Jacques Robelin

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Jacques Robelin
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Jacques Robelin est un maître maçon parisien, né en 1605 à Paris, et mort à Bassens, près de Bordeaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Robelin est le descendant de deux vieilles familles de maçons parisiens. Il était le fils de Jonas Robelin et d'Alix Boullet, fille de Martin Boullet (1560-1630)[1], et le frère d'Adam Robelin, et probablement de Marc Robelin. Les familles Robelin et Boullet s'étaient associées pour exécuter les piles du pont de Toulouse en 1619. Les fils de Martin Boullet, Jacques, puis François dit le Jeune se sont succédé sur le chantier où ils ont rencontré François Mansart[2].

Le , il est à Toulouse pour solder les comptes du pont Neuf de Toulouse[3]. Il y restee jusqu'en pour la clôture des comptes des travaux du pont Neuf.

Il épousa, en 1636, Marguerite Mouflart[4]. Il travaille cette année-là à l'hôtel d'Effiat, rue Vieille-du-Temple, à Paris (détruit en 1882).

En 1639, il est appelé à Bordeaux par l'archevêque Henri de Sourdis.

En 1648, avec son frère Adam, il fait un devis pour construire une maison, rue Saint-Jacques, à Paris. Ensemble, ils ont réalisé l'hôtel de Sourdéac, rue Garancière, à Paris.

En 1629, Anne de Tauzia avait fait par voie testamentaire un legs important pour établir à Bordeaux un hôpital ou un hôtel-Dieu. En 1634, les jurats décident de l'implanter quai de Paludate. Ils souhaitent en faire un hôpital des métiers. Cet hôpital va s'appeler hôpital de la Manufacture[5] parce que les convalescents pouvaient faire des travaux de leurs mains[6]. L'architecte est Lemercier, probablement Jacques Lemercier, qui a fait les plans et commencé les travaux. Jacques Robelin intervient, à partir de 1656, avec l'architecte Pierre Duplessy-Michel. Dès 1658, l'hôpital a reçu les premiers pensionnaires. L'hôpital est terminé en 1661[7]

Le château Trompette en 1574.

Par contrat du [réf. souhaitée], il est chargé avec Pierre-Michel, sieur Duplessis, des travaux de reconstruction du vieux Château Trompette. Ces travaux ont d'abord été conduits à partir des plans de l'ingénieur du roi Pierre de Conty d'Argencour, décédé à Bordeaux le , puis de son successeur, son ancien ingénieur adjoint, André de Serre, lui-même remplacé par l'ingénieur Poupart entre 1661 et 1664. À la suite d'effondrements, Louis Nicolas de Clerville vient à Bordeaux le . Il modifia les plans et nomma comme ordonnateur des travaux Nicolas Desjardins. Ces nouveaux plans ont doublé la surface du château Trompette. Desjardins est licencié en 1670 pour désobéissance à Clerville. Le château est achevé en 1685 suivant des dessins des dehors de Vauban. Ce château n'a jamais été attaqué. Il avait plus pour but de contrôler la ville qui s'était rebellée pendant la Fronde. Son décor architectural était d'une qualité peu courante pour une forteresse[8].

Famille[modifier | modifier le code]

Il a eu de son mariage :

  • une fille, Marie-Madeleine Robelin, qui s'est mariée le avec Antoine Leblond de Latour.
  • un fils, Jacques Robelin le jeune, né à Paris, en 1636, mort à Bassens, le , qui a continué avec Michel Duplessis les travaux au château Trompette[9]. Il était architecte du roi, maître et conducteur des œuvres de maçonnerie en Guienne.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Martin Boullet est le maître maçon ayant achevé l'escalier Henri II du palais du Louvre dessiné par l'architecte Philibert Delorme
  2. Martine Mallein, L'Architecte et sa reine: Salomon de Brosse - Sa vie, sa famille, son œuvre, p. 151-152, L'Harmatan, Paris, 2011 (ISBN 978-2-296-55295-1) ( lire en ligne )
  3. Georges Costa, Les entrepreneurs parisiens du Pont Neuf de Toulouse, Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France
  4. Archives nationales : contrat de mariage du 11 avril 1636
  5. CHU de Bordeaux : Hôpital de la Manufacture
  6. Charles Braquehaye, Claude de Lapierre, maître tapissier du duc d'Épernon, fondateur des manufactures de tapisserie de Cadillac et de Bordeaux, p. 472-482, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Typographie de E. Plon et Cie, Paris, 1892, session 16 ( lire en ligne ).
    Il y a une erreur : Jacques Robelin n'est pas le fils d'Adam, mais le frère.
  7. Histoire des maires de Bordeaux, p. 177, Les dossiers d'Aquitaine, Bordeaux, 2008 (ISBN 9782846221719) ( lire en ligne )
  8. Alexander March, Le Château-Trompette de Bordeaux et son décor architectural, p. 317-327, Bulletin monumental, 1996, no 154-4 ( lire en ligne )
  9. Documents concernant le château Trompette, p. 365-366, 370, Archives historiques du département de la Gironde, 1912, tome 47( lire en ligne )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Braquehaye, Documents pour servir à l'histoire des arts en Guienne. Les peintres de l'hôtel de ville de Bordeaux et des entrées royales depuis 1525, Feret et fils, Bordeaux, 1898 p. 176, ( lire en ligne )