Jatropha gossypiifolia

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jatropha gossypiifolia, aussi appelé Faux ricin[1], Médicinier à feuilles de cotonnier, Médecinier sauvage ou Médecinier rouge[2], est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Euphorbiaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Aspect général[modifier | modifier le code]

Arbrisseau.

L'espèce se présente comme une plante dressée pouvant mesurer jusqu'à 1,5 mètre de haut. Ses tiges succulentes contiennent un latex blanc[1]. La plante possède des inflorescences pourpres et jaunes.

Feuilles[modifier | modifier le code]

Les feuilles, uniquement présentes à l'extrémité des tiges, ont un limbe trilobé. Elles présentent des poils glanduleux sur leur marge ainsi que sur leur long pétiole. Les jeunes feuilles, poisseuses et d'un violet profond, deviennent vert clair avec le temps[1].

Fleurs[modifier | modifier le code]

Fleurs.

Les fleurs sont regroupées en grappes au bout des tiges. Elles mesurent un centimètre de diamètre et comportent 5 pétales obovales pourpres[1].

Capsule dont on devine les trois loges

Fruits[modifier | modifier le code]

Les fruits sont des capsules oblongues à 3 loges que l'on peut deviner de l'extérieur. Une fois parvenu à maturité, le fruit explose en projetant ses graines à plus de 3 mètres. Elles peuvent donc pousser non loin (autochorie), ou être emportées par les animaux (zoochorie). L'espèce est très résistante car les graines peuvent rester viables dans le sol pendant 10 ans, et leur germination peut être favorisée par les incendies[1].

Répartition[modifier | modifier le code]

L'espèce est originaire d'Amérique tropicale. Elle pousse aussi dans la région du grand nord Cameroun (Maroua et Garoua).

Caractère envahissant[modifier | modifier le code]

Elle est considérée comme nuisible dans de nombreuses régions tropicales (Inde, Afrique, Indonésie, Floride, Pacifique, Australie)[1]. En Nouvelle-Calédonie, où elle a été introduite en 1900[3] comme plante ornementale, elle forme des peuplements denses et presque monospécifiques, notamment à Voh et Ouaco[1],[4].

Toxique, l'espèce ne peut même pas servir à nourrir le bétail[4].

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Groupe espèces envahissantes, Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (APICAN), , 222 p., pp. 164-165
  2. « Jatropha gossypiifolia L., 1753 », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
  3. Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, , 87 p. (lire en ligne), p. 17, p. 47
  4. a et b Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Editions Photosynthèse, , 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 253

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :