Ignazio Giuseppe Bertola

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Ignazio Giuseppe Bertola
Comte d'Exilles
Ignazio Giuseppe Bertola
Ignazio Bertola. Huile sur toile. ISCAG (Istituto Storico e di Cultura dell'Arma del Genio), Musée.

Surnom Le Vauban piémontais
Naissance
Tortone
Drapeau du Duché de Milan Duché de Milan
Décès
Turin
Origine Duché de Milan
Allégeance Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Arme Infanterie
Grade Général d'infanterie

Ignazio Giuseppe Roveda devenu après son adoption Ignazio Giuseppe Bertola Roveda, comte d'Exilles (né en 1676 à Tortone et mort le à Turin), est un architecte et ingénieur militaire sardo-savoyard qui est resté célèbre pour ses interventions sur la citadelle d'Alessandria et sur les forts de la Brunetta (it), de Demonte, d'Exilles, et de Fenestrelle[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ignazio Giuseppe Roveda est le fils de Gaspare Roveda, bourgeois de Tortone, et d'Antonia Francesca. Son père meurt alors qu'il était encore très jeune, et sa mère se remarie avec l'architecte Antonio Bertola qui l'adopte et lui donne son nom[1].

Dès 1706, il apparaît aux côtés de son père adoptif, occupé à la construction des défenses de la ville à la bataille de Turin[2].

En 1725, il est nommé « maître des fortifications » et en 1732, « premier ingénieur du roi. » Contrairement à son père adoptif qui ne reçut qu'à la fin de sa vie des grades militaires, il fait carrière dans les armées[3] et devient successivement colonel d'infanterie (), colonel en 1732, brigadier d'infanterie en 1735, major général en 1744, lieutenant général en 1745 et général d'infanterie en 1754[2].

En tant qu'architecte Ignazio Roveda Bertola participe, dès 1728, à la construction de la Citadelle d'Alessandria. Il est en partie responsable du projet de la forteresse de la Brunetta (it), à Suse, du fort d'Exilles, en 1738, et a dessiné et construit le fort de Demonte, en travers du col de Larche en 1744[4]. Il est par ailleurs l'auteur des plans de la forteresse de Fenestrelle et intervient aussi en 1727 au fort Saint-Charles.

En 1739, il contribue à la création de la « Regia Scuola Teorica e Pratica d'Artiglieria e Fortificazione » (École royale d'artillerie et de fortification) de Turin dont il fut le premier directeur[2].

Le , il acquiert, pour la somme de 9 000 livres, le titre de « comte d'Exilles[5],[6] ».

Descendance[modifier | modifier le code]

Ignazio Giuseppe Bertola et Maria Cavalleris di Groscavallo, son épouse eurent quatre enfants. L'aîné, Francesco Antonio Bertola, comte d'Exilles, fut nommé gouverneur de Fenestrelle, par lettres patentes du et mourut à Turin en 1780[4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mario Vigano, La fortification sardo-piémontaise dans les Alpes, XVIIIe et XIXe siècles, in Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence, Association Vauban et Amis des forts Vauban de Colmars, Paris, 1992, p. 27-29

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (it) « Ignazio Giuseppe Bertola d'Exilles (1676-1755), fiche biographique, Paola Sereno, 09/03/2007. », sur Académie des Sciences de Turin (consulté le )
  2. a b et c (en) « Ignazio Giuseppe Bertola Roveda, Comte d'Exilles, The Piedmontese Vauban, Jean Cerino Badone. », sur Revue en ligne Nec Pluribus Impar (consulté le )
  3. Cette carrière militaire est rendue obligatoire par une décision, prise, le , par Victor-Amédée II qui décide que les ingénieurs militaires qui étaient jusque-là des civils devaient intégrer l'arme de l'infanterie.
  4. a et b (it) « BERTOLA, Giuseppe Francesco Ignazio. Nino Carboneri. Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 9 (1967). », sur Treccani.it (consulté le )
  5. Promenades historiques et archéologiques à travers l'ancien Escarton d'Oulx. Charles Maurice. Préfacé Claude Pons, secrétaire de la Société d’Étude des Hautes-Alpes. 1978-1980. Publié à compte d'auteur et immprimé par la Typo-litographia « LIGURI » à Vintimille.
  6. . » Avant d'appartenir au royaume de Sardaigne, Exilles avait successivement appartenu aux dauphins de Viennois et aux rois de France, si bien que personne n'en portait le nom, la vente du titre fut une aubaine pour les finances royales