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Invariance de Lorentz

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L'invariance de Lorentz, quelquefois aussi appelée invariance de Lorentz et Poincaré[1] est la propriété d'une quantité physique d'être inchangée par transformation de Lorentz[2]. Il s'agit de quantités physiques qui, lorsqu'elles sont exprimées de manière tensorielle, sont des scalaires ou pseudoscalaires[2].

L'invariance de Lorentz locale est une des trois hypothèses composant le principe d'équivalence d'Einstein[3].

Dans les cadres de la relativité restreinte et donc de la relativité générale, une quantité est dite invariante de Lorentz, scalaire de Lorentz ou encore invariante relativiste, lorsqu'elle n'est pas modifiée sous l'application d'une transformation de Lorentz. Sa valeur est donc la même dans tous les référentiels galiléens.

Grandeurs invariantes

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Les grandeurs suivantes sont des invariants relativistes[4] :

Espace de Minkowski

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Le premier exemple de quantité invariante de Lorentz est la métrique de Minkowski[N 1] . Si on considère une transformation de Lorentz représentée par [N 2], alors on a, par définition, des transformations de Lorentz

si on utilise la notation matricielle, ou

si on adopte la notation d'indices plus commune en physique. On a adopté pour cette dernière la convention de sommation d'Einstein qui somme implicitement selon les quatre directions tout indice apparaissant à la fois en haut et en bas d'une expression.

À partir de cette quantité invariante fondamentale on peut en construire d'autres. Par exemple, si on considère le quadrivecteur d'énergie-impulsion[N 3],

constitué de l'énergie et de l'impulsion . Il n'est pas invariant de Lorentz, car il se transforme de la façon suivante[N 4]

Mais, par contre, on peut construire la quantité quadratique suivante par contraction de ce quadrivecteur en utilisant la métrique

qui définit la masse en relativité restreinte. Cette quantité est un invariant de Lorentz, car si subit une transformation de Lorentz, la quantité devient :

où on a utilisé l'invariance de la métrique énoncée au début de l'article pour l'avant-dernière étape du calcul. Comme et sont des indices muets, on a bien retrouvé la norme du quadrivecteur , qui est donc une grandeur invariante[N 5].

Dans cette démonstration, nous n'avons à aucun moment utilisé l'expression explicite de , ce qui signifie que la norme de n'importe quel quadrivecteur est une grandeur conservée par les transformations de Lorentz.

Le fait qu'une quantité soit invariante permet d'obtenir des résultats intéressants en choisissant des référentiels particuliers. Par exemple, si on considère le cas d'une particule de masse non nulle , alors on peut considérer le référentiel de repos dans lequel on a . On obtient alors la célèbre identité :

Par contre, dans le cas d'une particule de masse nulle, comme le photon, il est impossible de trouver un tel référentiel, mais on a alors la relation

Notes et références

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  1. On utilise par la suite ici la signature pour la métrique.
  2. C'est une matrice .
  3. Lorsqu'on se place a priori dans le cadre de la mécanique relativiste il est d'usage d'oublier le préfixe quadri et de parler plus simplement de vecteur ou d'impulsion.
  4. C'est la définition même d'un vecteur.
  5. Invariant sous-entend « par transformation de Lorentz », qui est différent de conservé qui signifie constant dans le temps. La masse d'une particule élémentaire est invariante. En l'absence d'actions extérieures, son vecteur énergie-impulsion est conservé (mais pas invariant).

Références

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  1. (en) Jong-Ping Hsu et Yuan-Zhong Zhang, Lorentz and Poincaré Invariance: 100 Years of Relativity, World Scientific, (ISBN 978-981-281-098-4, lire en ligne)
  2. a et b Taillet, Villain et Febvre 2018, s.v.invariance de Lotentz, p. 396, col. 1.
  3. Peter et Uzan 2012, § 1.1.3, p. 29.
  4. Georges Lochak et al., Diverses questions de mécanique et de thermodynamique classiques et relativistes, 1995 (en ligne).
  5. a b et c Semay et Silvestre-Brac 2021, p. 146.

Bibliographie

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Articles connexes

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