Gloeophyllales

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Les Gloeophyllales sont un ordre de champignons basidiomycètes de la classe des Agaricomycetes.

Écologie forestière[modifier | modifier le code]

L'histoire évolutive de ces champignons montre que certaines espèces sont devenues des agents de pourriture brune du bois : plusieurs Gloeophyllales ont développé avec les Polyporales et les Boletales, un mécanisme de dépolymérisation de la cellulose, via la réaction de Fenton, en produisant des radicaux libres hydroxyles qui peuvent extraire les atomes d'hydrogène appartenant aux liaisons osidiques de la cellulose[1],[2].

Agents de dégradation du bois, ces champignons sont redoutés par les sylviculteurs car leur présence sur des parties mortes d'un arbre signifie toujours la mort complète du ligneux dans un délai plus ou moins bref (généralement quelques mois à quelques années après leur apparition)[3]. Parallèlement, ils sont des indicateurs de gestion durable des forêts. Ils constituent en effet des micro-habitats riches en biodiversité et figurent parmi les principaux recycleurs du carbone organique dans les écosystèmes terrestres[4].

Systématique[modifier | modifier le code]

L’ordre des Gloeophyllales comporte la famille des Gloeophyllaceae et un genre incertae sedis.

Famille des Gloeophyllaceae[modifier | modifier le code]

Le genre Gloeophyllum : Gloeophyllum sepiarium
Le genre Veluticeps : Veluticeps abietina
  • genre Boreostereum
    • Boreostereum borbonicum
    • Boreostereum radiatum
    • Boreostereum sulphuratum
    • Boreostereum vibrans
  • genre Campylomyces
    • Campylomyces heimii
    • Campylomyces tabacinus
  • genre Gloeophyllum
    • 13 espèces
  • genre Mycobonia
    • Mycobonia flava
  • genre Mycothele
    • Mycothele disciformis
  • genre Veluticeps
    • 10 espèces

Famille non précisée[modifier | modifier le code]

  • genre Pileodon
    • Pileodon megasporus
    • Pileodon philippinensis

Liste des familles et genres[modifier | modifier le code]

Selon Catalogue of Life (29 octobre 2013)[5] :

Selon NCBI (29 octobre 2013)[6] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) D.C.Eastwood et coll, « The plant cell wall decomposing machinery underlies the functional diversity of forest fungi », Science,‎ (DOI 10.1126/science.1205411)
  2. (en) D. Floudas, M. Binder, R. Riley, K. Barry, R.A. Blanchette, B. Henrissat, A.T. Martinez, R. Otillar, J.W. Spatafora, J.S. Yadav, et al., « The Paleozoic origin of enzymatic lignin decomposition reconstructed from 31 fungal genomes », Science, vol. 336, no 6089,‎ , p. 1715-1719 (DOI 10.1126/science.1221748)
  3. (en) Norman E. Hickin, Robin Edwards, The Insect Factor in Wood Decay, Associated Business Programmes, , p. 125-127
  4. Daniel Vallauri, Jean André, Jean-Claude Génot, Jean-Pierre de Palma et Richard Eynard-Machet, Biodiversité, naturalité, humanité. Pour inspirer la gestion des forêts, Lavoisier, , p. 64
  5. Catalogue of Life Checklist, consulté le 29 octobre 2013
  6. NCBI, consulté le 29 octobre 2013

Liens externes[modifier | modifier le code]

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