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Katharina Krapp

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Katharina Krapp, aussi connue comme Katharina Mélanchthon, née en à Wittemberg et morte dans la même ville le , est une femme allemande, fille du tailleur et maire de Wittenberg, Hans Krapp.

Indépendante et libre, elle épouse plus tard Philippe Mélanchthon et s'implique dans la gestion de leur famille et l'éducation de leurs enfants.

Biographie[modifier | modifier le code]

Krapp est la fille du maire de Wittemberg, Hans Krapp[1]. Elle épouse Philippe Mélanchthon le [2], et, de manière étonnante pour l'époque, les deux ont le même âge[3]. Le mariage est en réalité poussé par Luther, son protecteur[4], qui déclare dès août que Dieu est « intervenu pour le bien de l'évangile, afin qu'il vive plus longtemps sous la protection d'une femme »[1]. Elle semble être indépendante et libre, car, peu après leur mariage, Mélanchthon écrit à son ami Martin Luther, en grec, qu'il n'est « plus le maître dans sa propre maison »[3]. Celui-ci se plaint à un autre ami, dans ces premières années de mariage, il déclare à Johann Lange, en mélange de grec et de latin[1] :

« Katharina Krapp m'est donnée comme épouse. Je ne dis pas qu'elle n'était pas attendue ou qu'elle était froide, mais elle possède les manières et le caractère que j'aurais dû souhaiter des dieux immortels. [...] Mais j'ai suivi le conseil de mes amis, qui m'ont encouragé à me marier, à cause du danger de la faiblesse de la chair et de la malignité de la liberté charnelle. »

Malheureusement pour la connaissance de Krapp, il n'y a aucune lettre entre elle et son époux conservée, même si une correspondance entre eux existait probablement[1]. De plus, à part une lettre écrite en son nom au chancelier du Kurbrandenburg, il n'y a aucune source primaire à son sujet hormis les témoignages de son époux à d'autres[1]. Les deux sont assez malheureux, au départ, mais en viennent progressivement à s'aimer, au fil des années[4]. Katharina donne naissance aux quatre enfants du couple[4].

Elle meurt le à Wittemberg[4]. Peu après sa mort, Mélanchthon écrit à son sujet avec tendresse, ce qui laisse supposer que les deux réussissent à s'accorder au fil du temps[1] : « Le désir de l'épouse perdue ne s'éteint pas chez les vieillards comme chez les jeunes, qui sont toujours capables de nouveaux élans amoureux. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (de) Inge Mager, « „Es ist nicht gut, daß der Mensch allein sei“ (Gen. 2,18): Zum Familienleben Philipp Melanchthons », Archiv für Reformationsgeschichte - Archive for Reformation History, vol. 81, no jg,‎ , p. 120–137 (ISSN 2198-0489, DOI 10.14315/arg-1990-jg07, lire en ligne, consulté le )
  2. « Philipp Melanchthon - Reinhart Gruhn », sur www.g21.de (consulté le )
  3. a et b Hendrik van den Belt, « Melanchthon uit de schaduw », Theologia Reformata, vol. 53, no 4,‎ , p. 369–372 (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d Ignatius W.C. Van Wyk, « Die lewe en werk van Philipp Melanchthon (1497–1560): ’n Leksikografiese bydrae tot Reformasie 500 », HTS Teologiese Studies / Theological Studies, vol. 73, no 1,‎ (ISSN 2072-8050 et 0259-9422, DOI 10.4102/hts.v73i1.4575, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]