José Manuel Mireles Valverde

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José Manuel Mireles Valverde
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
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Activités

José Manuel Mireles Valverde (24 octobre 1958 – 25 novembre 2020) était un médecin mexicain, chef et fondateur[1] des groupes paramilitaires d'autodéfense qui ont lutté contre le cartel des Templiers et d'autres cartels, pendant la guerre des cartels en cours dans l'État du Michoacán et d'autres états, au Mexique[2]. Au milieu de l'incapacité du gouvernement mexicain à protéger ses citoyens, Mireles est devenu une figure importante au sein des milices d'autodéfense à l'automne 2013, alors que les groupes d'autodéfense luttaient contre le cartel des Templiers à Apatzingán et d'autres municipalités du Michoacán. Il a décrit sa motivation à participer aux groupes armés d'autodéfense en conséquence des abus du cartel des Templiers contre lui-même et sa famille, lui-même ayant été kidnappé par le cartel et plusieurs membres de sa famille assassinés. Cela l'a poussé à prendre les armes pour défendre sa communauté de Tepalcatepec[3].

Le 25 novembre 2020, une agence gouvernementale mexicaine a confirmé que Mireles, âgée de 62 ans, était décédée des «effets du COVID-19»[4].

Début de la vie[modifier | modifier le code]

Certains médias affirment qu'en 1988, à l'âge de 20 ans, il a purgé une peine de prison pour avoir prétendument produit de la marijuana, ce que Mireles a nié en affirmant que son emprisonnement était dû au fait qu'il exerçait la médecine dans le Michoacán sans licence d'État encore active[5].

Il s'est rendu aux États-Unis où il a travaillé comme militant social. À son retour, il entame un travail politique et se présente aux élections Sénat mexicain en 2006[6],[7].

Implication dans les autodéfenses[modifier | modifier le code]

Mireles a déclaré qu'il avait rejoint le groupe d'autodéfense pour protéger sa famille contre le cartel des Templiers, après avoir été kidnappé par le cartel qui exigeait de l'argent pour le libérer, et avait également assassiné plusieurs de ses proches[3].

Le 4 janvier 2014, Mireles a été blessé dans un accident d'avion alors qu'il se rendait dans la communauté de Zicuiran[8],[9],[10].

Deux semaines plus tard, le gouvernement mexicain a lancé des efforts pour contrôler l'escalade de la violence dans le Michoacán en déployant l'armée contre les cartels et les milices d'autodéfense.

Initialement, une vidéo de Mireles grièvement blessé a été publiée dans laquelle il exhortait les groupes d'autodéfense à déposer les armes et à coopérer avec l'armée. Mais par la suite, il est apparu dans une autre vidéo dans laquelle il a déclaré que les groupes d'autodéfense déposeraient les armes si l'armée prendait des mesures pour assurer leur sécurité en limitant les activités du cartel des Templiers[11], y compris la capture et/ou la mort des principaux dirigeants du cartel: Servando Gómez Martínez (alias «La Tuta»); Nazario Moreno González (alias «El Chayo»); Enrique Plancarte Solís (alias «El Kike»); Dionicio Loya Plancarte (alias «Tío Nacho»), entre autres[12].

Mireles a déclaré dans une interview avec la journaliste Carmen Aristegui que le premier message était le résultat de pression du gouvernement mexicain qui lui demandait de lire un message écrit par membres du gouvernement, qu'ils ont ensuite modifié pour donner l'impression qu'il exprimait sa propre opinion[13],[14]. Le secrétaire de l'intérieur du Mexique Miguel Angel Osorio Chong a nié que le gouvernement ait joué un rôle dans la diffusion du message initial[15].

En mars 2014, certains membres du conseil d' Autodefensas ont pris distance par rapport à Mireles, déclarant qu'il n'était plus membre de la direction ni porte-parole officiel des Autodefensas du Michoacán.

Les fonctions antérieures de Mireles ont été reprises par son ancien garde du corps Estanislao Beltrán Torres, alias «Papá Pitufo»[16],[17],[18].

D'autres Autodefensas sont restées fidèles à leur ancienne faction, en rejetant la direction de Beltrán, après avoir réalisé qu'il envisageait de rejoindre les forces rurales du gouvernement.

Arrêstation[modifier | modifier le code]

Le 27 juin 2014, Mireles a été arrêté avec 45 autres personnes à Lázaro Cárdenas, Michoacán par les autorités mexicaines pour violation de la loi fédérale mexicaine sur les armes à feu et les explosifs[19]. Le gouvernement s'était engagé à arrêter les civils armés et qui ne faisant pas partie de la police de la Fuerza Rural («Force rurale»)[20].

Cette action s'est produite une semaine après une interview télévisée dans lequel Mireles dénonçait l'implication du président mexicain dans les irrégularités du Michoacán. L'interview a été interrompue a la suite d'un appél téléphonique qui ordonnait de mettre fin a l'interview.

Depuis sa prison, Mireles a envoyé des messages à la nation par l'intermédiation de son ancienne avocate Talia Vazquez et de la chaîne d'YouTube Grillonautas. Dans un message publié en 2015, il déclarait: «Non seulement Manuel Mireles est innocent, mais tous les membres de l'autodéfense qui ont dû porter une arme pour défendre leur maison, leur famille, leurs biens, parce qu'il n'y avait personne pour les aider»[21].

En 2016, Mireles a présenté ses excuses au gouvernement et à sa famille pour le manque de respect dont il a fait preuve envers les institutions officielles du pays. Dans une déclaration vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il a déclaré: «Je tiens à présenter mes excuses, à travers ce message, au gouvernement mexicain, à ses institutions officielles et non officielles, ainsi qu'à ses structures nationales, pour leur avoir manqué de respect par des paroles ou des actions, pour avoir fait d'offensé avec mes omissions et ma désobéissance civile.» Les charges retenues contre lui ont été abandonnées par le procureur général; cependant, Mireles est resté en prison[22].

Libération[modifier | modifier le code]

Le 11 mai 2017, après près de trois ans de prison, un juge fédéral a accordé à Mireles une libération conditionnelle après avoir payé une caution de 30 000 pesos et accepté de ne pas quitter l'État du Michoacán ni le pays[23],[24].

Mireles a été acquitté en 2018[4].

Dans les médias[modifier | modifier le code]

Mireles a été présenté dans le film documentaire américain de 2015 Cartel Land.

Asav, le principal antagoniste du jeu d'action-aventure 2017 Uncharted : The Lost Legacy, a été inspiré par Mireles. Comme lui, Asav était également médecin jusqu'à au moment qu'il devienne le chef d'une puissante force militaire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Con audio, Mireles define a equipo de representantes »,
  2. « Knights Templar drug cartel: "Mexico is 10 times worse than when I was locked up:" Mireles | International | EL PAÍS English Edition »,
  3. a et b « Mireles, el alzado líder de las autodefensas en Michoacán » [archive du ], Proceso.com.mx (consulté le )
  4. a et b « Mexico ex 'self-defense' vigilante leader dies of COVID-19 », AP NEWS, (consulté le )
  5. « Video: Intentan denostarme, como si yo fuera un político.- Mireles », Aristegui Noticias (consulté le )
  6. Nombre *, « Que siempre no | La Jornada Michoacán », Lajornadamichoacan.com.mx (consulté le )
  7. (es) « Mireles, líder de autodefensas, estuvo preso por narcotráfico », excelsior, (consulté le )
  8. « ¿Quién es Manuel Mireles, líder de la autodefensa en Michoacán? | Red Política – El Universal » [archive du ], Redpolitica.mx (consulté le )
  9. (en) « Who's Worse: Mexico's Drug Lords or Its Vigilantes? », Bloomberg.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Los Estados – Investigarán Michoacán y PGR accidente de líder de autodefensa » [archive du ], El Universal, (consulté le )
  11. « 2 videos de Mireles dividen a autodefensas en Michoacán », Aristegui Noticias (consulté le )
  12. (es) « Autoridades consignan a líder 'templario' señalado por autodefensas », CNN México,‎ (lire en ligne [archive du ])
  13. « Documento: Mensaje que el gobierno le pidió leer a Mireles, entregado a MVS », Aristegui Noticias (consulté le )
  14. « Gobierno federal me hizo leer un mensaje, y en la TV fue distorsionado: Mireles », Aristegui Noticias (consulté le )
  15. « "No forzamos declaración de Mireles" para la TV: Osor io Chong », Aristegui Noticias (consulté le )
  16. « Confirman destitución de Mireles como vocero de las autodefensas en Michoacán - Noticaribe »,
  17. « | Aristegui Noticias »
  18. « Proceso - Portal de Noticias »
  19. (es) « Autoridades detienen en Michoacán a José Manuel Mireles », CNNMéxico,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  20. (es) « Detienen a Mireles en Lázaro Cárdenas », Milenio,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (es) « Pide Mireles un dictamen más justo sobre su caso », Quadratin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. (en) « Once defiant Mireles offers an apology », Mexico News Daily,‎ (lire en ligne [archive du ]).
  23. (es) « Libre el ex líder de autodefensas José Manuel Mireles », Vértigo Político,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (es) « Abandona Mireles penal federal de Nayarit, tras pagar fianza de 30 mil pesos », Jorge Castro,‎ (lire en ligne [archive du ]).

Liens externes[modifier | modifier le code]