Joseph-Auguste Lafollye

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Auguste Lafollye
Présentation
Naissance
Ancien 7e arrondissement de Paris
Décès (à 63 ans)
8e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Activités Architecte des résidences impériales
Œuvre
Réalisations Château de Pau
Église Notre-Dame d'Oloron-Sainte-Marie
Distinctions chevalier de la Légion d'honneur
Publications Le château de Pau : histoire et description

Joseph-Auguste Lafollye, né à Paris le , mort à Paris le , est un architecte français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sépulture au cimetière du Père-Lachaise (13e division)

Auguste Lafollye a été élève de Émile Jacques Gilbert, de Guillaume Abel Blouet et de Alphonse Jaÿ[1] à l'école des Beaux Arts de Paris et a remporté le premier accessit à la grande médaille d'émulation donnée par l'Institut, en 1855[2].

Après la nomination de Gabriel-Auguste Ancelet comme architecte du palais de Compiègne, il est nommé en 1864 architecte des résidences impériales de Pau et de Biarritz. À la villa Eugénie, à Biarritz, il rehausse en 1865-1867 le bâtiment d'un attique pour y installer des chambres supplémentaires et remplace la couverture de zinc par de l'ardoise d'Angers, lui conférant ainsi sa physionomie définitive de château néo-Louis XIII.

Il est l'architecte de la restauration du château de Pau à partir de 1864 jusqu'en 1872. Il y restaure la chapelle la chapelle et les façades de l'aile du midi, consolide l'escalier d'honneur du château. Il place aussi une bibliothèque, au premier étage, dans le salon Bernadotte, pour y placer les six mille volumes achetés par Napoléon III à André Manescau, maire de Pau entre 1843 et 1848[3].

En 1863, il est choisi pour la construction de l'église Notre-Dame d'Oloron-Sainte-Marie dont la première pierre est posée le . Il reçoit en 1870 une médaille d'honneur pour les plans de l'église Notre-Dame.

Sous la direction d’Eugène Viollet-le-Duc, il est responsable de la restauration de la statuaire de l’hôtel de ville de Compiègne[4].

Il restaure aussi l'église abbatiale de Saint-Jean de Sorde-l'Abbaye et l'ancienne cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Lescar. De 1867 à 1869, il restaure la façade occidentale, assure la construction du porche et de la sacristie, fait la réfection totale et la reconstitution du portail principal de l'église Saint-André de Sauveterre-de-Béarn. En 1867, il fait des relevés de la Maison carrée de Nay[5]

Il a été l'architecte du palais de justice de Pau.

Il reçoit une médaille de première classe à l'Exposition universelle de 1878.

Enfin, après la mort d'Eugène Millet, il poursuit la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye de 1879 à 1889.

Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise (13e division)[6].

Dessins d'architecture[modifier | modifier le code]

  • Salle de trône, graphite, plume, encre dorée, encre de Chine, aquarelle, H. 41.8 ; L. 25.4 cm[7]. Paris, Beaux-Arts[8]. Esquisse d'élévation, plan, coupe transversale pour le Concours d'émulation de l'ENSBA de 1854.
  • Cheminée pour le Ministère de la Marine, graphite, plume, encre dorée, encre de Chine, aquarelle, H. 41.7 ; L. 20.3 cm[9]. Paris, Beaux-Arts[10].

Décoration[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de la Légion d'honneur, en 1876[11].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le père de l'architecte de Charles Lafollye (1860-1928), architecte diocésain.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Cachau, Biarritz sous le Second Empire 1854-1870, Sotéca, Paris, 2020.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. CTHS : Jaÿ Alphonse François Marie
  2. Académie des Beaux-Arts (Paris), Institut de France (Paris), Séance publique annuelle, Paris, 1855
  3. Auguste Lafollye, Le château de Pau : histoire et description, Paris, 1882
  4. Napoléon III à Compiègne
  5. Michèle Heng, La Maison carrée de Nay ou hôtel de la reine Jeanne d'Albret. État des questions, Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, tome LVII, 1997, Toulouse
  6. Registre journalier d'inhumation, 4 juillet 1891, n°436, page 22
  7. « Salle de trône », sur Cat'zArts
  8. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Bâtir sous le Second Empire, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN 978-2-84056-549-9), p. 59-61
  9. « Cheminée pour le Ministère de la Marine », sur Cat'zArts
  10. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Bâtir sous le Second Empire, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN 978-2-84056-549-9), p. 65-67
  11. Dossier de Joseph-Auguste Lafollye

Liens externes[modifier | modifier le code]