Jūkendō

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Jūkendō
銃剣道
Image illustrative de l’article Jūkendō

Domaine Arme (baïonnette)
Forme de combat Semi-contact
Pays d’origine Drapeau du Japon Japon
Fondateur Pas de fondateur unique
Dérive de Sōjutsu
Sport olympique non
Pratique du jūkendō aux 13e jeux du sanctuaire Meiji en 1942.

Le jūkendō (銃剣道?) est l'art martial japonais de combat à la baïonnette[1],[2],[3],[4]. Il s'apparente au kendō, mais est régi par une fédération autonome au Japon. Les techniques de jūkendō sont basées sur le sōjutsu (art de combattre à la lance), ainsi que très largement sur les techniques de baïonnette enseignées par l'armée française lors des missions militaires au Japon[5].

Durant l'ère Meiji, les techniques japonaises de combat à la baïonnette sont institutionnalisées dans un système appelé jukenjutsu[6] et enseignées à l'académie militaire de Toyama à Tokyo[6]. Morihei Ueshiba, fondateur de l'aïkido, s'entraîne au jukenjutsu et incorpore des éléments de cet art dans son propre art[7]. Après la Seconde Guerre mondiale, la pratique du jukenjutsu est interdite par les autorités d'occupation américaines et la forme moderne du jūkendō devient finalement la référence[6]. La fédération japonaise de jūkendō amateur est établie en 1952[8]. La fédération japonaise de jūkendō est établie en [9].

Le jūkendō moderne utilise un mokujū, une réplique en bois d'un fusil avec une baïonnette émoussée attachée à l'extrémité, à la place d'un vrai fusil[10]. L'art est pratiqué autant par les forces japonaises d'autodéfense que les civils[6]. L'entraînement incorpore des kata (mouvements codifiés), des enchaînements à deux personnes, et des matchs de compétition utilisant le mokujū et des armures de protection[6]. Les trois principales cibles sur le corps humain sont le cœur, la gorge, et le côté inférieur gauche de l'adversaire[6].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Stevens, J. (1985): "The Founder, Ueshiba Morihei." In Richard Strozzi-Heckler (Ed.): Aikido and the new warrior (pp. 5–22). Berkeley, CA: North Atlantic. (ISBN 978-0-9381-9051-6)
  2. Mather, J. (1990): "A Sensei's story: Karate's Takayuki Kubota." Black Belt, 28(6):40–44.
  3. Steele, D. E. (1991): "Training to fight Saddam's army: US troops prepared for hand-to-hand combat against Iraqis." Black Belt, 29(5):33–36.
  4. Lowry, D. (2009): The Karate way: Discovering the spirit of practice (p. 76). Boston, MA: Shambhala. (ISBN 978-1-5903-0647-5)
  5. Seido - Budo Equipment & Practice in Japan, « [Interview] Baptiste Tavernier - Jukendo, Budo & The Relevance of Martial Arts Today (Part 2/2) », (consulté le )
  6. a b c d e et f Fighting Arts: Jukendo (c. 2008). Retrieved on February 28, 2010.
  7. de Jong, H. (c. 2007): Aikido « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) Retrieved on February 28, 2010.
  8. Wagner, E. A. (1989): Sport in Asia and Africa: A comparative handbook (p. 60). New York: Greenwood. (ISBN 978-0-3132-5767-4)
  9. All Japan Jukendo Federation. Retrieved on February 28, 2010.
  10. Clayton, B. D., Horwitz, R., & Pollard, E. (2004): Shotokan's secret: The hidden truth behind Karate's fighting origins (p. 148). Black Belt Books. (ISBN 978-0-8975-0144-6)

Liens externes[modifier | modifier le code]