Isaac Stevens
Isaac Ingalls Stevens | ||
Isaac Ingalls Stevens durant la guerre de Sécession. | ||
Naissance | North Andover, Comté d'Essex, Massachusetts (États-Unis) |
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Décès | (à 44 ans) Chantilly, Comté de Fairfax, Virginie Mort au combat |
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Allégeance | Union | |
Arme | United States Army Union Army |
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Grade | Brigadier général (promu major général à titre posthume) | |
Années de service | 1839 – 1862 | |
Commandement | 79th New York Regiment 1re division du IXe corps d'armée de l'Union |
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Conflits | Guerre américano-mexicaine Guerre Yakima Guerre de Sécession |
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Faits d'armes | Bataille de Chantilly | |
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Isaac Ingalls Stevens ( ; ) fut le premier gouverneur du territoire de Washington, un membre du Congrès américain et un général de l'armée de l'Union durant la guerre de Sécession. Il meurt sur le champ de bataille lors de la bataille de Chantilly.
Biographie
[modifier | modifier le code]Avant la guerre
[modifier | modifier le code]Stevens naît le dans le Massachusetts. Il se forme à l'Académie militaire de West Point durant la fin des années 1830 et il obtient son diplôme en 1839[note 1]. Il rejoint alors plusieurs années l'Army Corps of Engineers.
Durant la guerre américano-mexicaine, il est adjudant dans le corps des ingénieurs. Il participe au siège de Veracruz et aux batailles de Cerro Gordo, Contreras et Churubusco. Il est alors récompensé et promu au grade de capitaine. Il sera encore cité et récompensé pour son courage lors de la bataille de Chapultepec en devenant major. Il participe ensuite à la bataille de Molino del Rey et de Mexico où il sera sévèrement blessé. Il écrira par la suite l'ouvrage Campaigns of the Rio Grande and Mexico, with Notices of the Recent Work of Major Ripley (New York, 1851).
Fervent défenseur de la candidature de Franklin Pierce à la présidence des États-Unis en 1852, il sera récompensé par ce dernier le en étant nommé gouverneur du territoire de Washington. Lors de son voyage vers l'Ouest et grâce à son expérience dans l'ingénierie, il participe à la détermination d'un tracé d'une ligne de chemin de fer qui devait rejoindre l'Ouest et l'Est de l'Amérique du Nord. C'est en qu'il arrive à Olympia où il doit diriger le territoire. Stevens, à la suite de son voyage, rédige son troisième ouvrage Report of Explorations for a Route for the Pacific Railroad near the 47(th) and 49(th) Parallels of North Latitude, from St. Paul, Minnesota, to Puget Sound (Congrès des États-Unis, 2 vols., Washington, 1855-60).
Sa façon de gouverner le territoire est très controversée à l'époque mais aussi rétrospectivement notamment dans les rapports parfois apaisants et parfois intimidants qu'il avait à l'encontre des populations amérindiennes locales. C'est lui qui obligera les Amérindiens de la région à signer des traités confisquant leurs terres et en ne leur laissant que quelques réserves où vivre. Parmi ces traités se trouvent ceux de Medicine Creek, Hellgate, Neah Bay, Point Elliott, Point No Point et Quinault. Il n'hésitera pas à réprimer violemment les actes de résistances des Amérindiens notamment durant sa campagne contre la tribu des Yakamas. Il fera exécuter le chef amérindien Leschi de la tribu Nisqually en invoquant que celui-ci est à l'origine de la mort de plusieurs de ses soldats alors que ces derniers étaient morts dans un combat ouvert. En 1856, après qu'une cour de justice désapprouve son ordre de déplacement forcé de natifs, Stevens fait arrêter les juges et déclare la loi martiale au comté de Pierce. Un juge fédéral le condamne à une amende de 50 $ pour outrage au tribunal. En réaction, Stevens se gracie lui-même, une décision quasiment unique dans le pays[1]. De nombreux citoyens influents de la région prièrent même le président Pierce de destituer Stevens de son poste à cause de ses agissements. Le président envoya un courrier désapprouvant la façon de faire de Stevens sans pour autant le destituer. Les personnes qui s'opposaient à Stevens perdaient tout support dans la région. La majorité des citoyens voyant les opposants de Stevens comme des alliés des Amérindiens alors que Stevens était favorable aux colons blancs. Grâce à la perception qu'en avaient les citoyens, il sera suffisamment populaire pour être élu démocratiquement au Congrès des États-Unis en 1857 et 1858.
Guerre de Sécession
[modifier | modifier le code]Lorsque la guerre de Sécession débute en 1861, Stevens est rappelé pour rejoindre l'armée des Nordistes. Il est alors colonel de 79e d'Infanterie de volontaires de New York. Il dirige ces troupes lors de la bataille de Lewinsville le . Il devient brigadier général le et participe à la bataille de Fort Pulaski. Il conduit également une division, sous les ordres du brigadier général Henry Washington Benham, lors de la bataille de Secessionville où il perdra 25 % de ses hommes lors de l'attaque du Fort Amar.
Stevens est alors transféré en Virginie pour servir le major général John Pope. Il sera tué d'une balle dans la tête durant une charge lors de la bataille de Chantilly alors qu'il porte les couleurs du 79th New York « Highlanders »[2]. Après la guerre, le colonel Morrison enverra le drapeau qu'Isaac Stevens tenait au moment de sa mort[2]. Il sera ensuite inhumé dans un cimetière de Newport (Rhode Island). Il est promu major général à titre posthume en . Son fils, Hazard Stevens, lui aussi blessé lors de cette bataille, deviendra avec P. B. Van Trump le premier homme à escalader le mont Rainier.
Hommages
[modifier | modifier le code]- le comté de Stevens (Washington) et le comté de Stevens (Minnesota);
- le fort Stevens à l'embouchure du fleuve Columbia de 1863 à 1947;
- le Stevens Hall sur le campus de la Washington State University.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Il est de la même promotion que les futurs généraux Edward Richard Sprigg Canby, Henry Wager Halleck, Joseph Abel Haskin, Henry Jackson Hunt, Edward Otho Cresap Ord, Eleazer Arthur Paine, James Brewerton Ricketts et Lewis Addison Armistead, Jeremy Francis Gilmer, Alexander Robert Lawton. Les sept premiers dans les rangs de l'armée de l'Union et les trois derniers dans ceux confédérés.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « No President Has Pardoned Himself, But Governors and A Drunk Mayor Have », sur Newsweek,
- (en) William Todd, The seventy-ninth Highlanders, New York Volunteers in the War of Rebellion, 1861-1865, .
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Edmond S. Meany, Governors of Washington : territorial and state, University of Washington, (lire en ligne).
- (en) Hazard Stevens, The Life of Isaac Ingalls Stevens, Boston et New York, Houghton, Mifflin and Company, (lire en ligne).
- (en) C. L. Watson, Isaac I. Stevens : "In memoriam," 1862, 1862 ales= (lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Isaac Stevens », sur Find a Grave
- (en) Stevens Hall
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- Naissance à North Andover
- Naissance en mars 1818
- Décès dans le comté de Fairfax (Virginie)
- Décès en septembre 1862
- Décès à 44 ans
- Élève de l'Académie militaire de West Point
- Militaire américain de la guerre américano-mexicaine
- Gouverneur du territoire de Washington
- Délégué à la Chambre des représentants des États-Unis pour le territoire de Washington
- Personnalité liée à l'État de New York durant la guerre de Sécession
- Unioniste mort à la guerre lors de la guerre de Sécession
- Major général de l'Union Army