Julie Béna

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Julie Béna
Julie Béna en août 2019.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités

Julie Béna, née en , est une artiste vidéaste performeuse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 2007, Julie Béna est diplômée de la Villa Arson à Nice. Elle complète sa formation à l'Académie Gerrit Rietveld à Amsterdam[1]. Elle est artiste et commissaire d'exposition. Elle participe au salon d'art contemporain de Montrouge en 2011[2]. En 2012-2013, elle fait partie de la résidence du Palais de Tokyo, Le Pavillon[3]. En 2018, elle est nommée au Prix Aware women art prize[4].

L’œuvre de Julie Béna mélange les genres et les médias, et son style est inclassable[5]. Elle détourne des images et des objets quotidiens qui deviennent des sujets de fictions, étranges et poétiques. Elle utilise l’installation, la photographie, la vidéo ou la performance[6]. Elle s’inspire des personnages de la littérature, du cinéma, du théâtre, de la mythologie et de la culture populaire[7].

Béna construit des mondes personnels en mettant en scène des conversations mystérieuses entre des personnages et des objets tout à fait banaux[8].

En 2017, Julie Béna achève un cycle de performances et de vidéo de six ans autour de Pantapon Rose, personnage mystérieux évoqué dans les derniers chapitres du Festin nu, de William S. Burroughs. Dans le roman, un toxicomane divague à la recherche de Pantopon Rose[9]. Dans son installation, Julie Béna incarne Pantopon Rose, en faisant appel aux arts de la scène, notamment le théâtre[10]. Une première vidéo annonce l'arrivée de Pantapon Rose qui n'arrive jamais. Un deuxième dispositif présente trois films, dans lesquels Pantapon Rose reste insaisissable. Dans une troisième installation, Julie Béna joue Pantopon Rose sur scène. Elle livre des récits autobiographiques tout en émettant des doutes sur leur véracité[11].

En 2018, Julie Béna présente Who wants to be my horse? une installation aux Ateliers de Rennes. Le film explore les sexualités féminines et leurs représentations ainsi que leurs récits. Madison Young, féministe « pro-sex », qui se livre à un monologue face à la caméra[8].

En 2019, à l'occasion de son exposition au Jeu de Paume, invitée par Laura Herman dans le cadre de Satellite 12, Béna créé le Jester, un nouvel alter ego, après Pantopon Rose. Le projet prend la forme d'un film d'animation dont la direction artistique est menée par Sybil Montet, intitulé «Anna & the Jester dans La Fenêtre d’Opportunité[12]» [13].

Miles, exposition personnelle à la Villa Arson

En 2021, elle revient à la Villa Arson à l’invitation de Marie de Brugerolle avec Miles, une exposition monographique[14],[15].

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • 2012 Das Reisebüro, Display art projects, Paris
  • 2012 Ain't you seen Rose Pantoponne, Fonderie Darling, Montréal
  • 2013 The Song of the hands curated by Linda Mai Green,100% Transparent, New-York
  • 2014 T&T consortium, you're already elsewhere, curated by Flora Katz, French Institute, New York
  • 2015 Nail Tang, Galerie Joseph Tang, Paris
  • 2015 DESTINY, Galerie Edouard Manet, Gennevilliers
  • 2016 L’Eternelle Insatisfaite, Syntax, Lisbonne
    Anna and The Jester in Window of Opportunity
  • 2017 Have you seen Pantopon Rose?, Passerelle d'art, Brest[16]
  • 2018 Who wants to be my horse, 2018. Les Ateliers de Rennes, Rennes
  • 2018 The Wheels of Fortune,1646, The Hague
  • 2018 Frieze, solo Presentation, Galerie Joseph Tang
  • 2019 Anna and the Jester in Window of Opportunity, curated by Laura Herman, Jeu de Paume, Paris
  • 2019 Anna and the Jester, CAPC Bordeaux
  • 2019 Anna and the Jester, Museo Amparo, Pueblo, Mexico
  • 2019 Liste, Solo presentation, Galerie Joseph Tang
  • 2020 The Jester and Death, Kunstraum, London
  • 2020 Les Lèvres Rouges, Kunstverein Bielefeld, Bielefeld
  • 2020 The Wolf, the Princess and the little soldier, Galerie Polansky, Prague
  • 2021 Miles, curated by Marie de Brugerolle, Villa Arson, Nice

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Julie Béna (FR) », Palais de Tokyo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Julie Portier, « Julie Béna : le store, le shakeur doré, la cape thermocollante par Le Quotidien de l'Art », LE QUOTIDIEN DE L'ART,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Julie Béna (FR) », sur Palais de Tokyo, (consulté le )
  4. « Julie Béna », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )
  5. Nina Campo, « Villa Arson », sur Villa Arson (consulté le )
  6. « Julie Béna (FR) », Palais de Tokyo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Étienne Bernard, « Julie Béna — AWARE Women artists / Femmes artistes », AWARE Women artists / Femmes artistes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « Julie Béna | Les ateliers de Rennes », sur www.lesateliersderennes.fr (consulté le )
  9. « Passerelle Centre d’art contemporain, Brest - Have you seen Pantopon Rose? », Passerelle Centre d’art contemporain, Brest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Ingrid Luquet-Gad, « “Have You Seen Pantopon Rose?” : Julie Bena rencontre Burroughs », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Sarah Ihler-Meyer, « Julie Béna | Zérodeux | Revue d'art contemporain », sur www.zerodeux.fr, (consulté le )
  12. Terra Luna Films, « Anna & The Jester un film de Julie BENA au Jeu de Paume », (consulté le )
  13. « Julie Béna. Anna & the Jester dans La Fenêtre d'Opportunité », sur Jeu de Paume (consulté le )
  14. « Marie de Brugerolle - Les presses du réel », sur www.lespressesdureel.com (consulté le )
  15. Villa Arson Nice, « Exposition Miles Julie Béna - Villa Arson », (consulté le )
  16. https://www.lequotidiendelart.com/articles/11634-A-brest-le-talk-show-de-julie-bena.html