Goli Otok

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Goli Otok
Image illustrative de l’article Goli Otok
Géographie
Pays Drapeau de la Croatie Croatie
Archipel Archipel croate
Localisation Mer Adriatique
Coordonnées 44° 50′ 20″ N, 14° 49′ 07″ E
Géologie Île continentale
Administration
Comitat Primorje-Gorski Kotar
Démographie
Population Aucun habitant (2001)
Autres informations
Fuseau horaire GMT+1
Géolocalisation sur la carte : Croatie
(Voir situation sur carte : Croatie)
Goli Otok
Goli Otok
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Goli Otok
Goli Otok
Île en Croatie

Goli Otok est une île croate située au nord de la Dalmatie. Elle est connue pour avoir été une île prison, notamment du temps de la république fédérative socialiste de Yougoslavie, où furent internés des prisonniers politiques lors de la rupture entre Tito et Staline.

Géographie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

L'île était inhabitée jusqu'à la Première Guerre mondiale. Durant cette période, elle a été utilisée par l’armée austro-hongroise pour interner des prisonniers de guerre russes dans le camp politique de Goli Otok.

En 1949, après sa rupture avec le pouvoir de Moscou, Tito y emprisonnait les communistes stalinistes restés fidèles à Moscou. Les prisonniers subissaient à Goli Otok une "rééducation" accompagnée de tortures et d’humiliations. De plus, les prisonniers n'avaient pas automatiquement été jugés avant d'être envoyés dans le camp. Le nombre exact des personnes internées sur l’île et de celles qui y ont péri reste toujours inconnu : les estimations varient entre 5 000 internés[1] et 30 000 internés[réf. nécessaire]. En 2014, la revue croate "Novi Plamen" a publié une liste de 16 101 noms d'internés dont 413 qui sont morts de mauvais traitements ou qui se sont suicidés.

De 1955 jusqu’à sa fermeture, en 1988, le bagne de Goli Otok a également accueilli des prisonniers de droit commun.

Aujourd'hui, l'île peut être visitée par les touristes. Mais elle est laissée à l'abandon, ce qui laisse l'occasion aux pilleurs de récupérer là-bas matériaux de construction et autres. Certaines personnes et associations (notamment des groupes d’anciens prisonniers politiques) se battent pour faire de l’île un lieu de mémoire officiellement reconnu.

Prisonniers célèbres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 'Le Guide suprême, Petit dictionnaire des dictateurs', 'GINKOéditeur', (ISBN 978-2-84679-061-1) (BNF 41346885) p. 212

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]