Jean Lair de la Motte

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Jean Lair de la Motte
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Biographie
Naissance
Fratrie

Jean Lair-Lamotte, ou Jean Lair de la Motte, était le secrétaire particulier de Benjamin Franklin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste-Claude-René Lair de la Motte né à Saint-Martin de Mayenne le eut pour parrain Jean-Baptiste Morice de la Rue, docteur en médecine, son oncle et Renée-Louise Barbeu du Bourg veuve de Michel Lair, sieur de la Motte, sa grand-mère. Jean est le fils de Jean-Claude Lair de la Motte, apothicaire cirier, bourgeois de Mayenne, échevin de Mayenne, et de Jeanne-Renée Morice de la Rue. Jean-Baptiste est le frère de l'homme politique et juriste René-Augustin Lair de La Motte (Lair-Lamotte). Sa famille est d'ancienne bourgeoisie mayennaise. En 1367, Jean de la Motte, habitant de Saint-Martin de Mayenne, donna son nom à cette branche des Lair dont la particule fut abandonnée sous la Révolution pour être rétablie par jugement au XIXe siècle « pour avoir été portée dès avant 1663 ».

Jean-Baptiste fut très jeune envoyé faire son éducation à Paris. Son grand père, Michel Lair de la Motte, marchand cirier, veuf de Marie Foulard, avait épousé en secondes noces Renée-Louise Barbeu du Bourg, la sœur de Jacques Barbeu du Bourg. Jean-Baptiste était le « protégé » de son grand-oncle, le docteur Jacques Barbeu-Dubourg (1709-1779), médecin réputé à Paris, botaniste, membre de la Société Royale de Médecine, savant introduit auprès d'hommes et de femmes influents à la Cour, membres de la loge des Neuf Sœurs, ouverts aux idées nouvelles et œuvrant pour l'indépendance américaine. Barbeu-Dubourg avait financé des bateaux pour envoyer des armes aux Amériques...

Jean-Baptiste devint ainsi dès 1770 le secrétaire[1] privé de l'ami de son grand-oncle, Benjamin Franklin, lors de son séjour à Passy pendant 5 à 6 ans[2], quand ce dernier vint rencontrer Louis XVI pour lui demander l'envoi de troupes en Amérique. L'aide de la France se matérialisa par le traité d'amitié signé en 1778 avec les États-Unis d'Amérique. Dans le cercle de Franklin et Barbeu du Bourg, Jean-Baptiste fréquenta très jeune les « Amis de la Révolution et de l'Humanité » dont Mirabeau et les habitués du café Procope tenu par Zoppi. À Passy chez Franklin, Jean-Baptiste côtoyait Madame Helvétius (Anne-Catherine de Ligniville d'Autricourt), Madame du Deffand (Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand), Anne-Robert Turgot, le duc de la Rochefoucauld, Denis Diderot, Antoine Lavoisier, Pierre-Jean Cabanis, l’abbé Morellet.

Il continua à étudier avec son oncle Barbeu du Bourg qui rédigea pour lui des aphorismes, manuscrits médicaux qui furent lus lors des séances de la Société Royale de Médecine. « M. Dubourg avait commencé l'éducation de son neveu en établissant relativement aux connaissances médicales, des limites déterminées entre ce qui est bien connu, ce qui n'est que probable, ce qui est douteux et incertain. Ce genre d'instruction serait moins séduisant mais plus solide que ce qui est généralement adopté. Il apprendrait aux étudiants à faire usage de leur savoir et surtout à le défier de leur esprit et de celui des autres »[3].

Selon un historien de la Mayenne, l'abbé Angot, Jean-Baptiste décéda à 30 ans à Paris en 1786 [4]. Thèse plus crédible qu'un départ vers les États-Unis avec Franklin puisque ses frères, Michel-Thomas et René-Augustin Lair de la Motte héritèrent de sa terre de l'Auberdière, commune de Saint-Georges-Buttavent.


[1] Paul Delaunay, Vieux médecins mayennais : 2e série, p. 58

[2] Charles Henry Hart, 1847-1918, Memoirs of tje life and works of Jean Antoine Houdon : the sculptor of Voltaire and of Washington, édité en 1911, p. 87-88: “on the following day [] Lair de la Motte, who was private secretary to Dr. Franklin for from five to six years, wrote to Caffieri from Passy:

[3] Extrait de l'éloge de Jacques Barbeu-Dubourg, lu devant la Société Royale de Médecine de Paris.

[4] Abbé Angot, Dictionnaire de la Mayenne, T. IV, p. 16, Fonds Angot 33-J, familles II 234-250, Bulletin de la Commission historique, Tome XXIV. p. 38, Tome XIX, p. 69-82

Notes et références[modifier | modifier le code]

The record of the celebration of the two hundredth anniversary of the birth of Benjamin Franklin, under the auspices of the American philosophical society, held at Philadelphia for promoting useful knowledge, April the seventeenth to April the twentieth, A.D. nineteen hundred and six (volume 5) :

From Lair De Lamotte. 1784. September 5. Passy – Refers to Mesmer’s petition for a new commission to examine his discoveries. A.L.S. 4 p. (in French.) CVI, 73. P. 126

From Lair De Lamotte. 1784. September 15. Passy. Tells of Dr. Franklin’s health and of hi shaving dined on two occasions at Auteuil. Refers to proposed ascent of the Robert’s balloon. A new commission appointed to investigate Mesmer’s theries. Arrival of Joh Jay and [Henry] Laurens in America. A.L.S. 3p. (in French.) CVI, 82. P. 126

From Lair De Lamotte. 1784. September 22. Passy – Mme. [Marianne] Williams and other members of her family are staying with Dr. Franklin. Tells of reports about the Robert’s balloon. M. [Louis Guillaume] Le Veillard still ill. A.L.S. 3 p. (in French.) CVI, 87. P. 127

From Lair De Lamotte. 1784. October 3. Passy – Tells of the visit of Prince Henry [of Prussia], accompanied by Maréchal de Biron, to Dr. Franklin. Refers to Abbé Morellet’s trip to London with Lord Fitzmaurice. A.L.S. 2 p. (in French.) CVI, 91. P. 128

From Lair De Lamotte. 1784. October 6. Passy – Informs him that the portraits were sent to him by Abbé Morellet. A.L.S. 4 p. (in French.) CVI, 92. P. 128

From Lair De Lamotte. 1784. October 21. Passy – Tells of the purchase of the St. Cloud property by the Queen ; an immense balloon has been made in which the public will be allowed to go up on paying a fee. The Mesmer affair dying out. A.L.S. 2 p. (in French.) CVI, 97. P. 129

From [Jean Jacques Caffieri]. 1785. March 31. – Has written to him twice without receiving any reply. Surprised at this, as he has always received a reply even when writing to Ministers, Princes and the highest Lords of the Court. Has, nevertheless, complied with his request, made through M. Lair de Lamotte, and delivered the plaster bust of Dr. Franklin to Delorme, to be packed and shipped by the latter. Encloses the bill for making the bust, packing, etc. L. 3 p (in French. Copu.) XLIV, 71. P. 138

From Lair De Lamotte. 1785. July 16. Passy. - The disposition of the furniture left in Dr. Franklin’s house. Encloses several accounts. Will always remember, with gratitude, the time spent with Dr. Franklin – his benefactor; always admired William Temple Franklin’s attachment for his grandfather. Hopes to obtain later, employment in America; A.L.S. 3 p. (in French) CVI, 191. P. 143

From Lair De Lamotte. 1785. September 27. Paris. – the discovery of numerous debts contracted in Dr. Franklin’s name by his steward, Finck ; how the latter defrauded the trades people; the scandalous and false reports he is spreading about Dr. Franklin and his grandson. Particulars about the arrest of Cardinal de Rohan in the affair of the Queen’s neckplace; the Exposition of paintings and Sculpture. Tells of his plans for the future. Learns the William temple Franklin’s baggage is still at Havre. A.L.S. 8p. (in French) CVI, 205. P. 146

From [Louis guillaume] Le Veillard. 1785. December 19. Passy. – reproaches him for not having written to [Mme Caillot] since his arrival. Reminds him of his duty towards her and the sacrifices she made for him. The roebucks are in the Royal Menagerie but thinks it is folly to ship them to America; M. [Louis Antoine] de Bougainville affirms he saw and killed some in Canada. Begs him not to neglect to ship the young trees and to add several more for the Duchess d’Enville. Refers to M. [Lair] de Lamotte, Mme. [Le Ray] de Chaumont, etc. A.L.S. 3 p. (in French.) CVI, 207. P. 147-148