Granastrapotherium

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Granastrapotherium snorki

Granastrapotherium
Description de cette image, également commentée ci-après
Dessins du crâne de G. snorki
(Mâle en haut et femelle en bas).
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Clade Synapsida
Classe Mammalia
Ordre  Astrapotheria
Famille  Astrapotheriidae
Sous-famille  Uruguaytheriinae

Genre

 Granastrapotherium
Johnson, 1984

Espèce

 Granastrapotherium snorki
Johnson & Madden (d), 1997

Granastrapotherium est un genre fossile de mammifères ongulés, décrit à partir de restes trouvés dans les sédiments du Miocène du groupe Honda (en) dans le désert de Tatacoa[1], dans les départements colombiens de Huila et Tolima, sur le site fossilifère de La Venta. Selon Paleobiology Database en 2023, le genre est resté monotypique et Granastrapotherium snorki est la seule espèce et l'espèce type.

Systématique[modifier | modifier le code]

Le genre Granastrapotherium est décrit par Johnson en 1984. L'espèce Granastrapotherium snorki est décrite par Johnson & Madden (d) en 1997.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Granastrapotherium snorki (de l’espagnol, gran, « grand », Astrapotherium, « foudre bête » et snorkel, « tube respiratoire » en anglais, en référence à la trompe) est la seule espèce officiellement reconnue. Des restes trouvés en Bolivie et au Pérou[2] semblent appartenir à Granastrapotherium ou à un animal très similaire.

Description[modifier | modifier le code]

Reconstitution d'un Granastrapotherium snorki mâle.

Cet astrapothère diffère de son contemporain, l'uruguaytheriiné Xenastrapotherium, par une taille supérieure, entre 2,5 et 3,5 tonnes, avec des défenses d’environ un mètre, ce qui en fait l’un des plus grands représentants d’Astrapotheria, dépassé seulement par certaines espèces de Parastrapotherium[3]. Parmi les autres différences figurent la présence d’une seule prémolaire, l’absence d’incisives des deux mâchoires et la disposition des canines, qui sont très larges et horizontales, ce qui rappelle beaucoup moins celles des hippopotames que les défenses de certains anciens parents des éléphants (tels que Palaeomastodon), bien que les défenses des éléphants et de leurs parents ne soient pas formées par les canines mais par les incisives. De même, les grandes narines semblent extrêmement retirées sur le crâne, de sorte que cette créature devait avoir un tronc plus grand que les autres astrapulaires. Comme les éléphants, cet animal a très probablement utilisé sa trompe musclée ainsi que ses défenses pour couper les feuilles des arbres et des arbustes[4].

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Le cladogramme suivant est basé sur l'analyse phylogénétique publiée par Vallejo-Pareja et al. en 2015. Il montre la position de Granastrapotherium au sein des Astrapotheriidae[5] :


Eoastrapostylops




Trigonostylops




Tetragonostylops




Albertogaudrya




Scaglia




Astraponotus




Maddenia




Comahuetherium




Parastrapotherium



Astrapotheriinae

Astrapotherium



Astrapothericulus



Uruguaytheriinae

Uruguaytherium





Hilarcotherium



Xenastrapotherium




Granastrapotherium













Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publications originales[modifier | modifier le code]

  • S. Johnson. 1984. Astrapotheres from the Miocene of Colombia, South America.
  • S. E. Johnson and R. H. Madden. 1997. Uruguaytheriine Astrapotheres of Tropical South America. Vertebrate Paleontology in the Neotropics. The Miocene fauna of La Venta, Colombia 355-382

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Mauricio Pardo Jaramillo. Reporte de un nuevo ejemplar de Granastrapotherium snorki en el Valle Superior del Magdalena, Desierto de la Tatacoa, Huila. Colombia. Rev. Acad. Colomb. Cienc. 34 (131): 253-256, 2010. ISSN 0370-3908
  2. (en) Antoine, R., Salas-Gismondi, P., Baby, M., Benammi, S., Brusset, D., de Franceschi, N., Espurt, C., Goillot, F., Pujos, J., Tejada and M. Urbina. The Middle Miocene (Laventan) Fitzcarrald fauna, Amazonian Peru. 2007. Proceedings of the European Meeting on the Palaeontology and Stratigraphy of Latin America, Cuadernos del Museo Geominero, no 8. Instituto Geológico y Minero de España, Madrid, 2007
  3. (en) Alejandro G. Kramarz et Mariano Bond, « Revision of Parastrapotherium (Mammalia, Astrapotheria) and other Deseadan astrapotheres of Patagonia », Ameghiniana, vol. 45, no 3,‎ (lire en ligne, consulté en )
  4. (en) Johnson, Steven C. & Madden, Richard H. 1997. Uruguaytheriinae Astrapotheres of Tropical South America. Chapter 22 in “Vertebrate Paleontology in the Neotropics. The Miocene Fauna of La Venta, Colombia”. Edited by Richard F. Kay, Richard H. Madden, Richard L. Cifelli, and John J. Flynn. Smithsonian Institution Press. Washington and London
  5. (en) M. C. Vallejo-Pareja, J. D. Carrillo, J. W. Moreno-Bernal, M. Pardo-Jaramillo, D. F. Rodriguez-Gonzalez et J. Muñoz-Duran, « Hilarcotherium castanedaii, gen. et sp. nov., a new Miocene astrapothere (Mammalia, Astrapotheriidae) from the Upper Magdalena Valley, Colombia », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. Online edition,‎ (DOI 10.1080/02724634.2014.903960)