Harmotome

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Harmotome
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Harmotome
Général
Symbole IMA Hrm
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ba2(Si12Al4)O32 · 12H2O
Identification
Couleur incolore, blanc, gris, rose, jaune, marron
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique

P21/m

Clivage distinct/bon. Distinct sur {010}, médiocre sur {001}
Cassure irrégulière/inégale, sous-conchoïdale
Habitus Cristaux allongés ou tabulaires, fréquemment maclés (à port cruciforme) :

Cruciforme – Cristaux tabulaires jumelés avec un contour en forme de croix. Striée - Lignes parallèles sur la surface du cristal ou la face de clivage. Jumelage commun – Les cristaux sont généralement jumelés.

Jumelage répété le {001} {021} {110}
Échelle de Mohs 4 - 5
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,503 - 1,508, nβ = 1,505 - 1,509, nγ = 1,508 - 1,514

2V = 43° (mesuré), 80° (calculé)

Biréfringence δ = 0,005 - 0,006 - biaxiale (+)
Dispersion optique faible
Transparence oui, translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,41–2,47 g/cm3 (mesuré), 2,448 g/cm3 (calculé)
Propriétés physiques
Radioactivité à peine détectable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'harmotome est un minéral, un des plus rares du groupe de la zéolithe ; un silicate de baryum hydraté de formule : (Ba0,5,Ca0,5,Na,K)5Al5,Si11O32 · 12 (H2O)[2]. Il forme des cristaux blanc vitreux bien définis, souvent associés à la calcite et à d'autres zéolithes. Il a une dureté de 4 à 5 sur l'échelle de Mohs et une densité de 2,44 à 2,5[3]. Il appartient au sous-groupe de la phillipsite et fait partie de la série Harmotome-Phillipsite-Ca[4]. Sa structure cristalline est monoclinique[5]. La présence de potassium dans sa formule le rend très légèrement radioactif[2].

Nom et découverte[modifier | modifier le code]

Nommé à partir des mots grecs grec ancien : ἁρμός ["harmos"] (un joint) et (grc) τέμνειν ["témnein"] (à couper) par René Just Haüy en 1801[6] car la pyramide se divise parallèlement au plan qui passe par les arêtes terminales. Il a été décrit pour la première fois en 1801 à partir d'un échantillon venant des montagnes du Harz, en Basse-Saxe, en Allemagne et a parmi ses synonymes : andréasbergolite et andréolite.

Dimension : 10,8 × 10,6 × 3,9 cm. Une plaque remarquablement grande de ce membre rare du groupe des zéolites, abritant des centaines de cristaux pointus, de la localité type de l'espèce, datant de 1801. De nombreux cristaux, mesurant jusqu'à 5 ou 6 mm, sont maclés cycliquement

Gisements et environnements[modifier | modifier le code]

Comme d'autres zéolites, l'harmotome se produit avec la calcite dans les cavités amygdaloïdes des roches volcaniques, par exemple dans les dolérites du Dunbartonshire, et sous forme de fins cristaux dans les cavités bordées d'agate de la mélaphyre d'Idar-Oberstein en Allemagne. On trouve également le minéral dans les gneiss et parfois dans les veines métallifères. Dans sa localité type, à Sankt Andreasberg dans le Harz, on le trouve dans les filons de plomb et d'argent ; et à Strontian (dans le comté d'Argyll en Écosse) dans des veines de plomb, associées à de la brewstérite (une zéolite de strontium et de baryum), de la barytine et de la calcite. Des gisements d'harmotome du monde entier sont répertoriés par la base de données Mindat.org, dont 52 rien qu'en Allemagne[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Harmotome Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  3. (en) « Harmotome », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  4. a et b (en) « Harmotome », sur Mindat.org (consulté le )
  5. Josef Sekanina et Jean Wyart, « Sur l'harmotome », Bulletin de Minéralogie, vol. 60, no 1,‎ , p. 139–145 (DOI 10.3406/bulmi.1937.4412, lire en ligne, consulté le )
  6. « Harmotome », dans (en) Harmotome sur l’Encyclopædia Britannica,