Aller au contenu

Hôtel de Vogüé (Paris)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hôtel de Vogüé
Façade de l’hôtel de Vogüé.
Présentation
Type
Destination initiale
hôtel particulier d’Arthur de Vogüé
Architecte
Construction
Surface
3374 m²
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris

L’hôtel de Vogüé est un hôtel particulier d'une superficie de 3 374 m2 implanté dans le 7e arrondissement de Paris, construit au XIXe siècle en style Belle Époque. Il est situé au 18, rue de Martignac sur le côté de la basilique Sainte-Clotilde.

Construction

[modifier | modifier le code]

Le comte Laurent-Charles-Arthur de Vogüé achète, en 1878, une parcelle de 980 m2 bordant la rue de Martignac et demande à Ernest Sanson d'y construire une demeure. Sanson présente ses dessins au printemps 1882 et les travaux commencent en et le gros œuvre est terminé l’année suivante.

En 1891, cet hôtel devient la propriété de Pierre-Joseph-Augustin de Montaigu et de son épouse Marie-Louis-Caroline de Wendel, qui en fait dotation à l’État en 1928[réf. souhaitée]. Il accueille dès lors le secrétariat du ministère de la Guerre puis, à compter de 1946, le siège du Commissariat général du Plan[1], qui deviendra par la suite le Centre d’analyse stratégique, puis le Commissariat général à la stratégie et à la prospective. En 2018, l’Hôtel de Vogüé est mis en vente[2]. Depuis 2021, après d'importants travaux de rénovation, il accueille la Fondation Robert de Sorbon qui dispense dans ces salles les Cours de civilisation française de la Sorbonne. S'y trouve également un salon de thé ("le café Suédois") ouvert au public.

Architecture

[modifier | modifier le code]

Architecture extérieure

[modifier | modifier le code]

Fruit de la rencontre entre un amateur avisé et un architecte expérimenté, cet édifice illustre l’architecture de la deuxième moitié du XIXe siècle. La revue L'Architecture en publie les plans en 1890. Ernest Sanson qui avait dirigé le vaste chantier du château de Chaumont-sur-Loire pour le prince de Broglie et dressé le bel hôtel d’Arenberg à Paris, trouve ici l’occasion d’affirmer son style. Les plans agencent de chaque côté d’une cour d’honneur un corps de bâtiment dans la tradition classique et à l’opposé des écuries tracées selon un dessin incurvé. La façade d’entrée est percée de hautes fenêtres au premier étage et décorée de refends, de mascarons et d’un grand fronton brisé.

Cet édifice est l’un des monuments types représentants de l’architecture Belle Époque.

Architecture intérieure

[modifier | modifier le code]

La qualité du bâtiment confirma la réputation de l’architecte, d’autant que l’aménagement intérieur bénéficie également de toute son attention. Sanson s’inspira des lambris des hôtels d’Argenson et de Soubise pour aménager d’autres espaces de cette demeure afin de créer des ensembles harmonieux. L’architecte retient l’escalier du Grand Séminaire d’Orléans, érigé sous Louis XV, comme modèle pour réaliser le grand escalier.


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le Plan Monnet: genèse et élaboration, 1941-1947, Philippe Mioche, Publications de la Sorbonne, 1987 - p. 19.
  2. « Cessions immobilières de l’État, Hôtel particulier », sur www.economie.gouv.fr (consulté le )

Lien externe

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :