forme d’aiguille, de type morphologique Sab. La position de la supernova par rapport à son hôte montre qu'elle s'est produite proche du centre galactique de cette dernière.

Une spectroscopie, autre que celle faite avec le télescope de l'université d'Hawaï, a montré que le spectre de la supernova présente des raies d'absorption subissant un décalage vers le rouge sur son côté droit et un décalage vers le bleu sur son côté gauche, simultanément. Les raies d'absorptions sont reliées à une structure faite d'azote en forme de disque, qui bloque la lumière émanant de la supernova par l'absorption de certaines longueurs d'onde. Le décalage simultané montre que la structure en question tourne, et elle est associée à un disque circumstellaire enrichi en azote. Cependant, une observation de l'instrument X-Shooter, installé sur le Very Large Telescope, a permis d'identifier une raie d'émission du soufre doublement ionisé et d'estimer la vitesse de rotation du disque à (x 9,89 ± 0,18) × 103 km/s-1[4].

De nouvelles mesures sur les caractéristiques de ce disque de débris ont permis d'estimer que les couches externes (restes de la photosphère) de la naine blanche s'étendent à une vitesse de ~6 180 ± 60 km/s-1 et que les matériaux composant le centre de l'étoile s'étendent désormais à une vitesse de ~3 070 ± 70 km/s-1, selon les mesures de la raie de soufre, et à ~5 300 ± 40 km/s-1 pour les couches photosphériques et ~4 680 ± 40 km/s-1 pour les couches internes, selon la mesure d'une raie de calcium[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. E. Hadjiyska, D. Rabinowitz, C. Baltay et N. Ellman, « Spectroscopic classification of two LSQ SNe by the Nearby Supernova Factory II », The Astronomer's Telegram, vol. 4537,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Introduction to Supernova Remnants », sur heasarc.gsfc.nasa.gov, Goddard Space Flight Center, (consulté le ).
  3. E. S. Walker, C. Baltay, A. Campillay et C. Citrenbaum, « First Results from the La Silla-QUEST Supernova Survey and the Carnegie Supernova Project », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 219,‎ , p. 13 (ISSN 0067-0049, DOI 10.1088/0067-0049/219/1/13, lire en ligne, consulté le )
  4. K. Maguire, M. Sullivan, F. Patat et A. Gal-Yam, « A statistical analysis of circumstellar material in Type Ia supernovae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 436,‎ , p. 222–240 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/stt1586, lire en ligne, consulté le )
  5. Peter Clark, Kate Maguire, Mattia Bulla et Lluís Galbany, « Probing the progenitors of Type Ia supernovae using circumstellar material interaction signatures », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 507,‎ , p. 4367–4388 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/stab2038, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]