Gigi Caciuleanu

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Gigi Căciuleanu
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Gigi Caciuleanu (né Gheorghe Căciuleanu à Bucarest le ) est un danseur et chorégraphe français d'origine roumaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Gigi Caciuleanu commence la danse à l'âge de 4 ans à Bucarest. A 9 ans, il est reçu à l’École nationale supérieure de chorégraphie, où, à l’âge de 14 ans, il découvre la danse contemporaine avec Miriam Răducanu, figure d’avant-garde de la nouvelle danse roumaine. Dès l'obtention de son diplôme, il est engagé dans le corps de ballet de l'Opéra de Bucarest, où la même année, il devient soliste. Sélectionné parmi les jeunes artistes de sa génération, il est envoyé à Moscou pour un stage de perfectionnement au Théâtre Bolchoï, ce qui lui permettra d'aborder aussi bien des rôles du répertoire que des partitions contemporaines créées spécialement pour lui (Le Mur, L’amour médecin, Un américain à Paris, Petrouchka…). Tout en approfondissant son approche de la danse contemporaine, il participe, à l’initiative de Margareta Niculescu, la directrice du Théâtre Țăndărică de Bucarest, à la série des spectacles-culte Nocturnes 9 ½ créés par Miriam Răducanu, répertoire avec lesquels ils se produiront dans de nombreux festivals internationaux.

En 1970, il obtient le Prix de Chorégraphie au Concours international de ballet de Varna. En 1971 et 1972, il remporte, deux années de suite, le Premier prix du Concours international de chorégraphie de Cologne.

Trajectoire de chorégraphe[modifier | modifier le code]

Trajectoire de chorégraphe

Après avoir été engagé, en 1973, par Pina Bausch, comme professeur invité et chorégraphe pour sa compagnie d’Essen-Werden, il s'installe en France et fonde, avec l’appui de Rosella Hightower, "Le Studio de Danse Contemporaine" auprès du Grand Théâtre de Nancy, avec lequel il gagne, à Paris, en 1974 le 1er prix de compagnie au Concours chorégraphique international de Bagnolet à la suite de quoi il est nommé directeur du ballet du Grand Théâtre de Nancy et danseur étoile de la troupe. Il inaugure, toujours avec l’appui de Rosella Hightower, le Festival "Danse dans la rue" à Aix-en-Provence et les Rencontres chorégraphiques à l'abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson. Il est membre, depuis sa création, du Conseil International de la danse (CID) dans le cadre de l’Unesco. En 1977 la compagnie de danse du Grand Théâtre devient le Ballet de Nancy.

Entre 1978 et 1993, il dirige, aux côtés de Dan Mastacan, (acteur, metteur en scène, light designer, scénographe : https://www.youtube.com/watch?v=N9arzIzFyPY) le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et, avec le répertoire qu’il crée, dans ce cadre, pour son "Théâtre chorégraphique", il tourne dans le monde entier (Europe, Asie, Amériques…). Durant cette période, il reçoit la distinction de Chevalier des Arts et des Lettres (1984). En 1994, il fonde (toujours aux côtés de Dan Mastacan) à Paris, avec l’appui du Ministère de la Culture, la compagnie portant son nom, avec laquelle il tourne sur les scènes françaises et internationales.

Depuis 2001 et jusqu’à la fin 2012, sans abandonner son travail en France, il est directeur du Ballet national chilien (El Banch) tout en étant invité comme chorégraphe par de nombreuses compagnies (Turin, Montevideo, Tel-Aviv, Bahia Blanca, São Paulo…). En 2002, la Roumanie le décore avec le titre de Chevalier dans sa plus haute distinction, la médaille de l'Ordre de l'Étoile de Roumanie. En 2005 il fonde, à Bucarest, la Gigi Caciuleanu Romania Dance Company sous l’égide de la Fondation Art Production.

Avec plus de 250 chorégraphies à son actif, Gigi Caciuleanu fait partie de plusieurs jurys au sein de grandes compétitions: le Concours international de danse de Nagoya, les Concours Eurovision des Jeunes Danseurs à Gdansk et Varsovie, le Concours international de danse de Paris, les Jeux de la Francophonie à Paris, les concours de Spoleto, Péruse, Trévise

Publications[modifier | modifier le code]

  • 2002 – CARTEA JUNGLEI X (Le livre de la Jungle X) édité par le Théâtre ARIEL, Târgu Mureș, Roumanie.
  • 2002 – VENT, VOLUMES, VECTEURS (Un traité de CHOREOSOPHIE) édité par la Faculté des Arts de l’Université de Chili ; traduit en Français, et Italien (édition on line : LULU, France) ; traduit en Roumain et publié en 2008 aux Éditions "Curtea Veche".
  • 2009 – STR. REVOLUTIEI.89 (La rue de la révolution. 89), ouvrage collectif, Éditions POLIROM, Roumanie.
  • 2015 – EL LIBRO DE LA DANZA URUGUAYA (Le livre de la danse uruguayenne) publication collective, Montevideo.
  • 2016 – MIROIRS (poèmes si dessins), Éditions VELANT, Bucarest, Roumanie.
  • 2018 – EL LIBRO DE LA DANZA CHILENA (Le livre de la danse chilienne), publication collective, Santiago de Chili.
  • 2019 – Alchimia DansActorului (L’alchimie du DansACTeur) Éditions UNITER (l’Union des théâtres de Roumanie).
  • 2020 – AZUL DE LISBOA (Azur de Lisbonne) publication collective, Éditions Almedina, Portugal.
  • 2020 – NOM D’UN NOM D’UN P’TIT BON NOM et PAROLES-CAILLOUX (Poésie et dessins), Éditions Sydney Laurent, Paris.

Depuis 2008 et jusqu’à ce jour, ses textes poétiques (en français, roumain et souvent également en espagnol, anglais, italien, russe…), accompagnés de ses dessins ou photos apparaissent de manière hebdomadaire dans la revue online : liternet.ro (https://www.liternet.ro/autor/169/Gigi-Caciuleanu.html).

En 2017, les Éditions de l’Institut Culturel Roumain & NEMIRA, publient, en français, roumain et anglais, un beau-livre retraçant sa vie artistique. Auteur : Ludmila Patlanjoglu, Professeur des universités, Président honoraire de l'Association Internationale des Critiques de Théâtre: “Gigi Caciuleanu - L’hommeDanse” (OmulDans / DanceMan) ( https://www.critical-stages.org/18/gigi-caciuleanu-the-dance-man/ )

Médailles et décorations[modifier | modifier le code]

  • 1984 : Chevalier dans L’ORDRE DES ARTS ET DES LETTRES - Paris / France.
  • 2002 : La décoration Roumaine STEAUA ROMANIEI (L’ÉTOILE DE ROUMANIE) avec le grade de Chevalier – Bucarest.
  • 2012 : La MEDAILLE RECTORALE de l’Université de Chili – Santiago.

Œuvres (liste non exhaustive)[1],[2],[3][modifier | modifier le code]

  • 1970 : Mess Around (1erprix au concours de danse de Varna)
  • 1971 : Voices (1er prix au concours chorégraphique de Cologne)
  • 1972 : Shadow of Candles (1er prix au concours chorégraphique de Cologne)
  • 1974 : Joie (1er prix au concours de Bagnolet)
  • 1978 : Le sacre du printemps
  • 1981 : Les quatre saisons[4],[5]
  • 1987 : Il Trovatore[6],[7]
  • 1989 : Saxographie[8],[9]
  • 1991 : Mozartissimo[10]
  • 1992 : La Folle de Chaillot[11] pour Maïa Plissetskaïa, Paris, Espace Cardin
  • 1995 : Ma nuit avec Nijinski[12]
  • 1997 : Dans sa fuite Éléonore
  • 2000 : Requiem (musique : Giuseppe Verdi)
  • 2001 : Jungle X
  • 2001 : Gente
  • 2002 : Cuerpos
  • 2002 ou 2003 : Paris-Santiago
  • 2003 : A la alegria (musique : Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven)
  • 2003 : Carmina Burana
  • 2004 : Carne de Aire
  • 2005 : Noche Bach
  • 2006 : Simfonia Fantastica
  • 2007 : OuiBaDa
  • 2009 : Oratorio de Navidad (musique : Jean-Sébastien Bach)
  • 2012 : D'ale noastre
  • 2013 : Mozart Steps
  • 2014 : Folia, Shakespeare & co
  • 2015 : Vivaldi et les Saisons
  • 2015 : Amor amores
  • 2015 : Imagine all the people
  • 2015 : Fabrika
  • 2015 : OUF ou Une minute de danse
  • 2016 : L'Om DAdA
  • 2017 : #EmojiPlay
  • 2017 : Eine Kleine Nachtmusik
  • 2019 : On The Roof
  • 2020 : Jungla TéVé
  • 2021 : KiRiTzA

Bibliographie[13][modifier | modifier le code]

  • Martine Anstett, Le Gigi illustré, Mac Dolin, 1986
  • David Gruber, La danse une passion : Gigi Caciuleanu et le Théâtre Chorégraphique Rennes Bretagne, Ouest-France, Rennes, 1988
  • Gigi Caciuleanu, VVV : Vânt, Volume, Vectori. Eseu de cromo-analiza aplicata corpumui in stare de dans : ecuatii metaforice ale miscarii dansate, Curtea Veche publishing, [Santiago du Chili], [ca 2010]
  • Gigi Caciuleanu, VVV : vents, volumes, vecteurs. Essai de chromo-analyse appliquée au corps en état de danse : équations métaphoriques du mouvement dansé, Faculté des arts, Université du Chili, Bucarest, 2008
  • Ludmila Patlanjoglu, Gigi Caciuleanu, l'Homme Danse, Institut culturel roumain, Bucarest, 2018

Articles[modifier | modifier le code]

  • Odon-Jérôme Lemaître, « Gigi Caciuleanu, le petit prodige de Rennes », Pour la danse. Chaussons & petits rats, n° 50, , p. 17[14]
  • « Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France » / Pascal Ory (Bouquins Editions Robert LAFFONT) Paru le 3 octobre 2013

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Médiathèque du Centre national de la danse, « Fonds Gigi-Gheorghe Caciuleanu », sur mediatheque.cnd.fr (consulté le )
  2. « Dictionnaire de la danse » (consulté le )
  3. Ludmila Patlanjoglu, Gigi Caciuleanu, l'Homme Danse, Bucarest, Institut culturel roumain, , 255 p. (ISBN 978-973-577-716-6), p.248-249
  4. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - Centre chorégraphique national de Rennes - « Les quatre saisons » - Théâtre des Arènes de Montmartre (Paris) », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  5. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - Centre chorégraphique national de Rennes - « Les quatre saisons » - Théâtre des Arènes de Montmartre (Paris) », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  6. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - Théâtre chorégraphique de Rennes - « Il trovatore » - Théâtre de Colombes », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  7. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - Théâtre chorégraphique de Rennes - « Il trovatore » - Théâtre de Colombes », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  8. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - « Saxographie » - Espace Pierre Cardin (Paris) », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  9. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - « Saxographie » - Espace Pierre Cardin (Paris) », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  10. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - « Mozartissimo » - Salle des fêtes et de spectacles (Colombes) », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  11. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - « La folle de Chaillot » - Espace Pierre Cardin (Paris) », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  12. Médiathèque du Centre national de la danse - Fonds Jean-Marie Gourreau (photogr. Jean-Marie Gourreau), « Gigi-Gheorghe Caciuleanu - « Ma nuit avec Nijinsky » », sur mediatheque.cnd.fr, (consulté le )
  13. « Portail documentaire de la médiathèque du Centre national de la danse », sur mediatheque.cnd.fr (consulté le )
  14. « Odon-Jérôme Lemaître, "Gigi Caciuleanu, le petit prodige de Rennes » (consultable à la médiathèque du Centre national de la danse, Pantin), Pour la danse. Chaussons & petits rats n° 50,‎ , p. 17 (résumé)

Liens externes[modifier | modifier le code]