Hugh Davies (compositeur)

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Hugh Seymour Davies
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The Music Improvisation Company (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Hugh Seymour Davies (ExmouthLondres) est un musicologue, compositeur et inventeur d'instruments de musique expérimentale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après ses études à Westminster School, Davies étudie la musique au Worcester College d'Oxford de 1961 à 1964[1]. Peu après, il effectue un voyage à Cologne pour travailler avec Karlheinz Stockhausen en tant qu'assistant personnel[1]. Pendant deux ans, il monte et documente les compositions de Stockhausen et est exécutant aux concerts.

De 1968 à 1971, Davies joue dans un groupe appelé Music Improvisation Company [Compagnie d'improvisation musicale], spécialisé dans des partitions de Musique aléatoire. Le guitariste de l'ensemble, Derek Bailey écrit plus tard que « L'électronique en direct a servi à étendre la musique à la fois en avant et en arrière (...) Davies a contribué à desserrer ce qui avait été, jusqu'à son arrivée, une approche peut-être trop subtile »[2]. Il est également membre du groupe Gentle Fire, actif de 1968 à 1975, spécialisé aussi dans la réalisation partitions indéterminée et aléatoires, ainsi que des compositions intuitives (intruitive music) – à l'instar de Stockhausen dans Aus den sieben Tagen – et dans l'exécution de ses propres Group Compositions[3],[4].

Davies a inventé environ 120 instruments de musique, sculptures sonores, installations sonores et jeux musicaux, qu'il construit à partir d'articles ménagers ; dont la moitié sont électro-acoustiques[1]. Parmi eux, le shozyg, un nom générique qu'il utilise pour n'importe quel instrument logé à l'intérieur d'un inhabituel conteneur. Le nom est dérivé du premier de ces instruments trouvé dans le dernier volume d'une encyclopédie (couvrant les sujets de SHO– pour ZYG–)[1].

À partir des années 1960, Davies apporte une contribution très importante à la documentation de l'histoire de la musique électronique et en 1968, publie un catalogue dans lequel il énumère – virtuellement – toutes les œuvres de musique électronique composées dans le monde entier[5]. Grâce à ses recherches et documentation, Davies fait valoir qu'il caractérise pour la première fois la musique électronique en tant que champ véritablement interdisciplinaire et international[6].

Davies est également membre de l'Artist Placement Group, au milieu des années 1970[7].

Davies est le fondateur et premier directeur des studios de musique électronique (Electronic Music Studios) à l'Université Goldsmiths de Londres, entre 1968 et 1986 et ensuite exercé comme chercheur jusqu'en 1991[8].

Davies est chercheur et maître de Conférences en Art sonore à temps partiel au Centre for Electronic Arts, à l'Université du Middlesex de Londres de 1999 à la fin de sa vie[9].

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Répertoire internationale des musiques électroacoustics/International Electronic Music Catalog. Cambridge (MA), 1968
  • « A History of Recorded Sound », Poésie sonore internationale, éd. H. Chopin. Paris, 1979, p. 13–40
  • « A Survey of New Instruments and Sound Sculpture », Echo: the Images of Sound, éd. P. Panhuysen. Eindhoven, 1987, p. 6–20
  • « L’univers sonore, les instruments et la musique de Luigi Russolo », Vitalité et contradictions de l’avant-garde: Italie–France 1909–1924, éd S. Briosi et H. Hillenaar. Paris, 1988, p. 255–262
  • « A History of Sampling », Experimental Musical Instruments, v/2 (1989) p. 17–19 ; éd. rév. dans Organised Sound, i/1, 1996, p. 3–11
  • « The Musical Potential of Found Objects in New Instruments Invented by Young People », Musicworks no 57, 1994, p. 14–20
  • « My Invented Instruments and Improvisation », Rubberneck no 22, 1996, p. 36–43 ; éd. rév. dans Avant no 1, 1997, p. 12–15.

Discographie[modifier | modifier le code]

Avec Derek Bailey, Evan Parker et Jamie Muir :

  • The Music Improvisation Company (ECM, 1970) avec Christine Jeffrey
  • The Music Improvisation Company 1968-1971 (Incus, 1968-71 [1976])

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) David Roberts, « Hugh Davies: Instrument Maker », Contact, no 17, 1977, p. 8–13
  • (en) James Mooney, « Technology, Process and Musical Personality in the Music of Stockhausen, Hugh Davies and Gentle Fire ». dans The Musical Legacy of Karlheinz Stockhausen: Looking Back and Forward, éd. par M.J. Grant et Imke Misch, p. 102–115. Hofheim: Wolke Verlag. (ISBN 978-3-95593-068-4)
  • (en) David Roberts, « Davies, Hugh (Seymour) », dans Stanley Sadie & John Tyrrell (éd.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, Macmillan, seconde édition, 29 vols. 2001, 25 000 p. (ISBN 9780195170672, lire en ligne)
  • P. Renaud et A. Chauvat, « Interview : Hugh Davies », dans Notes no 37, 1991, p. 16–18

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Grove 2001, p. 61–62.
  2. Derek Bailey, Improvisation: Its nature and practice in music, Moorland Publishing, , p. 112
  3. Hugh Davies, « Gentle Fire: An Early Approach to Live Electronic Music », Leonardo Music Journal, vol. 11,‎ , p. 53–60.
  4. Simon Emmerson, « Live Electronic Music in Britain: Three Case Studies », Contemporary Music Review, vol. 6, no 1,‎ , p. 179–195 (DOI 10.1080/07494469100640191).
  5. Hugh Davies, Repertoire International des Musiques Electroacoustiques/International Electronic Music Catalog, Paris; Trumansburg, NY, Le Groupe de recherches musicales de l'ORTF ; The Independent Electronic Music Center, Inc. ; MIT Press,
  6. James Mooney, « Hugh Davies’s Electronic Music Documentation 1961–1968 », Organised Sound, vol. 20, no 1,‎ , p. 111–121 (DOI 10.1017/S1355771814000521, lire en ligne)
  7. « APG: Artist Placement Group », Tate Gallery (consulté le )
  8. (en) Keith Potter, « Hugh Davies Obituary », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « SONIC ARTS - Staff - Hugh Davies » [archive du ], Web.mdx.ac.uk (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]