Aller au contenu

L'Ami du peuple (1789)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 janvier 2012 à 18:16 et modifiée en dernier par Vlaam (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

L'Ami du peuple
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidien irrégulier
Genre Politique, Pamphlets
Date de fondation 1789
Date du dernier numéro 21 septembre 1792
Ville d’édition Paris

Directeur de la rédaction Jean-Paul Marat

L'Ami du peuple est un journal politique, de la période révolutionnaire, créé et publié par Marat de 1789 à 1792, pour être remplacé par Le Journal de la République française.

Il paraissait aussi sous forme de placards, signés "L'Ami du peuple", affichés sur les murs de Paris.

Histoire

Lors de sa première publication[1], le 8 septembre 1789, le journal porte le nom de Le Publiciste parisien, après cinq numéros et une évolution de son contenu, il change de titre[2] et devient le 16 septembre 1789 L'Ami du Peuple. Ce nom va se confondre avec celui de son créateur et rédacteur.

Interruptions

Marat est cité à comparaître devant le tribunal du Châtelet pour "excitations aux violences". Ses insultes dans le n°97 (14 janvier 1790) contre M. Bouchet d'Argis, conseiller au Châtelet chargé de l'affaire, lui valent un décret de prise de corps (arrestation) signé par le maire de Paris Jean Sylvain Bailly. Trois mois durant, Marat se cache à Paris, puis s'exile à Londres. Retour entre le 10 et le 17 mai 1790. Pendant son absence, des exemplaires contrefait sont publiés, en particulier par un M. Vaudin qui a publié trente numéros.

Marat commence à publier un second journal, Le Junius français, dont le premier numéro est daté du 2 juin 1790.

Le 14 Septembre 1791, jour de l'acceptation de la constitution par Louis XVI, Marat quitte la France pour échapper au graveur Maquet dont il a séduit la femme pendant qu'il lui donnait asile, pour s'établir à Londres. L'Ami du peuple du 22 septembre est daté de Clermont-de-L'Oise, celui du 23 de Breteuil, celui du 27 d'un hameau proche d'Amiens, puis il revient à Paris.

La parution s'interrompt le 4 décembre 1791 et reparaît 12 avril 1792 après une interruption de quatre mois, grâce à l'argent et l'aide de Simone Evrard, devenue sa compagne, dont le beau-frère travaillait dans un des ateliers qui l'imprimait.

Pendant l'interruption, Marat a publié le 18 mars 1792 le prospectus d'un nouveau journal, L'école du citoyen dont le premier numéro ne parut jamais.

La publication s'arrête définitivement au numéro daté du 21 septembre 1792 après 3 années et 685 numéros.

Successeur

Il se poursuivit sous le titre Journal de la République française dont le premier numéro paraît sans date le 25 septembre 1792, jour de la proclamation de la République par la convention[3].

Placards

  • "Aux Armes ! C'en est fait de nous !", le 28 juillet 1790 ;


Notes et références

  1. Alfred Bougeart, 1865 p. 184
  2. Alfred Bougeart, 1865 p. 186
  3. Funck-Brentano

Bibliographie

  • Alfred Bougeart, « Journal l'ami du peuple », chapitre XII, dans Marat, l'ami du peuple, Volume 1, A. Lacroix, Verboeckhoven & cie, 1865 intégral (consulté le 8 juillet 2010)..
  • Agnès Steuckardt, « Les ennemis selon L’Ami du peuple, ou la catégorisation identitaire par contraste », Révolutions, dans Mots. Les langages du politique, ENS éditions, juillet 2002 (ISSN 1960-6001) pp.7-22 intégral (consulté le 8 juillet 2010).

Lien externe

Voir aussi

Articles connexes