L'Éclipse (piste de ski)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'Éclipse
Image illustrative de l’article L'Éclipse (piste de ski)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Localité Courchevel
Massif Vanoise (Alpes)
Coordonnées 45° 24′ 54″ nord, 6° 38′ 02″ est
Discipline Ski alpin (Descente, Super-G, Slalom géant, Slalom)
Événements Championnats du monde de ski alpin 2023
Descente
Altitude de départ 2 230 m[1]
Altitude d'arrivée 1 290 m
Dénivelé 940 m
Longueur 3 200 m

L'Éclipse est une piste de ski de la station de Courchevel, inaugurée en 2022[2]. Elle a été créée pour les championnats du monde de ski alpin 2023, durant lesquels elle a accueilli cinq épreuves masculines.

Création[modifier | modifier le code]

À la suite de la désignation, le 17 mai 2018, de Courchevel et Méribel pour organiser les championnats du monde en 2023, la station de Courchevel a décidé de réaménager la piste des Jockeys, pour qu'elle soit homologuée par la Fédération internationale de ski.

Les travaux, lancés fin 2019, ont notamment consisté en un élargissement de la piste ainsi qu'une reprise de certaines pentes, et en la création d'une retenue collinéaire à la Loze pour garantir les capacités de production de neige de culture[3].

La piste ainsi réaménagée, renommée l'Éclipse reprend environ 60% du tracé de la précédente piste des Jockeys, ainsi qu'une partie de l'ancienne piste du Bouc blanc, et comporte deux nouvelles sections[4].

Description[modifier | modifier le code]

L'Éclipse doit son nom à l'alternance entre les zones d'ombre et de lumière sur sa partie inférieure[5], qui est boisée. Ce phénomène est plus marqué en début de saison, lorsque le soleil est plus bas sur l'horizon[6].

Situation[modifier | modifier le code]

L'Éclipse s'élance non loin du col de la Loze, à environ 2 230 m d'altitude, pour aboutir à Courchevel Le Praz, tout près des tremplins olympiques, à 1 290 m. La piste est longue de 3,2 km, pour 940 m de dénivelé, avec une pente moyenne d'environ 30%. La portion la plus raide, quant à elle, est de 58%[7].

Sections de la piste[modifier | modifier le code]

Différentes sections de la piste ont été baptisées, principalement pour permettre aux secouristes et aux athlètes de se repérer[8]. On rencontre dans l'ordre :

-Le saut du zénith : le premier saut de la piste, dans une zone complètement dégagée, donc très lumineuse, par rapport à la suite du parcours.

-Le mur du son : c'est la partie la plus rapide de la piste.

-Le S des arolles : passage technique dont le nom fait référence à la présence d'arolles sur le bord de la piste, et au débouché de la piste du Boulevard des Arolles.

-Le saut des jockeys : il doit son nom à l'ancienne piste noire des Jockeys (elle même devant son nom à l'accident mortel d'un jockey), dont l'Éclipse reprend 60% du tracé.

-Le trou noir : c'est la première zone d'ombre de la piste, qui passe au milieu des épicéas.

-Le mur de la bux : il fait référence à la buxbaumie, mousse protégée qui a été déplacée lors de l'aménagement de la piste. C'est la partie la plus raide de la piste[7].

-L'envol : il fait référence aux tremplins de saut à ski que longe la piste.

-Le mur des braves : la dernière portion raide avant l'arrivée.

Compétitions[modifier | modifier le code]

Finale de la coupe du monde 2021-2022[modifier | modifier le code]

Championnats du monde de ski 2023[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

Certains skieurs se sont exprimés à la suite de la première descente de l'Éclipse en compétition, en mars 2022.

Selon Marco Odermatt, « Le haut de la piste est très rapide avec de longs virages et de beaux sauts. La fin est très verticale, beaucoup plus dure pour les jambes. C’est une très belle descente. »[9]

« C’est un parcours différent, définitivement plus tournant que ce à quoi nous sommes habitués, mais c’est raide, il y a beaucoup de longs sauts, c’est vraiment une piste amusante », a déclaré Aleksander Aamodt Kilde[9].

Lorsqu'on lui demande si l'Éclipse est comparable aux pistes les plus exigeantes du circuit, comme la Streif de Kitzbühel, ou la Stelvio de Bormio, Johan Clarey tempère : « Je ne trouve pas qu’il y ait un niveau d’engagement monstrueux comme à Kitzbühel et Bormio. C’est une piste de Coupe du monde donc cela demande de l’engagement mais il n’y a pas ce niveau d’intensité mentale qu’on peut trouver sur d’autres pistes. En gros, elle fait moins peur que Kitzbühel. Il y a de la pente mais on nous force de par le trajet à freiner. Ça reste malgré tout un beau challenge. »[7]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Denis Souilla et Tommy Cattaneo, « Mondiaux de ski alpin  : découvrez les pistes de compétition, Roc de Fer à Méribel et L'Éclipse à Courchevel », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  2. « Inauguration de la piste L'Éclipse » (consulté le )
  3. Mairie de Courchevel, « Bulletin municipal été 2019 » (consulté le )
  4. Mairie de Courchevel, « Aménagement piste l'éclipse » (consulté le )
  5. Vert0 800 008 902, « Aménagement de la piste des Championnats du Monde 2023 - Mairie de Courchevel », sur www.mairie-courchevel.com (consulté le )
  6. Par Pierre LEJOLIVET, « Pourquoi l’Eclipse, cette piste de ski hors norme de Courchevel, va marquer l'histoire - Edition du soir Ouest-France - 09/02/2023 », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  7. a b et c Arnaud Souque, à Courchevel, « Ski alpin (Courchevel) : la nouvelle piste Eclipse est-elle vraiment plus dure que la légendaire Streif ? », sur bfmtv.com, RMC Sport, (consulté le ).
  8. https://www.mairie-courchevel.com/uploads/tx_dklikbrochures/BM-HIVER-2020-HD.pdf , page 17, pour ce qui suit.
  9. a et b « Réactions L'Eclipse » (consulté le )