Germaine Kanova

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Germaine Kanova
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Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Antibes
Nom de naissance
Germaine Sophie Osstyn
Activité
Autres informations
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Distinction
Croix de guerre avec étoile de bronze

Germaine Kanova (parfois orthographié Canova), née Osstyn le 31 août 1902 à Boulogne-sur-Mer et morte le 27 janvier 1975 à Antibes[1], est une photographe française[2].

Engagée au sein de l'Armée française de la Libération entre 1944 et 1945, elle est surtout connue pour ses clichés réalisés peu après la libération du camp de concentration de Vaihingen en avril 1945.

Biographie[modifier | modifier le code]

Germaine Kanova nait en 1902 au sein d'une famille franco-tchèque à Boulogne-sur-Mer.

Au milieu des années 1930 et jusqu'au début des années 1940, elle est installée comme photographe de studio à Londres. Son travail rencontre alors un certain succès : elle photographie acteurs, écrivains et hommes politiques[3],[4]. Ses œuvres impressionnent la jeune Dorothy Bohm au point de lui motiver sa future carrière de photographe[5].

Le 22 novembre 1944, elle s'engage au sein de l'Armée française de Libération et est incorporée dans la Section cinématographique de l'Armée française (SCA). Elle suit les troupes françaises sur les lieux de leurs combats, notamment lors de la bataille d'Alsace puis en Allemagne.

Le 13 avril 1945, elle est appelée avec d'autres membres de la Section cinématographique de l'Armée française au camp de concentration de Vaihingen, libéré le 7 avril précédent par les troupes par le 49e régiment d'infanterie de la 3e division d'infanterie algérienne de la 1re armée française. Elle prend de nombreux clichés pour témoigner des conditions dans le camp et du travail des troupes française pour venir en aide aux déportés. Ses clichés sont largement diffusés dans la presse française et internationale. Ils contribuent à sensibiliser l'opinion sur le système concentrationnaire nazi[6].

Ses photographies témoignent à la fois d'un engagement au plus près des troupes lors des combats que d'une mise à distance emprunte de dignité envers les victimes de la guerre[6].

Durablement marquée par la libération du camp de Vaihingen[6], Germaine Kanova quitte l’armée le 8 septembre 1945. Elle a auparavant reçu la Croix de guerre avec étoile de bronze : [Germaine Kanova] « A participé aux opérations en Allemagne auprès du 2e bataillon de zouaves portés. […] Le 26 avril à Futzen, elle n’a pas hésité à venir jusqu’aux éléments engagés en premier échelon dans un combat très difficile et meurtrier pour y accomplir crânement sa mission. Par son courage et son sang-froid, [Elle] a réussi a obtenir des documents cinématographiques d’un intérêt exceptionnel »[7].

On perd ensuite sa trace dans l'immédiat après-guerre. Elle est cependant mentionnée comme photographe de plateau sur les tournages de films de la Nouvelle Vague[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Germaine Kanova », sur imagesdefense.gouv.fr (consulté le )
  3. (en) « Germaine Kanova (born 1902), Photographer; mentor of Dorothy Bohm », sur www.npg.org.uk (consulté le )
  4. (en) « GERMAINE KANOVA », sur www.sistersofthelens.com (consulté le )
  5. a et b Carine Bobbera, « Le saviez-vous ? Germaine Kanova, première femme photographe de guerre militaire », sur archives.defense.gouv.fr, (consulté le )
  6. a b et c Photographes de guerre. Depuis 160 ans, que cherchent-ils ?, DACRES éditions, , 90 p. (ISBN 979-10-92247-56-5), p. 54-57
  7. « Cent ans de photographie aux armées, épisode 5 : un regard d’humaniste sur la guerre, Germaine Kanova », sur actualites.musee-armee.fr, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]