Jeong Chil-seong

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chung Chil-sung
Biographie
Naissance
Décès
Romanisation révisée
Jeong ChilseongVoir et modifier les données sur Wikidata
McCune-Reischauer
Chŏng Ch'ilsŏngVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités

Jeong Chil-seong (정칠성, 丁七星 ; probablement née en 1897 et probablement morte en 1958), également connue sous son pseudonyme Geumjuk (금죽, 錦竹/琴竹), est une danseuse, féministe et militante du mouvement d'indépendance coréen. Née à l'époque Joseon, elle meurt en Corée du Nord.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeong Chil-seong naît dans la province de Daegu, l'une des vingt-trois provinces du royaume de Joseon. Elle vient probablement d'une famille pauvre. On ne connaît rien de son enfance ou de sa famille.

Elle est inscrite à un cours de kisaeng dès l'âge de sept ans[1], alors que l'âge moyen des inscrits à cette époque est de douze ou treize ans[2]. Elle commence immédiatement à travailler comme courtisane : ce rôle implique une importante éducation de poésie et musique, mais n'a aucune valeur sociale[1].

Jeong Chil-seong milite au cours du Mouvement du 1er mars, une résistance publique contre l'occupation japonaise en 1919[3]. Elle organise des groupes de kisaeng pendant le mouvement[1]. Elle se construit également une conscience de classe au moment de la rébellion, alors que les kisaeng se constituent en syndicats[1].

Elle étudie l'anglais au Japon en 1922 pendant un an à l'âge de 15 ans[4]. Elle retourne ensuite à Daegu pour créer l'Organisation des femmes de Joseon (조선여성동우회), un groupe socialiste de défense des droits des femmes[réf. nécessaire]. D'autres féministes socialistes nord-coréennes partageant ses idées sont Ju Se-juk et Hoe Jong-suk[1].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Jeong Chil-seong estime que la libération économique permet de combattre l'aliénation des femmes et que sans libération du prolétariat, il ne peut y avoir de libération des femmes[1].

Elle critique la vision féministe radicale de Na Hye-sok, estimant que la liberté des femmes est réservée à celles qui en ont les moyens financiers et sociaux. Elle s'oppose également à la vision occidentale du féminisme libéral, qu'elle ne trouve pas applicable à la société féodale coréenne où 90% des femmes sont illettrées à l'époque[1].

Elle apprécie le personnage principal du roman d'Alexandra Kollontaï qui quitte le foyer mais continue à assurer un travail de soin pour les personnes pauvres et les ouvriers[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) Boram Jeong, « The ‘Unhomely’ and New Womanhood: Radical Feminists in Colonial Korea », sur Zine Seminar (consulté le )
  2. « 3·1 독립운동 뛰어든 ‘사상기생’ 사회주의 운동가로 활동 : 사회 : 인터넷한겨레 The Hankyoreh », sur legacy.www.hani.co.kr (consulté le )
  3. (ko) 기자, « < 대구.경북 근.현대인물사 . 38 > 정칠성 », sur 영남일보,‎ (consulté le )
  4. (ko) « [현대사 아리랑]조선부녀총동맹 부위원장 정칠성 », sur weekly.khan.co.kr,‎ (consulté le )